L’ardoise est un matériau naturel apprécié pour son élégance et la qualité d’étanchéité qu’elle apporte aux toitures. Issue d’une roche schisteuse, elle est façonnée en plaques de faible épaisseur et mise en œuvre selon des règles précises ; avec une prise en compte d’une pente minimale et de critères de recouvrement . Dans la suite de l’article, nous allons plus spécifiquement nous intéresser au prix d’une toiture en ardoise.
Prix d’une toiture en ardoise de 100 m2
Nous avons demandé à un artisan de chiffrer le prix d’une toiture en ardoise de 100 m². Le montant total indiqué dans le devis s’élève à 11 678 € HT, soit environ 117 €/m².
Le tarif inclue la fourniture et la pose de l’ardoise et des liteaux, et n’inclue pas l’échaffaudage.
Pour vous donner une meilleure visibilité, nous détaillons ci-dessous les principaux postes du devis.
1. Ardoises : 4 500 unités
Le devis comprend 4 500 ardoises rectangulaires de 32 × 22 cm.
Bon à savoir : les ardoises rectangulaires existent dans des formats généralement compris entre 250 × 160 mm et 460 × 300 mm ; le format 32 × 22 cm utilisé ici fait partie des dimensions courantes.
💡Le nombre d’ardoises au m2 :
En consultant plusieurs guides techniques, on constate que le nombre d’ardoises par m² varie selon les modèles : certaines ardoises synthétiques nécessitent une vingtaine de pièces par m², tandis que d’autres formats plus petits ou avec un recouvrement plus important peuvent dépasser les 30 à 40 ardoises par m².
L’ardoise est une pierre naturelle provenant du schiste qui se présente sous une forme de plaques fines.
Dans la majorité des cas, pour une ardoise rectangulaire de format courant, on se situe généralement entre 30 et 40 ardoises/m².
Pour une toiture de 100 m², cela représente donc une fourchette d’environ 1 800 à 4 100 ardoises.
Dans la pratique, le nombre dépend de plusieurs facteurs tels que la dimension de l’ardoise, le pureau, le recouvrement et la pente du toit.
Pour obtenir une estimation précise, il est nécessaire de consulter la fiche technique du fabricant, qui indique le nombre d’ardoises/m² propre à chaque format.
2. Support de pose : liteaux en pin traité
Pour constituer le support du toit, l’artisan prévoit :
- 1 048 ml de liteaux 27 × 40 mm,
- 184 ml de liteaux 27 × 27 mm.
Ces liteaux, en pin traité classe d’emploi 2, servent à créer le quadrillage sur lequel seront fixés les crochets d’ardoise.
💡 Bon à savoir :
Pose d’ardoise ou de tuile plate
Les liteaux utilisés pour les couvertures en ardoises présentent généralement une section comprise entre 40 × 15 mm et 50 × 27 mm.
Leur dimension dépend du poids de la couverture, des charges climatiques (neige, vent) et de l’écartement entre appuis. Une fixation soignée et un aboutage décalé assurent également la stabilité et le contreventement du support.
3. Fixations : clous et crochets
Le système de fixation comprend :
- 2 000 clous en acier, utilisés pour la pose des liteaux,
- 4 500 crochets inox de 110 mm, destinés à fixer chaque ardoise.
💡 Bon à savoir : la pose aux crochets est aujourd’hui l’une des techniques les plus répandues pour les ardoises rectangulaires, car elle évite de perforer les plaques et assure une bonne tenue face aux vents et aux intempéries.
4. Écran de sous-toiture : 130 m²
Le devis inclut 130 m² d’écran haute perméabilité à la vapeur (HPV). Cet écran sert à protéger la charpente et à permettre l’évacuation de l’humidité sous la couverture. C’est un élément désormais courant en complément de la pose d’ardoises.
5. Zinc et ventilation
Pour les points de raccord et la ventilation, le devis prévoit :
- 20 m² de feuille de zinc naturel 0,65 mm,
- 2,8 pièces de ventilation en tôle galvanisée.
Ces éléments assurent la protection des zones sensibles (pieds de versant, raccords) et permettent la circulation d’air sous la couverture.
💡 Bon à savoir :
La ventilation sous les ardoises permet d’assurer le séchage rapide des sous-faces et préserver les bois du support. L’air circule grâce à des ouvertures situées en partie basse et en partie haute du versant. Selon la configuration du toit, la ventilation peut se faire par le volume du comble lorsqu’il est libre, ou par des lames d’air dédiées lorsqu’un écran de sous-toiture et un isolant sont présents. La surface d’aération à prévoir dépend de la nature du comble et de la composition de la toiture.
6. Main-d’œuvre : 242,4 heures
La main-d’œuvre représente une part importante du devis, avec un total de 242,4 heures. Une équipe spécialisée intervient à différentes étapes : d’abord la pose de la membrane d’étanchéité, réalisée par un compagnon et un ouvrier poseur (chacun 36,7 h). Ensuite, la couverture est effectuée par un ouvrier couvreur spécialisé et un compagnon couvreur, chacun engagé sur 84,5 h.
