Pour une solution durable, le choix de la clôture en béton est une évidence. Toutefois, elle laisse place à de nombreuses variantes, comme nous allons l’exposer, qui ont des incidences aussi bien sur la pose, que sur le prix ou le résultat final.
Les modèles de clôtures en béton
Une clôture en béton possède des avantages qui lui permettent d’avoir bien des adeptes.
Le premier avantage est que, bien posée, elle est durable.
Le deuxième avantage est que, en fourniture seule, son coût reste raisonnable. Ce qui explique que nombre de détenteurs de terrains décident d’en réaliser le travail par eux-mêmes.
Attention toutefois, compte tenu du poids de ces clôtures, cette pose doit respecter des règles assez strictes pour apporter suffisamment de résistance dans le temps et nécessite également de bien connaître les contraintes de son terrain.
Enfin, un autre avantage de ces clôtures est qu’elles savent s’adapter aux situations avec une gamme de propositions qui leur permet d’offrir des solutions très diverses : elles peuvent alors se révéler parfaitement étanches, aussi bien à la vue, qu’au vent ou encore aux jeunes enfants ou aux animaux. Elles peuvent également laisser passer le jour, prendre des teintes et des formes variées, voire seulement servir à délimiter un terrain.
Les règles d’urbanisme
Attention, selon où se situe votre propriété, toutes les solutions ne peuvent pas toujours être retenues.
Les règles d’urbanisme peuvent, en effet, vous imposer certaines contraintes sur :
- le choix de la clôture ;
- la finition de la clôture ;
- la hauteur de cette clôture.
De la même façon, certaines règles sont aussi à respecter si cette clôture est utilisée comme limite séparative avec un voisin.
En effet, vous pourrez construire en limite de propriété avec son accord, voire partager les frais et les finitions, mais vous devrez construire cette clôture chez vous si vous n’avez pas son accord et serez alors responsable des finitions et de l’entretien éventuel de cette clôture.
Et, de la même façon, certaines hauteurs peuvent être limitées.
Les normes à respecter peuvent provenir d’un Plan d’Occupation des Sols (POS) ou d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU), lorsque ce dernier a supplanté le POS.
Mais elles peuvent aussi voir leur origine dans des règles de copropriété ou d’un règlement de lotissement.
Il est donc conseillé de contacter au préalable les services de l’urbanisme de votre commune qui vous indiqueront les règles à respecter dans tous ces domaines.
Une clôture en panneaux béton
Lorsqu’il est question de clôture en béton, une des premières idées qui vient à l’esprit est la clôture en panneaux béton.
Son intérêt est d’être rapidement posée, sans grandes connaissances en matière de béton.
La pose de poteaux et de plaques n’est, au final, qu’un jeu de construction.
Ce qui n’exclut pas certaines difficultés qui proviennent notamment du poids des plaques d’une part et, d’autre part, des problèmes parfois engendrés par des pentes de terrain.
Elle permet cependant de vous mettre à l’abri des regards très facilement, sans forcément être la plus esthétique des solutions.
C’est pourquoi il existe des modèles particuliers de plaques, imitation bois par exemple, ou permettant des finitions plus agréables.
Une autre solution souvent employée est de la végétaliser afin d’en camoufler son aspect de l’intérieur, avec des haies diverses.
Enfin, pour assurer son côté hermétique, il sera nécessaire d’enterrer une bonne partie de la première plaque, afin d’éviter que les animaux ne grattent en dessous, ou de lui prévoir une semelle béton.
La hauteur du mur dépendra de votre volonté de vous isoler.
Il est également possible de se servir de ce principe uniquement en soubassement et de terminer ensuite par la pose d’un grillage au-dessus.
Une variante : les panneaux ajourés
Si vous ne souhaitez pas totalement vous enfermer et garder une visibilité sur l’environnement, vous pouvez faire le choix de panneaux ajourés.
Selon les fabricants, il existe différents modèles qui peuvent se présenter sous forme de croisillons, de losanges, de barreaudage ou de toute autre forme géométrique.
Il est possible de jumeler les panneaux pleins et les panneaux ajourés pour alléger les premiers tout en assurant une bonne sécurité par rapport à des enfants en bas âge, par exemple.
La clôture normande ou clôture béton à lisses
Si le principe reste celui de poteaux béton dans lesquels viennent s’encastrer des éléments, ces éléments ne sont plus des plaques mais des lisses.
La clôture normande n’inclut, ici, aucune notion de sécurité.
Le seul but de cette clôture est de délimiter un terrain.
A l’origine en bois, une version béton lui a rapidement succédé afin d’en minimiser l’entretien et en maximiser la durée de vie.
Elle est le plus souvent proposée avec des poteaux d’une hauteur de 1 m 50.
Elle peut toutefois proposer des variantes comme :
- clôture avec 2 lisses ;
- clôture avec 3 lisses ;
- clôture avec un panneau plein en soubassement et une ou deux lisses au-dessus.
Elle est souvent utilisée pour des grands terrains, voire des prairies.
Elle peut aussi, pour des propriétés souhaitant se sécuriser, être complétée par un grillage.
Une clôture en béton plein
Le principe de cet ouvrage est de réaliser, au préalable, un coffrage qui permettra de recevoir le béton coulé.
Il est aussi possible d’utiliser des banches, comme c’est le cas pour certaines constructions.
Cette solution laisse place à beaucoup d’autonomie, que ce soit sur la hauteur précise, mais aussi sur l’épaisseur du mur.
Il sera conseillé de faire appel à un professionnel car des calculs de résistance deviennent indispensables, compte tenu du poids de cette structure.
En effet, il faudra tenir compte de l’adaptabilité au terrain, créer des semelles capables de supporter cet ouvrage et prévoir des joints de dilatation afin d’éviter l’apparition de fissures et, si nécessaire, une armature métallique.
Des finitions seront aussi nécessaires, peinture ou crépi, voire une finition végétalisée.
Une clôture en parpaings
C’est la méthode la plus traditionnelle pour votre clôture.
Le principe de construction reste celui de n’importe quel mur en parpaings, avec croisement des parpaings sur chaque couche pour éviter les fissurations.
Toutefois, comme dans le cas de la clôture en béton plein, une semelle sera indispensable avant de poser le premier rang de parpaings.
Les parpaings étant de 20 cm de haut, vous aurez de nombreuses variantes possibles sur le choix de la hauteur finale, mais la clôture en parpaings pourra aussi être de seulement quelques rangs avec lisses ou grillage au-dessus.
Aussi, à l’instar de la clôture en béton plein coulé, une finition sera à prévoir, lissé + peinture, crépi, végétalisation.
A moins de faire le choix de parpaings de couleur qui pourront rester naturels, souvent de couleur brune ou beige.
Attention aussi au dessus de mur qui, laissé brut, risque de faire apparaître des coulures au fil du temps.
La solution est alors de le recouvrir de tablettes de dessus de mur préfabriquées ou de tuiles qui déborderont de votre mur afin que la pluie s’écoule suffisamment écartée.
Le complément de la clôture
La clôture d’une propriété est très souvent liée à la maison, aussi il faut penser à créer un ensemble homogène. Selon que la maison sera d’architecte, ancienne, en bois, en pierres apparentes, il vous faudra trouver aussi la meilleure association ou la meilleure finition pour votre clôture en béton.
Mais vous devrez aussi penser cette clôture de façon intégrale et imaginer, en même temps, le portail, voire le portillon, qui viendront en complément.
Car ce choix pourra aussi avoir une incidence esthétique sur celui de votre clôture, mais aussi une incidence sur la hauteur finale de cette clôture.
Les prix d’une clôture en béton
Selon le type de clôture, vous aurez différents coûts que le tableau ci-dessous vous indique :
Type de clôture |
Prix en fourniture au mètre linéaire |
Clôture en béton en panneaux pleins |
de 30 à 50 € |
Clôture en béton en panneaux ajourés |
de 60 à 90 € |
Clôture en béton panneaux imitation bois |
de 60 à 80 € |
Clôture en béton coulé |
de 50 à 90 € |
Clôture en parpaings finition crépi |
de 20 à 30 € |
Clôture normande |
de 40 à 60 € |
Cette fourchette de prix dépend tout d’abord de la hauteur finie de la clôture, mais aussi du fournisseur et de la région.
Il faut aussi tenir compte de certains suppléments comme :
- fondations : autour de 50 € le mètre linéaire ;
- chapeaux de dessus de mur : de 10 à 30 € le mètre linéaire.
La pose d’une clôture en béton
La pose d’une clôture béton passe par différentes étapes :
- La préparation du terrain
Marquage de l’emplacement de la clôture, enlèvement de tout ce qui pourrait gêner (arbustes, plantes, etc.) et nivellement dans les grandes lignes. - Pose des poteaux d’angle
Dans le cas d’une clôture avec poteaux et plaques, en commençant par l’angle.
Percement avec une tarière afin de creuser entre 50 et 60 cm de profondeur avant de placer le poteau, bien droit, et de remplir ensuite de béton.
Ensuite, placer un cordeau entre les poteaux d’angle à hauteur de la première plaque. - Pose des poteaux
En respectant l’intervalle, il faudra employer la même méthode pour poser les autres poteaux tout en s’assurant de leur exacte verticalité. - Insertion des plaques
Il reste alors à glisser les plaques dans les feuillures des poteaux une fois que le béton sera bien pris au pied.
Dans le cas d’un mur en parpaings, il faut commencer par réaliser la semelle, puis le montage des parpaings en rangs croisés et les finitions.
Pour un mur en béton coulé, de la même manière, les semelles seront le point de départ de ce montage, puis le coffrage avant le remplissage en béton et les finitions.
Un professionnel déterminera le bon dimensionnement de ces semelles selon la nature du terrain et le poids du mur.
Il répartira aussi le nombre nécessaire de joints de dilatation et jugera si un chaînage est nécessaire en renfort final.
Le prix d’intervention d’un professionnel pour le prix de la main d’œuvre pour une clôture béton est de l’ordre de 50 € le mètre linéaire, que ce soit pour une clôture en parpaings ou une clôture en plaques préfabriquées. Pour une clôture normande, il sera plutôt entre 30 et 35 € le mètre linéaire.