La salle de bain est une pièce à part : constamment soumise à l’humidité, souvent exigüe, il est difficile de trouver les revêtements idéaux pour la mettre en valeur. Alors, que penser du carrelage salle de bain? Combien coûte-t-il ? Comment le poser ? Les réponses à vos questions !
Prix d’un carrelage de salle de bain et de sa pose
Le prix d’un carrelage est en moyenne de 27 € par m², avec un minimum de 6 € et un maximum de 84 € par m², sur la base de près de 300 articles analysés.
Le prix de la pose
En plus du coût d’achat des carreaux, il convient de prévoir un budget supplémentaire pour la pose lorsqu’elle est réalisée par un professionnel, généralement compris entre 30 et 60 € par m², tout en sachant que le prix moyen se situe autour de 55 € par m².
De fait, au global, il faut compter un budget total compris entre 35 et 150 € par m², fourniture et pose incluses, selon le type de carrelage choisi et la complexité du chantier.
Exemple de devis pour 20 m² de carrelage de salle de bain
Pour vous donner un ordre d’idée concret, nous avons demandé à un artisan de chiffrer la pose de carrelage (format 60×60 cm) sur une surface de 20 m².
Le devis comprend : la préparation du support (primaire d’accrochage, ragréage adapté), la pose en double encollage, les coupes, la colle, les joints et le nettoyage de fin de chantier.
- Montant total estimé : environ 2 080 € TTC
- Soit un prix moyen de l’ordre de 105 € TTC par m²
Ce chiffrage inclut à la fois la main d’œuvre et les fournitures nécessaires à la mise en œuvre.
Avant la pose d’un carrelage, un ragréage autolissant est souvent recommandé afin d’obtenir une planéité parfaite du support. Cette étape est particulièrement importante pour les carreaux de grand format ou sur des supports anciens nécessitant une rénovation. Ces travaux de préparation peuvent générer des coûts supplémentaires, c’est pourquoi nous avons répertorié dans le tableau ci-dessous les principales dépenses à prévoir : Travaux de Sol : Travaux de Mur :
Type de Travaux
Tarifs au m²
Dépose d’un Ancien Carrelage
15-30€
Ragréage (Nivellement du sol)
10-20€
Chape (Préparation du sol)
20-40€
Pose de Plinthes
5-15€/m
Rajout d’un isolant
2-10€
Type de Travaux
Tarifs au m²
Pose de Carrelage (Mural)
30-60€
Rajout d’un isolant (hors placo)
2-10€
Pose de Plaques de Plâtre (avec main d’oeuvre)
10-30€
Comparaison des prix par types de carreaux
Le carrelage n’est pas un matériau uniforme. En réalité, il peut être fabriqué à partir de matières très différentes – grès, faïence, terre cuite, pierre naturelle, marbre, travertin ou encore mosaïque – qui influencent directement ses caractéristiques.
Le tableau ci-dessous permet de comparer ces matériaux selon plusieurs critères :
Critères
Prix
Résistance à l’eau
Facilité d’entretien
Grès
1.5/3
2.5/3
2.5/3
Terre cuite
2/3
1.5/3
1/3
Calcaire
2/3
1.5/3
2/3
Marbre
3/3
1/3
1/3
Travertin
2/3
1/3
1/3
Faïence
1.5/3
2.5/3
2.5/3
💡Bon à savoir : pour limiter les écarts de teinte, il est conseillé d’acheter tous les carreaux en une seule fois, issus du même bain de fabrication. Prévoyez également une marge pour les coupes : environ +5 % pour une pose droite et +10 % pour une pose en diagonale.
On distingue deux grandes catégories de grès : Le carrelage en grès est un choix classique, souvent utilisé pour reproduire l’aspect de matériaux plus coûteux comme le marbre ou le bois. Son prix oscille généralement entre 20 € et 60 € par m². Le carrelage en faïence est réservé à un usage mural . Il est disponible dans une multitude de motifs et de coloris. En revanche, il est sensible aux chocs. C’est pourquoi, il ne convient pas pour une pose au sol. Son prix varie entre 10€ et 40€ par mètre carré. Si son côté “rustique” est apprécié, le carrelage en terre cuite est poreux, ce qui le rend salissant et difficile à entretenir . De fait, ce n’est pas toujours le choix le plus évident pour une salle de bain. Heureusement, il existe des gammes émaillées, qui minimisent la porosité de surface ; élargissant ainsi les usages. En termes de prix, il varie généralement entre 30€ et 80€ au m2. Le carrelage en pierre calcaire est apprécié pour sa facilité de pose et son rendu authentique. Cependant, en raison de sa porosité, il nécessite un traitement hydrofuge pour le protéger contre l’absorption d’humidité et les taches. En termes de prix, le carrelage en pierre calcaire se situe généralement entre 40€ et 100€ par mètre carré. Le carrelage en mosaïque offre une personnalisation étendue avec ses motifs et coloris variés, ajoutant du style à la salle de bain. Mosaique salle de bain Sa durabilité est assurée grâce à ses petits carreaux qui se cassent moins facilement qu’un grand carreau. Cependant, son entretien peut être contraignant en raison du nombre élevé de joints qui composent ce carrelage. La mosaïque peut être fabriquée à partir de multiples matériaux, ce qui offre une diversité de textures. De nos jours, la mosaïque se pose à l’aide de plaques, ce qui facilite son installation. En termes de prix, il varie généralement entre 90€ et 150€ par mètre carré. Carrelage marbre Le carrelage en marbre offre une longévité exceptionnelle et un aspect luxueux, mais il est poreux et sensible à certains produits d’entretien (ex: Javel). Son entretien régulier est essentiel pour prévenir les taches et maintenir sa beauté. Cependant, son prix peut être élevé, variant généralement entre 100€ et 200€ par mètre carré. Pour le protéger, il est possible d’appliquer un hydrofuge de surface, combiné à un entretien précautionneux. En termes de prix, le carrelage en travertin peut varier entre 80€ et 150€ par mètre carré, en fonction de la qualité et de l’origine du matériau.
Le carrelage en terre cuite est le carrelage de nos aînés ! Il dispose d’un charme inconditionnel, avec sa couleur rougeâtre caractéristique. Peut-être que les tomettes, avec leurs formes hexagonales, vous rappellent vos souvenirs passés ?Le carrelage en travertin est apprécié pour son aspect “naturel”. Cependant, il est également poreux, ce qui le rend sensible aux taches et à l’eau.
Comment s’assurer que le carrelage soit adapté à un usage “salle de bain” ?
Pour vérifier si un carrelage est adapté à une salle de bain, les indications du fabricant sont généralement fiables.
En complément, il existe également des normes qui peuvent confirmer ce point, notamment le classement « UPEC ».
Cette norme évalue la capacité d’un matériau à résister à différentes agressions : U pour l’Usure, P pour le Poinçonnement, E pour l’Eau et C pour les Produits chimiques.
Lorsque l’on choisit un carrelage pour une salle de bain, il est possible de s’orienter vers un classement U2 P2 E3 C2, garantissant une bonne résistance à l’usure, à l’humidité et aux produits d’entretien.
Astuce: le carrelage antidérapant
Pour éviter les glissades, vous pouvez opter pour un modèle de carrelage antidérapant. Il est conçu selon des standards spécifiques définis selon que l’usage :marche pied nu ou pied chaussé.
💡Certains carreaux intègrent de petits motifs en relief qui améliorent l’adhérence et réduisent le risque de chute. Ce type de carrelage est le plus souvent fabriqué en grès cérame.
Comment estimer la quantité de carrelage nécessaire ?
Lorsque vous progressez dans votre projet, vient un moment où vous devez estimer la quantité de carrelage nécessaire ; cela vous permettra d’en connaître le prix.
Ce processus se divise en deux étapes : d’abord, le calcul de la surface à couvrir avec le carrelage, puis la détermination de la quantité de carrelage nécessaire.
Pour le sol : Mesurez la longueur (L) et la largeur (l) de la zone à carreler. La surface (S) se calcule en multipliant la longueur par la largeur : S = L * l. Pour les murs : Mesurez la hauteur (H), la longueur (L) et la largeur (l) de chaque mur à carreler. La surface totale (S) se calcule en multipliant la hauteur par la somme de la longueur et de la largeur pour chaque mur, puis en additionnant ces surfaces : S = 2 x (H * (L + l)) . La hauteur standard d’un plafond (H), généralement observée dans la plupart des constructions résidentielles, est d’environ 2,50 mètres. Une fois la surface calculée, déterminez la taille des carreaux (C = longueur x largeur) que vous souhaitez utiliser. Le nombre de carreaux nécessaires (N) se calcule en divisant la surface totale par la taille d’un carreau : N = S / C. Ajoutez ensuite un pourcentage supplémentaire pour compenser les pertes dues aux découpes et aux chutes. Par exemple, pour une salle de bain de 2 mètres sur 3 mètres, la surface totale est de 6 m². Avec des carreaux de 30×30 cm, vous aurez besoin de 400 carreaux (6 m² / 0,09 m²/carreau). Pour anticiper les pertes, vous pourriez ajouter 10 % supplémentaires, soit 440 carreaux au total.
💡 Pour vous aider à estimer vos besoins, nous mettons à votre disposition un simulateur qui calcule la quantité de carrelage nécessaire en fonction de la surface de votre salle de bain.
Bon à savoir : En règle générale, les fabricants fournissent des informations sur la surface que peut couvrir chaque boîte ou unité de carrelage, ce qui permet de se passer de ces calculs. Enfin, il est tout de même nécessaire de pouvoir estimer la surface à recouvrir pour planifier efficacement votre projet.
Petits carreaux, grands carreaux : lesquels choisir ?
Au sol, les formats courants comme le 45 × 45 cm ou le 60 × 60 cm restent des valeurs sûres.
Pour les murs, on retrouve aussi des formats rectangulaires tels que 20 × 50 cm ou 20 × 60 cm, les célèbres carreaux métro (7,5 × 20 cm), ainsi que des mosaïques en petites trames (5 × 5 cm), très pratiques pour les niches ou zones techniques.
Les carreaux de grand format gagnent en popularité, allant jusqu’à 120 × 120 cm, 150 × 300 cm, ou en lames type 20 × 170 cm pour imiter les effets bois. Ils donnent une perception de grandeur et conviennent aussi bien aux grandes pièces qu’aux petits espaces où ils renforcent l’impression d’espace. Ainsi, le choix du format ne répond pas seulement à une question esthétique, mais peut aussi être utilisé comme une véritable astuce pour optimiser la perception de l’espace. Plus un carreau est grand et peu poreux, plus les exigences de pose augmentent. Un double encollage (sur le support et au dos du carreau) est souvent indispensable pour garantir l’adhérence et éviter les décollements. En pose murale, il est recommandé d’utiliser une colle anti-glissement (T) pour faciliter la tenue sans avoir recours à un calage.
Les alternatives au carrelage de salle de bain et leur prix
Sachez qu’il existe d’autres revêtements pour les salles de bains : PVC, mosaïque, peinture adaptée à l’humidité, vinyle, stratifié ou encore lambris.
En particulier, il est possible d’opter pour des panneaux haute pression à relief imitation carrelage, qui se posent directement sur un mur plan et sain. Ils permettent une rénovation rapide des pièces d’eau, avec des finitions intégrées au niveau des joints visuels.
Matériau
Facilité d’entretien
Esthétique
Facilité de pose
Prix (€/m²)
Carrelage
3/3
3/3
1.5/3
2/3
Peinture glycéro
3/3
3/3
3/3
1/3
Peinture acrylique
3/3
3/3
3/3
1/3
Lambris PVC
3/3
1/3
2/3
1.5/3
Panneaux HPL imitation carrelage
3/3
2/3
3/3
2/3
PVC (sol)
3/3
1/3
2/3
2/3
Béton ciré
2/3
3/3
1.5/3
3/3
Parquet bois massif
2/3
3/3
1/3
3/3
Fibres végétales
3/3
2/3
2/3
2/3
Les alternatives au carrelage ne vous conviennent pas et vous préférez rester sur votre premier choix ? Bonne nouvelle pour vous, il existe un moyen de supprimer un des inconvénients majeurs du carrelage de salle de bain.
Pose d’un carrelage salle de bain : mode d’emploi
Dans une salle de bain, il est essentiel d’assurer une bonne étanchéité du support. Cela peut se faire avec des mortiers d’imperméabilisation :
- un SPEC (système de protection à l’eau sous carrelage), adapté à la protection des parois,
- un SEL (système d’étanchéité liquide), privilégié pour les douches à l’italienne et les usages intensifs,
Autrement, la natte d’étanchéité, peut être une alternative intéressante.
👉Bon à savoir : sur un support non absorbant, prévoyez un primaire d’adhérence adapté pour sécuriser le collage.
Pose collée ou pose scellée ?
Aujourd’hui, la pose collée est la méthode de référence pour la mise en place du carrelage. On distingue deux procédés :
- Le simple encollage : seul le dessous du carreau est enduit de mortier-colle.
- Le double encollage : la colle est appliquée à la fois sur le support et au dos du carreau, procédé indispensable pour les carreaux de grand format.
Une alternative plus ancienne existe : la pose scellée, autrefois courante notamment pour la terre cuite. Cependant, elle est désormais proscrite par les DTU, qui imposent la pose collée.
👉Bon à savoir : Un carrelage doit toujours être posé sur une chape pour éviter les fissures. En cas de contraintes de hauteur (par exemple au niveau des portes), on peut se tourner vers une natte de désolidarisation.
Les colles utilisées pour la pose du carrelage se répartissent en trois grandes familles : les mortiers-colles en poudre, les adhésifs prêts à l’emploi et les ciments-colles caséinés. Le choix dépend essentiellement du support (ciment, plâtre, plaques, bois, ancien carrelage…), du degré d’humidité de la pièce ainsi que du format et de la porosité des carreaux. Les mortiers-colles (classement C) sont les plus courants. Un C1 convient aux supports traditionnels en intérieur, tandis qu’un C2, dit « amélioré », est recommandé pour les zones plus sollicitées comme les planchers chauffants à eau. Les adhésifs prêts à l’emploi (classement D) sont présentés sous forme de pâte et largement utilisés sur plaques et panneaux manufacturés. On distingue le D1, destiné aux usages standards, et le D2, amélioré et résistant à l’eau. Comme pour les mortiers, des indices complémentaires peuvent être ajoutés : E pour un temps ouvert allongé et T pour un effet anti-glissement. Enfin, les ciments-colles caséinés sont réservés aux supports à base de plâtre (carreaux ou plaques). Ils s’appliquent en faible épaisseur, après gâchage, et offrent une bonne compatibilité avec ce type de support. La repose sur un ancien carrelage est tout à fait possible et constitue une solution pratique en rénovation. Elle évite la dépose de l’existant, limite les gravats et réduit les contraintes de seuils ou de portes. C’est donc un gain de temps et de confort non négligeable. Cette technique n’est envisageable que si le carrelage en place est solidaire de son support. Comment l’appliquer ? Après un dépolissage et un nettoyage soigneux, appliquez un primaire d’accrochage si nécessaire, puis utilisez une colle améliorée. Vérifiez également la planéité et l’adhérence sur l’ensemble de la surface avant de commencer la pose. Pour les carreaux de grand format, un double encollage est recommandé. Les joints peuvent ensuite être réalisés 24 heures après la pose. En résumé, poser du carrelage sur un carrelage existant permet de rénover rapidement et efficacement une salle de bain, à condition de respecter les étapes de préparation. Si vous optez pour une douche à l’italienne entièrement carrelée, il va falloir apporter un soin particulier à l’étanchéité. Pour les murs : On utilise le SPEC (Système de Protection à l’Eau sous Carrelage) qui peut être liquide (et s’appliquer au rouleau) ou solide (film ou natte que l’on déroule sur le support). Le SPEC ne rend pas la paroi étanche mais il protège le mur et le rend apte à recevoir un carrelage. Vous pouvez choisir de poser sur vos parois verticales, des plaques de placo hydrofuge (aussi appelé « Placomarine » et qui est de couleur verte). L’utilisation d’un SPEC sur un tel placo n’est pas obligatoire mais reste recommandée. Il existe trois types de Placomarine : Pour une douche à l’italienne optez sans hésiter pour un placo hydrofuge H1. Pour le sol : On parle de SEL (Système d’Etanchéité Liquide). On l’utilise dans le cas où on ne prévoit de poser ni une natte d’étanchéité ni un panneau à carreler. Il protège la chape et garantit l’étanchéité de l’ensemble. On peut ensuite poser le carrelage dessus sans crainte des infiltrations. La pose d’un SEL est simple : on commence par appliquer une primaire d’accrochage, puis une première couche de SEL. On pose les bande d’étanchéité aux endroits particulièrement sensibles à l’humidité (les coins) puis on passe une deuxième couche de SEL. Bon à savoir : Pour éviter les problèmes d’humidité, vous devez impérativement poser un système d’aération (VMC par exemple), dans votre salle de bain.En effet, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le carrelage n’est pas étanche, il ne protège donc pas efficacement vos murs. Si vous vous contentez de poser du carrelage dans une pièce humide, sans avoir préparé le support, attendez-vous à ce que l’eau s’infiltre au fil des jours, créant des dégâts.
