La chaudière au bois assure le chauffage de toute la maison. Elle peut aussi chauffer l’eau chaude sanitaire ! La chaudière bois est commercialisée en divers modèles : bûche, granulés, condensation, mixte, biomasse… Obtenez toutes les infos sur le coût et l’installation de ce chauffage central au bois !
Présentation du chauffage central au bois
Quand on parle de chauffage central, on pense souvent aux chaudières à gaz ou au fioul. Pourtant, il existe aussi des chaudières à bois, capables de couvrir l’ensemble des besoins d’un logement : du chauffage à la production d’eau chaude.
Leur principal atout ? Le bois est une ressource renouvelable et son coût est parmi les plus compétitifs du marché.
Aussi, grâce aux progrès techniques, les chaudières modernes offrent aujourd’hui des rendements élevés, une autonomie accrue et une facilité d’utilisation comparable à celle des chaudières au gaz ou au fioul.
Prix du chauffage central au bois
Le prix d’une chaudière à granulés est en moyenne de 7 200 €, avec un minimum de 3 050 € et un maximum de 14 850 €. Cela se base sur 50 articles analysés.
En plus du prix d’achat de la chaudière, il faut également prévoir les frais liés à son installation.
Selon l’ADEME, le coût de l’installation d’une chaudière au bois se situe généralement entre 500 et 1 500 € pour les modèles non-automatiques, et entre 2 000 et 3 000 € pour les chaudières automatiques
Pour vous donner plus de visibilité, nous avons regroupé dans le tableau ci-dessous les fourchettes de prix des principaux modèles de chaudières :
| Modèle de chaudière | Prix (€) |
| Chaudière à granulés | 3 000 – 15 000 € |
| Chaudière bois bûches | 1 300 – 7 000 € |
| Poêle à bois | 500 – 4 500 € |
Le prix d’une chaudière à pellets se situe généralement entre 3 000 et 15 000 €, selon la puissance, et les options proposées (systèmes de sécurité, allumage automatique, design, etc.). À cela s’ajoutent les frais d’installation, qui varient de 2 000 à 3 000 € pour un modèle automatique. Fonctionnement Ils sont stockés dans un silo (d’une capacité courante de 10 à 15 m³) ou dans une réserve dédiée. L’alimentation est automatisée : les granulés sont acheminés vers la chaudière par une vis sans fin, parfois associée à un système d’aspiration. Selon la capacité du silo, ce procédé assure une autonomie de plusieurs jours à une année complète, Quelle consommation de pellets pour une maison de 100 m2 ? Pour une maison de 100 m², il faut compter entre 2,5 et 5,5 tonnes de granulés par an, soit un volume de stockage compris entre 4 et 8 m³. Cette consommation dépend toutefois du niveau d’isolation du logement : plus il est performant, moins les besoins énergétiques sont importants. Voici un récapitulatif selon le niveau d’isolation : La chaudière à bois à chargement manuel fonctionne avec des bûches qu’il faut recharger une à plusieurs fois dans la journée. Contrairement aux modèles automatiques, elle demande davantage de présence et un peu plus d’entretien. Son principal atout reste son prix d’achat attractif par rapport aux autres chaudières. On distingue généralement deux gammes : 👉 Au total, le prix d’une chaudière à bois à chargement manuel varie donc de 1 500 à 7 000 €, selon la puissance, le type de combustion et les équipements associés. Bon à savoir : pour évaluer la puissance nécessaire, on considère en moyenne 0,1 kW par m². Ainsi, une maison de 120 m² nécessitera une chaudière d’environ 12 kW. Enfin, comme pour les autres modèles, ces équipements sont généralement proposés avec une garantie comprise entre 4 et 10 ans, selon le fabricant. La chaudière bois à chargement automatique se distingue par son confort d’utilisation : plus besoin d’alimenter le foyer manuellement, l’approvisionnement se fait via un silo ou un système de vis sans fin. Elle fonctionne généralement avec des granulés (pellets) ou des plaquettes forestières, et assure une autonomie pouvant couvrir toute la saison de chauffe. Ces modèles sont également plus performants, avec un rendement compris entre 80 et 95 %, voire jusqu’à 105 % pour les chaudières à condensation. Le prix d’un chauffage central au bois automatique se situe entre 5 000 et 22 000 €, selon le combustible utilisé, la puissance, la capacité du silo et le niveau d’automatisation. La chaudière à condensation est un équipement de chauffage optimisé pour offrir un rendement supérieur à 90 %, et pouvant même atteindre 105 % pour certains modèles récents Elle fonctionne en récupérant la chaleur contenue dans les fumées de combustion, en condensant la vapeur d’eau qu’elles renferment. Cette récupération permet de transformer une énergie habituellement perdue en chaleur utile pour le chauffage. Ce procédé ingénieux assure une meilleure efficacité énergétique tout en réduisant les consommations de combustible. 👉 Côté budget, le prix d’une chaudière bois à condensation se situe entre 10 000 et 20 000 €, hors frais d’installation. La chaudière à bois mixte a l’avantage de pouvoir fonctionner même en cas de coupure d’électricité, contrairement à la majorité des chaudières automatiques alimentées par vis sans fin. Elle combine deux sources d’énergie bois : bûches + granulés ou bûches + plaquettes. Les bûches doivent être chargées manuellement, tandis que les granulés ou plaquettes sont introduits automatiquement grâce à un silo. 👉 Son prix se situe généralement entre 6 000 et 20 000 €, selon la puissance, le combustible utilisé et le niveau d’automatisation. La chaudière biomasse élargit le champ des combustibles possibles : bois bûches, plaquettes forestières, granulés, briquettes, mais aussi coproduits agricoles ou déchets organiques. Elle séduit par son faible impact carbone, car les émissions de CO₂ liées à la combustion sont limitées lorsque la ressource est locale et bien gérée. 👉 Le prix d’une chaudière biomasse varie de 3 000 à 30 000 €, en fonction de la puissance, du type de combustible et de l’usage visé (domestique ou collectif).La chaudière à granulés utilise des pellets, petits cylindres de bois compactés à partir de sciures.
Niveau d’isolation
Consommation énergie (kWh/an)
Quantité de pellets (t/an)
Volume de stockage (m³)
Bien isolée (~110 kWh/m²)
~11 000
~2,4 t
~3,7 m³
Isolation moyenne (~150 kWh/m²)
~15 000
~3,3 t
~5,0 m³
Mal isolée (~250 kWh/m²)
~25 000
~5,4 t
~8,3 m³
Prix du bois de chauffage
Le chauffage central au bois utilise du bois de chauffage comme énergie.
C’est un combustible local, renouvelable et bon marché.
En brûlant, le bois libère seulement le CO₂ qu’il a absorbé durant sa croissance. Son impact sur l’effet de serre reste donc neutre, à condition que la gestion forestière soit équilibrée.
Nous avons fait un calcul ci-dessous, ou nous avons estimé le prix du bois de chauffage 2 à 3 moins cher par rapport à l’électricité.
Les granulés sont très denses (au moins 4 600 kWh/tonne) et assurent un haut rendement.
Conditionnés en vrac, en big-bag ou en sacs, ils sont faciles à stocker mais nécessitent un local sec ou un silo adapté.
Le pellet est une sciure compactée qui présente une haute capacité énergétique.
👉 Le prix des granulés est aujourd’hui compris entre 330 et 400 €/tonne.
Les plaquettes forestières, obtenues par broyage de branches, doivent être stockées dans un silo ventilé et étanche à l’eau.
Leur pouvoir calorifique varie entre 2 500 et 3 900 kWh/tonne, selon leur taux d’humidité.
Les plaquettes de bois sont des résidus forestiers déchiquetés. On les stocke dans un silo adapté.
👉 Le prix des plaquettes de bois se situe aujourd’hui entre 90 et 130 €/tonne.
Les essences de bois influencent la qualité du chauffage.
Les feuillus durs (chêne, hêtre, frêne…) brûlent plus lentement et offrent un meilleur rendement que les bois tendres ou résineux, qui s’allument vite mais dégagent davantage de goudrons.
Le bois doit être bien sec, avec un taux d’humidité inférieur à 20 %, pour garantir de bonnes performances et limiter l’encrassement.
La bûche est le moyen de chauffage ancestral. Cependant, toutes les bûches ne délivrent pas la même énergie : celle-ci dépend de l’essence et du taux d’humidité.
👉 Le prix d’un stère de bois est aujourd’hui de 70 à 120 €, selon la région et le mode de livraison.
Pour une maison de 100 m², la consommation annuelle de chauffage se situe entre 11 000 et 25 000 kWh, selon l’isolation.
Si l’on prend un prix moyen de l’électricité fixé à 0,23 €/kWh TTC, la dépense varie donc entre 2 500 € (logement bien isolé) et 5 700 € (logement mal isolé).
Pour les granulés, on considère qu’une tonne de pellets fournit environ 4 600 kWh. Ainsi
- une maison bien isolée (≈ 11 000 kWh) nécessite un peu plus de 2,5 tonnes de pellets par an,
- une maison mal isolée (≈ 25 000 kWh) en demande environ 5,5 tonnes par an.
En appliquant le prix moyen des granulés en 2025 (330 à 400 €/t), on obtient une facture comprise entre 850 et 2 200 € par an.
| Type de chauffage | Facture annuelle estimée |
| Électricité | 2 500 – 5 700 € |
| Granulés | 850 – 2 200 € |
👉 Résultat : le chauffage au bois permet de diviser la facture par 2 à 3 par rapport à l’électricité, tout en offrant une énergie plus respectueuse de l’environnement.
Quelle puissance de chaudière choisir ?
La puissance d’une chaudière correspond à sa capacité à chauffer la maison et à alimenter les circuits d’eau chaude sanitaire. Elle doit donc être adaptée à vos besoins réels : chauffage seul, ou chauffage + eau chaude.
Bon à savoir : pour obtenir un bon rendement, il est essentiel de dimensionner correctement sa chaudière. Un appareil trop puissant fonctionnera souvent au ralenti, ce qui entraîne une surconsommation, plus de pollution et une durée de vie réduite. À l’inverse, une chaudière sous-dimensionnée ne parviendra pas à couvrir vos besoins quotidiens.
À titre indicatif, pour un foyer de 3 à 4 personnes, une puissance d’environ 28 kW est généralement suffisante pour assurer le chauffage et la production d’eau chaude.
Le choix final dépend toutefois de plusieurs critères :
- la surface à chauffer (en m² ou m³),
- le nombre de salles d’eau,
- le nombre d’occupants,
- la qualité de l’isolation (un bâti ancien étant souvent moins performant),
- les habitudes de consommation.
Pour affiner cette estimation, il est possible de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE). Celui-ci permet de classer votre logement selon son niveau de consommation.
Les résultats du DPE constituent alors une base fiable pour sélectionner une chaudière dont la puissance correspond réellement à vos besoins.
1°) Consommation moyenne En première approche, on détermine une consommation moyenne en fonction de l’ancienneté du logement (prend compte de l’isolation): 2°) Consommation du logement On calcule la consommation. Consommation (W)= surface habitable (m2) x consommation moyenne (W/m2) Ex: 70 x 100 = 7000W 3°) Puissance de la chaudière La puissance de la chaudière s’obtient en divisant la consommation annuelle par 1000. Puissance (kW) = consommation / 1000 Ex: 7000 / 1000 = 7 kW
Logement
Consommation à l’année (W/m2)
Moderne
50 à 70W
Ancien
100W
<1975
120 à 150W
Installation d’une chaudière à bois : comment ça marche ?
Voici comment installer une chaudière à bois étape par étape :
1. Choisir l’emplacement
La chaudière doit être installée dans un local adapté, suffisamment spacieux.
Ce local doit permettre une bonne accessibilité pour l’entretien et être ventilé afin d’assurer un apport d’air suffisant à la combustion.
Une distance minimale doit être respectée avec les parois et matériaux combustibles.
2. Prévoir l’évacuation des fumées
Un conduit de fumée conforme est indispensable. Il doit être dimensionné selon la puissance de la chaudière, étanche, bien isolé et déboucher au-dessus du toit.
Un tirage adapté est essentiel pour assurer une bonne combustion ; dans certains cas, un régulateur de tirage peut être ajouté pour stabiliser le fonctionnement.
3. L’arrivée d’air comburant
Un apport d’air extérieur doit être prévu, soit directement via une ouverture protégée, soit par un système d’amenée d’air spécifique. Sans cela, la combustion sera incomplète, avec une baisse de rendement et une augmentation des émissions polluantes.
4. Le stockage du combustible
Selon le type de chaudière, il faut prévoir un espace de stockage adapté :
- un abri sec et ventilé pour les bûches,
- un silo étanche à l’humidité pour les granulés,
- un local ventilé pour les plaquettes.
Le stockage doit être pensé dès la conception pour garantir autonomie, confort d’usage et sécurité.
5. Les raccordements hydrauliques et électriques
La chaudière doit être reliée au réseau de chauffage central (radiateurs, plancher chauffant, ballon tampon). Dans la plupart des cas, un ballon de stockage est recommandé pour optimiser le rendement et éviter les cycles courts. Sur le plan électrique, il faut prévoir des dispositifs de sécurité comme un arrêt d’urgence et un disjoncteur accessibles.
6. Mise en service et réglages
La première mise en service doit impérativement être réalisée par un professionnel agréé. Il vérifie la conformité de l’installation, effectue les réglages de combustion et remet à l’utilisateur les consignes d’utilisation et d’entretien.
7. Entretien et sécurité
Le ramonage du conduit est obligatoire deux fois par an, dont une fois pendant la période de chauffe. Le nettoyage régulier des cendres et des surfaces d’échange est également nécessaire. Enfin, un entretien annuel par un spécialiste garantit un fonctionnement durable et en toute sécurité.
Bon à savoir : la qualité du conduit de fumée est primordiale. Il doit être bien isolé, d’une hauteur suffisante, étanche et sans coudes trop brusques. Aussi, les conduits doivent être ramonés au moins deux fois par an, dont une fois pendant la période de chauffe, pour des raisons de sécurité et de performance.
Les aides pour financer une chaudière à bois
Les équipements labellisés Flamme Verte ou équivalents sont éligibles à plusieurs dispositifs d’aide, à condition que l’installation soit réalisée par un professionnel RGE et que le logement ait plus de 2 ans.
Les principales aides disponibles sont :
- MaPrimeRénov’ : remplace l’ancien crédit d’impôt (CITE). Le montant dépend des revenus du foyer et du type de chaudière, et peut aller de quelques milliers d’euros jusqu’à plus de 10 000 € pour les ménages modestes.
- Les certificats d’économie d’énergie (CEE) : souvent appelés “prime énergie” ou “coup de pouce”, ils complètent MaPrimeRénov’ et varient selon le profil du ménage.
- La TVA réduite : appliquée à 5,5 % sur l’achat et la pose de la chaudière bois.
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : permet de financer l’installation sans intérêts, pour les logements construits depuis plus de 2 ans.
- Les aides locales : certaines collectivités proposent des subventions complémentaires.
En résumé, une chaudière à bois performante peut bénéficier d’un financement combiné (MaPrimeRénov’ + CEE + TVA réduite + éco-PTZ), réduisant fortement le coût final pour les particuliers.
Le label Flamme Verte
Le label Flamme Verte est une garantie de qualité. Il est attribué à des chaudières qui présentent un certain rendement et un niveau d’émission polluantes satisfaisant. La performance s’attribue sous formes d’étoiles (5, 6 ou 7).
Nous pouvons regarder quels sont les avantages et les inconvénients d’une chaudière au bois.
Quels avantages et inconvénients pour une chaudière à bois ?
La chaudière à bois peut être une bonne solution pour vous, seulement, il est important de peser les pours et les contres.
Avantages :
Inconvénients :
Ainsi, une fois votre choix fait, vous pouvez acheter votre chaudière et trouver un professionnel pour l’installer.
Quelle entreprise pour installer une chaudière à bois ?
L’installation d’une chaudière à bois est une opération technique. Dans cette perspective, il est recommandé de la confier à un professionnel qualifié. Cela permet de bénéficier de garanties sur les travaux, mais aussi des aides financières, souvent conditionnées à une pose réalisée par une entreprise RGE.
Pour faire le bon choix, n’hésitez pas à comparer plusieurs devis et à vous appuyer sur les documents et études fournis par les installateurs, qui vous aideront à dimensionner correctement votre projet.
