L’installation de chauffage est un poste en perpétuelle évolution du fait de mesures en lien avec la réglementation environnementale. Notamment, celle de 2020 modifie encore les données. Voici ce qui vous attend pour votre chauffage, à l’avenir, selon les différents cas de figure.
Les différents types de chauffage
Pour mieux comprendre l’offre, voici tout d’abord une petite revue d’effectif de l’existant à l’heure actuelle et de ce qui est et sera possible dans les années à venir.
Chauffage Fioul
Le chauffage fioul a longtemps été le chauffage privilégié des Français.
Il nécessite de la place pour la chaudière et le stockage de l’énergie dans des cuves, ainsi qu’une installation complète avec radiateurs et alimentation en eau de ces derniers.
Il est efficace, notamment dans des secteurs géographiques plus spécifiques et peut ainsi s’adapter à des régions froides, des logements de grande taille moins bien isolés.
Les derniers modèles de chaudière permettent des économies de consommation ainsi qu’une réduction de l’émission de CO2.
Les normes n’ont cessé d’évoluer pour éliminer les chaudières basse température à évacuation à ventouse avec double conduit en 2015, puis des rendements obligatoires plus élevés en 2017 et une évacuation d’oxyde d’azote limité à 56 mg/kWh en 2018.
Désormais, à partir du 1er janvier 2022 et l’entrée en vigueur des nouvelles mesures, il ne sera plus possible d’installer de chaudière fioul dans un logement neuf.
Cependant, la réparation d’une chaudière fioul existante restera possible, tout en incitant à son remplacement.
Chauffage Gaz
Le chauffage gaz se divise en deux possibilités : celui au gaz naturel et celui au propane.
Et la nuance est d’importance puisque les prix diffèrent énormément, comme nous le verrons par la suite, sans oublier l’obligation de stockage pour le second et la nécessité, donc, de payer à l’approvisionnement et non plus à la consommation.
Le chauffage gaz naturel reste donc, et de loin, le plus intéressant, mais doit bénéficier de la possibilité de raccordement du logement au réseau urbain et donc d’un réseau à proximité.
Il faudra, dans tous les cas, l’installation d’une chaudière et de tout un principe de chauffage central.
Mais le chauffage gaz entrevoit également des lendemains difficiles puisque la RE 2020 prévoit un seuil d’émission de CO2 d’un maximum de 4 kg/m²/an, ce qui rend cette installation d’un chauffage gaz dans le neuf plus contraignante à compter de l’été 2021. Une mesure qui sera ensuite progressivement applicable aux constructions neuves collectives jusqu’en 2024.
Le chauffage gaz sera encore possible, mais devra être associé à un autre système, comme la pompe à chaleur, pour entrer dans ces normes.
Tout en sachant que les années suivantes continueront de prévoir une réduction des émissions de CO2, réduction prévue à 15% en 2024, 25% en 2027 et de l’ordre de 30 à 40% pour 2030.
Notons que la RE 2020 concerne les logements neufs, sans impacter les logements existants. Au contraire, cette énergie est encore encouragée et subventionnée par des aides accordées.
Gaz Naturel et Gaz Propane
On a noté la nuance entre ces deux énergies, sachant qu’en l’absence de réseau disponible, le chauffage gaz s’en remet au gaz propane qui permet, en gaz liquide, de remplir des cuves qu’il faut alors acheter ou louer, soit une dépense supplémentaire qui vient en plus du surcoût de cette énergie en regard du gaz naturel.
Sans oublier qu’il vous faut aussi, contrairement au gaz naturel, commander votre gaz à l’avance et, donc, le payer au stockage, et non à la consommation.
Chauffage Electrique
Avec le chauffage électrique, le principe change. Il n’est ici plus question de chauffage central. Les radiateurs sont alors indépendants.
Mais il existe aussi des principes de chauffage par le sol, par le plafond ou au niveau des plinthes, voire des murs.
Le but est, alors, de proposer une meilleure répartition de la chaleur afin de moins avoir la sensation de chaud et de froid que pouvaient apporter les premiers radiateurs, dits “grille-pain”.
Les radiateurs ont également évolué et proposent des principes d’inertie, qu’elle soit sèche ou fluide, qui leur permettent de conserver la chaleur même lorsqu’ils ont permis d’atteindre la température souhaitée dans une pièce et de, justement, annihiler cette sensation de froid qui en émanait par le passé.
Le chauffage électrique représente un investissement moindre mais un coût de consommation supérieur.
Il est intéressant pour des logements très bien isolés et dans des régions où les températures ne descendent pas trop bas.
Enfin, il faut s’assurer que la puissance du compteur en permet le fonctionnement et un abonnement type Heures pleines / Heures creuses.
NB: il est également possible de centraliser l’énergie électrique avec une chaudière électrique. Cette dernière est utile lors d’un remplacement de chaudière, lorsque vous disposez de toute l’infrastructure de chauffage précédente (réseau d’eau, radiateurs …)
Chauffage Bois
Le chauffage bois est une autre alternative qui laisse place à de nombreuses solutions, que ce soit dans le mode d’énergie ou dans le type d’appareil.
Pour ce qui est de l’énergie, vous avez deux solutions :
- les bûches ;
- les plaquettes ;
- les granulés ou pellets.
Pour ce qui est du type de matériel, vous trouverez :
- le poêle ;
- la cheminée ;
- l’insert ;
- la chaudière.
La cheminée ouverte est à proscrire, car elle ne chauffe pas réellement et subit de très fortes déperditions.
Dans tous les cas de figure, il vous faudra prévoir un espace de stockage pour le bois, qu’il soit en stères ou en sacs, à l’extérieur abrité ou à l’intérieur au sec.
Les bûches sont une solution naturelle moins onéreuse, mais qui nécessite un chargement relativement régulier.
L’intérêt des granulés est que vous pouvez disposer d’une réserve qui alimente directement votre insert ou votre chaudière et vous économise cet effort régulier. De plus, le système est plus propre que celui à bûches.
Les granulés sont plus écologiques et la fumée dégage beaucoup moins de CO2 que la combustion du bois. Ils ont aussi une efficacité de l’ordre de 105 %, supérieure au bois.
On parle généralement d’empreinte écologique neutre pour le bois en bûches, puisque le CO2 dégagé est compensé par la replantation d’arbres au fur et à mesure de la consommation, qui absorbe à peu près la même quantité de CO2.
Quant à la solution matérielle, elle dépend de la surface à chauffer : un poêle vous permettant de chauffer une véranda ou un espace de vie, tandis qu’un insert pourra chauffer beaucoup plus, surtout si vous avez des chambres en étage, puisque la chaleur monte naturellement. Enfin, une chaudière chauffera toute une maison, mais nécessitera un réseau complet de chauffage central, avec radiateurs et pourra aussi vous permettre de chauffer votre eau chaude sanitaire.
Pompe à chaleur
La pompe à chaleur a également fortement progressé et, alors qu’elle ne pouvait être considérée que comme un chauffage de complément, elle devient de plus en plus un réel chauffage indépendant, surtout dans les régions les moins froides (en évitant encore les très fortes altitudes).
L’intérêt de ce principe est qu’il restitue environ 3 fois plus d’énergie qu’il n’en consomme.
Il est alors question de plusieurs principes d’aérothermie et de géothermie qui se décomposent ainsi :
-
Ce sont les calories dans l’air qui sont récupérées et envoyées dans le système.
C’est donc un principe d’air pulsé, ou soufflé, qui permet d’apporter ces variations de température d’air.
air / air : sur base de deux unités reliées, l’une (au moins) à l’intérieur et l’autre à l’extérieur, et donc le plus proche possible l’une de l’autre, l’avantage est de pouvoir offrir de l’air chaud comme de l’air froid, selon un principe de climatisation réversible. - air / eau : ce système récupère les mêmes degrés dans l’air, mais les réinjecte dans un système de chauffage central.
L’unité extérieure étant plus bruyante, elle doit être placée dans un endroit pas trop gênant, à l’abri.
Il est également possible d’avoir un système réversible, mais seul le principe chauffant permet des aides de l’Etat. - sol / eau : on entre alors dans un principe plus complexe, mais aussi plus efficace de chauffage.
La chaleur provient alors du sol, que ce soit en vertical, à une profondeur de 100 mètres, ou en horizontal avec une surface de 1.5 fois celle de la surface à chauffer. - eau / eau : la chaleur est alors puisée, non plus dans le sol mais dans des sources souterraines.
Ce principe de géothermie très basse température est plus efficace que l’aérothermie et, avec ses rendements, peut facilement suffire comme chauffage d’un logement de belle envergure, y compris dans des conditions régionales moins tempérées.
Il faut cependant la présence d’une nappe phréatique et l’autorisation de l’utiliser.
Energie solaire
Le soleil étant une source infinie d’énergie, bénéficier de ses rayons est une solution totalement écologique.
Il faut cependant pouvoir bénéficier d’une bonne exposition et être dans une région permettant d’en profiter un maximum.
Cette solution se destine le plus souvent à un système d’appoint, à moins de se trouver dans une région ne nécessitant que peu de chauffage.
En termes d’installation, elle reste aussi plus coûteuse, se montrant par contre très économique en consommation.
Les principes de chaudières
Les chaudières sont, pour du chauffage fioul, gaz ou parfois bois, voire électrique, des matériels dont l’évolution a pris part à la volonté d’économie d’énergie d’une part et de réduction de l’émission de CO2 d’autre part. Des chaudières qui, très souvent, en plus du chauffage, vous offrent l’eau chaude sanitaire.
- Ainsi, au cours des dernières années, les chaudières classiques ont disparu.
Avec un rendement de 90 %, elles ont laissé place à des modèles plus efficaces.
L’énergie brûlée permet le réchauffement de l’eau qui se régule via le ballon. - La chaudière basse température a permis, dans un premier temps, d’améliorer les chaudières et d’obtenir une réduction de consommation de l’ordre de 15 % avec un rendement situé entre 90 et 95 %.
Elles sont appelées ainsi, car le chauffage de l’eau se limite à environ 50°C.
Dans cette gamme, les premières chaudières à disparaître ont été les modèles B1, remplacés par les B2 et les C afin de réduire l’émission de NoX.
Elles doivent être utilisées avec un plancher chauffant ou avec des radiateurs conçus pour le fonctionnement basse température ce qui augmente alors le prix qui, de base, se situe entre 3 000 et 6 000 €.
- La chaudière condensation est le modèle le plus courant désormais.
Son intérêt est de récupérer la chaleur qui se situe dans l’évacuation des fumées pour ne rien perdre de ce qui peut apporter un supplément d’énergie.
L’économie de chauffage se situe alors autour de 25 à 35 % grâce à une efficacité d’environ 110 %.
Le coût de fourniture d’une telle chaudière va de 4 000 à plus de 8 000 €, selon la marque et la puissance en relation avec la surface à chauffer. - On ne peut pas oublier de citer la chaudière cogénération.
Elle fournit, non seulement du chauffage, mais aussi de l’électricité par un moteur Stirling ou à l’aide d’une pile à combustible.
Elle permet de réduire d’environ 40 % votre consommation énergétique et vous permet même de revendre l’électricité.
Elle est peu utilisée par les particuliers, plutôt au niveau de l’habitat collectif ou des collectivités.
Son prix représente les limites de cette solution puisqu’il faut compter de 10 000 à 20 000 € pour la fourniture seule d’un tel matériel.
Il est, bien sûr, pour une réduction très sensible de la consommation, possible d’opter pour une solution hybride de chaudière couplée à une pompe à chaleur.
La puissance de la chaudière
Si vous optez pour un chauffage central, vous devrez connaître la puissance nécessaire pour votre chaudière.
Il est possible de vous donner un cadre général, mais une étude particulière devra être réalisée par un professionnel car les données peuvent différer selon :
- la région dans laquelle vous habitez ;
- l’exposition de votre logement ;
- s’il s’agit d’un appartement ou d’une maison individuelle ;
- de l’isolation qui en a été réalisée ;
- de votre propre ressenti ;
- du type de chauffage utilisé (radiateurs, chauffage au sol, etc.).
Selon des données restant donc générales, pour chauffer une maison de 100 m², vous devez prévoir une puissance de chaudière de l’ordre 20 kW, hors production d’eau chaude.
L’installation de la chaudière
Dans le cas d’un chauffage central, le positionnement de la chaudière est une question qu’il est absolument nécessaire de soulever puisque cette dernière, pour des raisons de dimension, de sécurité et de bruit, ne pourra pas se placer n’importe où.
Il existe deux solutions pour installer une chaudière :
- au sol : lorsqu’elle est relativement imposante et que cela se ressent sur son poids, c’est souvent une solution retenue. C’est notamment le cas pour les chaudières au fioul ou au bois, le plus souvent ;
- en mural : elle est alors un peu plus légère, comme certaines chaudières au gaz. Il faut quand même des murs suffisamment solides pour en supporter ce poids, même moindre.
Cette chaudière s’accompagne parfois du stockage de l’énergie et nécessite alors une véritable pièce dédiée, une chaufferie, parfois dans un garage, un cellier ou une cave. Alors que dans le cas d’un chauffage au gaz de ville, une arrière-cuisine peut suffire. Une aération de la pièce est indispensable.
Il faut aussi prévoir un emplacement pour le ballon d’eau chaude lorsque que vous ne disposez pas d’un chauffe-eau instantané, mais d’une réserve. Encombrement qui dépendra du volume de cette réserve, souvent comprise entre 150 et 300 litres.
Les avantages et inconvénients de chaque chauffage
Pour mieux comprendre les enjeux de chaque principe de chauffage, ce tableau récapitule les avantages et les inconvénients liés à chacun.
Chauffage |
Avantages |
Inconvénients |
Fioul |
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Gaz Naturel |
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Gaz Propane |
Même chaleur que précédemment |
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Bûches |
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Granulés |
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Electricité |
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Aérothermie et géothermie |
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Solaire |
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Neuf ou rénovation
Les solutions de chauffage préconisées peuvent diverger selon le contexte et, notamment, selon que ce chauffage sera à envisager dans une construction neuve ou dans une rénovation et, même dans ce cas, selon que cette rénovation sera seulement interne ou que son isolation sera également revue.
Construction neuve
Dans une construction neuve, toutes les solutions sont envisageables, mais devront l’être, toutefois, en fonction des nouvelles normes à respecter.
Aussi, pour respecter ces normes, l’installation d’une chaudière fioul s’estompe, tout comme celle d’une solution au Gaz Naturel dans le respect de la norme RE 2020.
Les solutions s’orientent donc vers des logements très isolés, peu consommateurs d’énergie, et qui devront se diriger vers du chauffage bois, granulés, électrique, solaire, aérothermie ou géothermie.
Selon l’investissement de base dont vous disposez et selon les aides auxquelles vous avez droit, vous donnerez donc la priorité au prix initial, et choisirez alors un chauffage électrique plus intéressant en prix de départ, ou un investissement de base plus élevé, diminué par des aides et amorti par un coût de fonctionnement beaucoup plus bas.
Rénovation
En rénovation, l’offre est dépendante de l’isolation existante ou qui sera proposée, puisqu’il sera plus délicat de proposer un chauffage électrique dans un logement mal isolé, par exemple.
La solution dépendra aussi de la présence déjà relevée d’un réseau de chauffage central qui permet alors la mise en place d’une chaudière avec l’une des énergies habituelles, que ce soit le Gaz Naturel, dans le respect des nouvelles normes, les bûches ou les granulés, par exemple, ou encore l’installation d’une pompe à chaleur.
Si ce chauffage central n’est pas existant et que des travaux d’isolation sont prévus, il sera possible de passer toutes les alimentations dans cette isolation.
De plus, si cette isolation est très poussée, un chauffage électrique deviendra envisageable.
Et, si le sol est refait, un chauffage par le sol, qui assure une bonne répartition de la chaleur peut aussi se révéler être la bonne solution.
En rénovation, il faut également envisager un prix de dépose de l’existant, si nécessaire qui peut s’élever à :
- 200 à 300 € HT pour la chaudière ;
- autour de 500 € HT pour un ensemble de radiateurs à eau dans un logement d’environ 120 à 150 m² ;
- environ 150 € HT pour les radiateurs électriques, dans un logement similaire.
Une solution selon l’habitation
Nous avons donc relevé certains critères liés au choix du chauffage. Mais il ne faut pas en négliger certains autres tels que :
- l’efficacité du chauffage ;
- la puissance de la chaudière ;
- le nombre de radiateurs (il est plus intéressant, par exemple pour un chauffage électrique, de placer 2 radiateurs de 1 500 watts qu’un seul de 3 000 watts, ce qui aidera à mieux répartir la chaleur) ;
- l’emplacement des radiateurs (idéalement sous les fenêtres pour supprimer la sensation de froid) ;
- la puissance du compteur pour les solutions faisant appel à de l’électricité ;
- la présence ou non de l’eau chaude sanitaire dans ce principe de chauffage et le nombre de personnes dans le logement ;
- la gamme de l’équipement (des gammes supérieures sont évidemment plus chères, mais avec une durée de vie généralement supérieure) ;
- la possibilité ou non d’aides financières, comme nous le verrons à la fin de cet article ;
- la région où se situe l’installation qui a un impact important sur les besoins en énergie et vous aide à comprendre si vous devez privilégier l’investissement ou la consommation ;
- le niveau d’isolation du logement qui a les mêmes conséquences que précédemment ;
- la disposition du logement (la présence de chambres en partie haute permet de chauffer avec un insert dont la chaleur montera naturellement, par exemple) ;
- sans oublier le choix esthétique et pratique (chargement manuel ou non, stockage d’énergie ou non, alimentations en eau des radiateurs apparentes ou non, etc.) ;
- et enfin, toujours dans le côté pratique, la possibilité d’un chauffage connecté réglable à distance.
Les tarifs de chauffage
Dans le calcul du prix du chauffage, la première dépense qui est regardée par les acheteurs est celle de l’investissement, afin de mettre ce budget en adéquation avec leurs moyens disponibles.
Voici donc un premier tableau concernant ce budget à prévoir qui recense toutes les énergies, y compris le fioul, puisque, à ce jour, il est encore possible d’en installer ou d’en remplacer une existante, par un modèle à condensation :
Principe |
Particularité |
Tarif H.T. |
Fioul |
Chaudière à condensation Compris raccordements Non compris les radiateurs et leurs alimentations |
de 5 000 à 8 000 € selon marque et puissance en fourniture |
Gaz Naturel |
Chaudière à condensation idem précédente |
de 5 000 à 6000 € en fourniture |
Gaz Propane |
idem |
de 5 000 à 7 000 € en fourniture |
Bois |
Chaudière à bûches Chaudière à granulés avec automatisme chargement Insert bûches raccordé sur conduit existant Insert à pellets raccordé sur conduit existant |
de 4 000 à 8 000 € en fourniture de 7 000 à 15 000 € en fourniture de 4 000 à 5 000 € en fourniture et pose avec habillage de 5 000 à 7 000 € en fourniture et pose avec habillage |
Electrique |
Chaudière Radiateur Convecteurs et production eau chaude logement 120 m² |
de 4 000 à 6 000 € en fourniture environ 300 € en fourniture et pose par radiateur, selon modèle de 5 000 à 6 000 € en fourniture et pose selon convecteurs |
Aérothermie et géothermie |
Chaudière |
de 9 000 à 14 000 € en fourniture autour de 25 000 € compris forage, installation (pour chauffage environ 120 m²) |
Solaire |
10 m² pour chauffage 70 m² |
de 12 000 à 15 000 € avec la pose |
Plancher chauffant |
selon hydraulique ou à résistance |
de 50 à 70 € le m² en fourniture et pose |
La pose d’une chaudière revient de 1 000 à 2 000 € environ selon le type de chaudière.
Les tarifs de consommation
Ce qui reste important, une fois les dépenses initiales calculées, c’est de connaître la consommation d’énergie qui en découlera, car c’est ainsi que vous saurez si vous aurez la possibilité d’amortir un éventuel surcoût. Vous pourrez alors décider plus sereinement de la solution la plus convaincante à vos yeux.
Solution de chauffage |
Coût de l’énergie annuel |
Prix de revient annuel : énergie + amortissement |
Chauffage Fioul |
1 500 € |
1 900 € |
Chauffage Gaz Naturel |
1 100 € |
1 300 € |
Chauffage Gaz Propane |
1 600 € |
2 100 € |
Chauffage Bois Granulés |
1 100 € |
1 450 € |
Chauffage Electrique |
2 400 € |
2 800 € |
Chauffage Solaire |
– |
650 € |
Chauffage par pompe à chaleur |
– |
650 € |
Les prix d’amortissement se basent sur une durée de 15 ans.
Toutefois, le comparatif solaire ou pompe à chaleur ne pourra être compris sans un complément, selon la région.
Il s’agit d’un tarif moyen pour comparaison qui peut se voir imputer de certains surcoûts, selon la qualité du matériel, l’évolution des coûts d’énergie et des options supplémentaires telles que pour du chauffage connecté.
Le chauffage économique
Le chauffage se présente bien comme la première dépense de nombreux ménages, aussi l’économie réalisée sur ce poste leur permettra de reporter ce budget sur d’autres postes.
Bien sûr, cette économie ne doit jamais être réalisée au détriment du confort.
Aussi faut-il bien faire rimer les deux.
C’est pourquoi on peut facilement conclure que, sur le prix de l’énergie, en dehors des nouvelles énergies renouvelables que sont le solaire ou le principe des pompes à chaleur, c’est bien le bois qui reste le plus intéressant, assez loin devant le gaz, le fioul ou l’électricité.
Ensuite, pour le confort, l’électrique était le moins confortable, mais le développement des radiateurs à inertie, qu’elle soit sèche ou liquide, commence à redistribuer les cartes.
Le plus confortable consistera toujours en un chauffage bien réparti avec des écarts de températures les plus faibles possibles, que ce soit entre le moment où se déclenche le chauffage et le moment où il se met en veille, mais aussi selon la position que vous prenez dans la pièce. C’est pourquoi un chauffage au sol est intéressant puisqu’il assure une chaleur égale dans toute la pièce.
L’isolation restera un point primordial dans le choix de votre système de chauffage, que ce soit l’isolation des murs, celle du sol, du plafond, ou encore des ouvertures, afin de vous éviter des déperditions ainsi qu’une sensation de froid.
Quant à la puissance (P) nécessaire du chauffage, elle émane d’un savant calcul entre :
- le volume à chauffer (V),
- la température extérieure et donc la région de votre habitation (TE),
- la température souhaitée (TI),
- le niveau d’isolation (G).
Pour ce qui est du niveau d’isolation, on donnera des coefficients de 0,50 par exemple pour une maison récente RT 2012, 0,80 pour une maison RT 2005, et ainsi de suite jusqu’à 1,50 de coefficient pour une maison d’avant 1975.
La formule est alors de P : V x G x (TI – TE)
Le chauffage connecté
Dans la notion de confort, le chauffage connecté prend une belle part.
Il permet de réguler la température, que ce soit en général, mais aussi pièce par pièce, voire en fonction de la température extérieure.
Il s’agit d’un thermostat, dans un premier temps, afin de programmer, selon les heures, selon vos absences, etc.
Mais le chauffage connecté va plus loin puisqu’il vous permettra également de gérer tous ces réglages à distance, même en absence, et de pallier des retours prématurés ou, au contraire, plus tardifs, que ce soit à partir d’un smartphone ou d’un ordinateur.
Ainsi, lors de votre retour, vous retrouverez un logement bien confortable et vous pourrez même l’assainir de temps en temps durant vos vacances d’hiver.
Mais, non seulement ce chauffage connecté est confortable, mais il peut aussi vous apporter de sérieuses économies.
Il existe de plus en plus de solutions, que ce soit en remplacement d’un thermostat traditionnel sur un chauffage fioul ou gaz, voire sur un chauffage au sol que ce soit une connexion Wi-Fi sur un insert à granulés, ou des connexions Wi-Fi sur des convecteurs électriques.
Voici quelques indices concernant des tarifs :
Diffuseur de chaleur |
Prix en euros |
Convecteur électrique connecté |
à partir de 400 € |
Thermostat général connecté |
de 100 à 200 € |
Tête thermostatique connectée |
autour de 80 € |
Un prix de pose est à ajouter si vous faites appel à un spécialiste, qui sera à prévoir autour de 300 €.
L’entretien du chauffage
La plupart des chauffages imposent un entretien régulier, qu’il s’agisse du fioul, du gaz ou du bois.
Cet entretien concerne l’appareil en lui-même, chaudière, poêle ou insert, mais aussi les conduits d’évacuation des fumées.
Il est généralement recommandé de souscrire un contrat d’entretien, ce qui vous évitera l’oubli de cet entretien, le professionnel se chargeant de vous relancer lorsque nécessaire.
De plus, en tant que client, vous bénéficierez d’une priorité en cas de panne.
Prévoyez un tarif allant de 150 à 250 € par an, selon le type d’appareil.
Les aides
Enfin, vous devez savoir que des aides existent.
Malheureusement, le législateur a revu à la baisse la plupart d’entre elles, notamment en les associant de plus en plus à des conditions de ressources.
Ces aides évoluent chaque année et les préciser ici ne pourrait qu’être temporaire.
On peut cependant citer :
- MaPrimeRénov’, à consulter pour les dernières mises à jour sur https://www.maprimerenov.gouv.fr/ ;
- les TVA réduites : 10 % pour des travaux de rénovation et 5,5% sur de la rénovation énergétique ;
les éco-prêts à taux 0 sur https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F19905.