Affichant des déperditions de chaleur autour de 20 %, voire plus, la toiture nécessite une attention particulière. Cela passe notamment par une bonne isolation thermique des combles perdus. Nos artisans vous présentent les solutions qui pourraient vous permettre de faire de réelles économies d’énergie au sein de votre logement !
Coût d’une isolation thermique des combles perdus
Le prix d’une isolation thermique des combles perdus, est de l’ordre de 18 à 53 € par m² en fourniture et pose.
Pour une bonne efficacité, il faudra opter pour une résistance thermique d’au moins 7 m²·K/W (soit généralement autour de 30 cm d’épaisseur minimum). En deçà, l’impact sur votre consommation d’énergie ne serait pas très significatif.
Les aides financières pour l’isolation thermique des combles perdus
Actuellement, il est possible de bénéficier d’une aide spécifiquement créée pour aider les foyers à isoler leurs combles perdus. Il s’agit en effet de l’aide connue sous le nom de “MaPrimeRénov”.
Pour en bénéficier, il faudra impérativement en passer par une entreprise certifiée RGE (Reconnu Garant de l’environnement).
Les techniques d’isolation thermique des combles perdus
En termes d’efficacité, pour une bonne isolation thermique, il est recommandé de réaliser une installation au plus près des volumes chauffés. Dès lors, en présence de combles non aménageables, l’idéal sera d’isoler au niveau du plancher de ces combles.
Pour ce faire, il existe différentes techniques que nous vous exposons ici.
L’isolation thermiques des combles perdus en vrac
La première technique est celle de la mise en œuvre d’isolant en vrac.
Cette solution sera, notamment, la plus efficace dans le cas où l’accessibilité à vos combles perdus se révèle difficile, voire impossible.
Dès lors, l’isolant sélectionné (les différentes laines ou la ouate de cellulose) est directement projeté dans l’espace à traiter à l’aide d’un appareillage spécialement pensé pour ce type de travaux : une machine de soufflage. Si cette machine peut être louée pour une réalisation par vos propres moyens, il reste cependant intéressant de se renseigner en amont afin de bénéficier d’éventuelles aides dont il sera question plus loin.
L’avantage est que, lorsqu’il est en vrac, l’isolant se présente sous forme de flocons. Ces derniers peuvent facilement aller se placer dans les moindres recoins, ne laissant ainsi aucun espace sans protection. Le résultat est donc une isolation thermique de qualité, réduisant sérieusement la possibilité de ponts thermiques.
Rapide à mettre en place (aucune découpe nécessaire et donc aucune perte de matériau lié aux chutes) et peu onéreuse, cette technique s’adapte idéalement aux combles perdus sans accès mais peut également répondre aux attentes s’ils sont accessibles.
L’isolation thermique des combles perdus en rouleaux
Lorsque les combles sont aisément accessibles, il est également possible de se tourner vers des isolants conditionnés sous forme de rouleaux. Il suffit de venir dérouler ces derniers sur le sol de manière à le recouvrir intégralement.
Le plus souvent, il faudra prévoir 2 couches croisées pour un bon résultat. La première épaisseur sera ainsi placée entre les solives de manière à y créer un pont thermique et la seconde vient recouvrir l’ensemble. Toutefois, des solutions en monocouche sont envisageables, bien que généralement moins efficaces.
Si les matériaux restent peu onéreux, il faudra par contre un temps de mise en œuvre plus important.
Le pare vapeur
Pour une préservation bien pensée de l’isolant, il faudra également procéder à la mise en place d’un pare vapeur. Cette pose s’effectue avant celle de l’isolant, directement sur le sol. Son rôle est alors de réduire les risques de condensation de la vapeur d’eau au sein de l’isolant qui est souvent sensible aux problèmes d’humidité.
Dans le cas d’un isolant en rouleau posé en deux couches, la première couche sera dotée de ce pare vapeur.
Quand prévoir l’isolation thermique des combles perdus ?
Un certain nombre de signes d’alerte peuvent vous pousser à faire ou refaire votre isolation thermique au niveau des combles perdus. Si vous avez accès à ces espaces, voici quelques signaux pouvant vous mettre la puce à l’oreille :
Cas de figure |
Explication |
absence d’isolant |
Bien évidemment, si aucun isolant n’est présent dans vos combles perdus, comme c’est souvent le cas dans d’anciens logements, il faut alors simplement procéder à une primo installation. |
isolant mouillé |
En présence d’une laine de type minérale, comme la laine de roche ou de verre, il faut vous assurer que le matériau est parfaitement sec. Le cas échéant, sachez que ses performances isolantes seront dégradées, et ce de manière totalement irréversible. Cette présence d’humidité peut être le fait de différents facteurs comme un aléa extérieur (fuite d’eau, intempérie, etc.) ou une condensation d’eau si le pare vapeur n’a pas été mis en place. La laine minérale humide, voire mouillée, devra donc être remplacée, qui plus est si elle ne peut jamais sécher correctement et intégralement. |
tassement |
Un autre fléau est subi, là encore, par les laines minérales, est celui du tassement. En effet, les laines, sous l’effet de leur propre poids, tendent à se tasser au fil du temps. Le résultat est qu’elles perdent en épaisseur et, de fait, en performances isolantes. Notez que la durée de vie moyenne est de 25 ans. Ainsi, en deçà de 15 cm d’épaisseur, il est important de se pencher sur la question. |
phénomène de vagues |
Enfin, il arrive que l’isolant ne soit pas correctement posé. Cela se constate par l’observation d’un effet de vague. Cela signifie que les rouleaux ont simplement été posés en lieu et place, sans découpe particulière, sans prise en compte de la présence de lambourdes. Dans ce cas de figure, de l’air circule au niveau de ces lambourdes, ce qui génère alors une sérieuse perte d’efficacité. |
Toutefois, dans le cas où vous n’auriez pas d’accès à vos combles, il est encore possible d’avoir recours à une caméra thermique. Dans l’idéal, cette autre vérification devra être effectuée durant la période de chauffe et quand les températures extérieures sont basses.
Quel isolant choisir ?
Il existe un panel intéressant de possibilités en termes d’isolation thermique des combles perdus. Voici donc, pour commencer, un petit comparatif de ces options :
Type d’isolant |
Conditionnement |
Explication |
Pouvoir isolant (lamda) |
Epaisseur minimale requise |
Prix au m² |
laine de verre |
rouleau, vrac |
C’est le matériau le plus économique et le plus courant. Toutefois, la laine de verre offre une densité relativement faible qui pourra satisfaire les besoins d’isolation en hiver mais pas le confort attendu en été. |
0,030 à 0,040 |
28 ou 32 cm |
9 à 16 € |
laine de roche |
rouleau, vrac |
Avec des performances similaires à celles de la laine de verre pour le confort hivernal, la laine de roche propose un avantage sur le confort estival grâce à une meilleure densité. Peu onéreux, cet isolant est un bon choix intermédiaire. |
0,033 – 0,042 |
30 ou 31.5 cm |
12 à 28 € |
Laine de bois |
rouleau, vrac |
Isolant écologique, issu de la filière recyclage. Les performances des meilleures laines de bois sont équivalentes aux laines minérales. Néanmoins, il faut bien veiller à leur lamda, puisque celui-ci est inégale d’une laine à l’autre. |
0,042 à 0,070 |
35 cm |
10 à 15€ |
ouate de cellulose |
vrac |
Avec une bonne capacité thermique, la ouate de cellulose est un choix technique qui permet de répondre parfaitement aux attentes de confort été comme hiver. Écologique et performant, cet isolant dispose de capacités similaires à celles de la laine de bois, mais pour un coût un peu moins élevé. |
0,035 à 0,041 |
10 à 25 € |
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le polyuréthane |
mousse, panneaux |
C’est l’un des meilleurs isolants thermiques. Néanmoins, il est peu respirant, et il n’est pas écologique. |
0,025 et 0,030 |
35 cm |
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