Isolation des murs par l’intérieur: prix et guide complet

Pour un meilleur confort thermique, mais aussi pour faire des économies d’énergie et éviter de gaspiller votre chauffage, il est important de bien isoler son logement. Cela passe notamment par les murs de ce dernier. L’isolation thermique par l’intérieur, ITI, peut s’avérer être une solution intéressante pour ce faire.

Isolation maison

Le prix d’une isolation thermique des murs par l’intérieur

Le prix d’une isolation intérieure des murs est généralement compris entre 40 et 60 € le m² en fourniture et pose. 

Pour vous donner un exemple, nous avons chiffré dernièrement un chantier d’isolation composé d’une laine de verre recouverte par du placo, avec un coût estimé à 40€ hors taxes par m2.

Matériau Prix au m² (isolant) Prix au m² (pose)
Doublage placo et laine de verre 10-20 € 20-30 €
Isolant polystyrène 5-15 € 20-30 €

En plus du coût de l’isolation, il est nécessaire de prévoir un budget supplémentaire pour la finition, comme la peinture ou le papier peint, qui varie généralement entre 5€ et 15€ par m².

Le prix pour la pose

Pour ce qui est de la pose, chaque artisan est libre d’appliquer les tarifs qu’il souhaite. Ces derniers seront toutefois fonction :

  • du secteur géographique : les tarifs dans les grandes villes, notamment en région parisienne, sont plus élevés qu’en province.
  • la difficulté du chantier
  • le type de pose pour l’ITI des murs

Le professionnel sera alors en mesure de proposer deux types de facturation selon le chantier à réaliser.

Il pourra proposer une facturation au temps passé ou bien un forfait au mètre carré. 

Selon la situation, si le premier type de chiffrage est retenu par l’artisan, il faudra compter un coût compris entre 45 et 60 € de l’heure

Si un forfait au mètre carré est appliqué, les tarifs oscillent entre 20 et 40 € / m².

Qu’est-ce que l’isolation thermique des murs par l’intérieur ?

Une isolation thermique des murs par l’intérieur consiste en la pose d’un matériau isolant pour améliorer les performances thermiques du logement. 

A l’heure actuelle, il s’agit de la technique d’isolation la plus souvent utilisée, notamment du fait de sa simplicité de mise en place et de son faible coût de pose. 

Avant de se lancer dans l’isolation des murs par l’intérieur, il est important de vérifier l’état de l’isolation de la toiture. En effet, c’est ce chantier que l’on pourra adresser en priorité, puisque les fuites de chaleurs sont majoritairement concentrées sur le toît (~30% pour le toit, contre ~20% pour les murs.

Isolation intérieure ou extérieure : laquelle choisir ?

En règle générale, l’isolation par l’intérieur est une option envisageable dans diverses situations :

  • lorsque le budget alloué pour ce type de travaux est limité (elle est moins chère) ;
  • lorsque l’aspect extérieur de l’habitation souhaite être conservé ;
  • lorsque l’aspect extérieur ne peut pas être modifié à cause des formalités administratives, notamment les instructions du PLU.

Notons toutefois que l’isolation par l’intérieur présente un inconvénient majeur : la perte d’espace. Par exemple, sur une pièce de 10 m², on peut “facilement” perdre jusqu’à ~1 m² de surface. C’est pourquoi, nous avons développé un simulateur pour estimer l’espace perdu suite à des travaux d’isolation.

ITI : les techniques de pose 

La réalisation d’une isolation thermique des murs par l’intérieur peut se faire selon différentes techniques de pose. Parmi celles-ci, on distingue deux principales méthodes :

Isolation sous ossature métallique ou bois

Ce type d’isolation est qualifié de système “sec” car aucun besoin en eau n’est nécessaire pour effectuer la pose de cette isolation. 

placo avec isolant

Placo avec isolant laine de verre

Plus techniquement, cela consiste en la création d’une structure en bois ou bien en métal, sur laquelle viendra reposer l’isolant choisi. Le matériau viendra s’intercaler entre 2 montants. 

Les matériaux utilisés peuvent prendre différentes formes, à savoir : rouleaux, panneaux semi-rigides ou en vrac. 

Généralement, une plaque de plâtre vient se visser par-dessus, sur les liteaux. 

Il s’agit d’un type de pose qui s’adapte à tout type de support, mais qui permet également de rattraper les irrégularités de ce dernier, même lorsqu’elles sont très prononcées. 

De plus, c’est une technique qui permet de limiter fortement la présence de ponts thermiques.

Isolation par doublage collé

Il s’agit de panneaux semi-rigides ou rigides qui sont appliqués directement sur le mur à isoler. 

Panneau isolant thermique

Panneau isolant thermique

Ces panneaux sont fixés à l’aide de colle de type mortier ou bien grâce à des chevilles. 

Il est possible de ne citer que les isolants les plus couramment employés dans la constitution de ces panneaux. 

Ce sont généralement : le polystyrène, la ouate de cellulose, la fibre de bois, la laine de verre. Ces derniers sont associés à une plaque de plâtre. 

Le principal avantage de cette technique est la facilité et la rapidité de mise en œuvre. De plus, les panneaux étant de manière générale relativement fins, ils permettent de ne pas trop empiéter sur la superficie habitable du logement. 

Ceci peut s’avérer être un véritable atout, notamment dans les espaces les plus restreints où chaque centimètre carré est important. Il faudra toutefois veiller à ce que le panneau choisi soit parfaitement compatible avec le type de mur à isoler. 

De plus, il faudra aussi s’assurer qu’un pare-vapeur et une finition complètent la composition de ce panneau.

Les autres méthodes : 

Moins souvent utilisé, il est tout de même possible d’envisager :

  • une isolation par lame d’air : il s’agit d’une méthode qui consiste à créer un vide d’air entre l’isolant et le mur. Cette lame d’air est de 2 cm au maximum. Pour ce faire, il suffit de mettre en place un encadrement en tasseaux de bois afin de créer le vide et de venir y fixer l’isolant. C’est une méthode qui convient parfaitement lorsque le support à isoler est poreux. Cela permet en effet de laisser respirer la surface. 
  • un isolation projetée : cette technique est moins souvent employée pour l’isolation de murs. Sa pose est souvent réalisée dans des combles perdus. Toutefois, c’est une méthode qui peut tout de même être appliquée sur mur. Ce type d’isolation se matérialise sous la forme d’un isolant humide projeté directement sur le support. Pour ce faire, la ouate de cellulose ou encore le polyuréthane sont les matériaux les plus couramment employés. 

Les différents types d’isolants 

On distingue ainsi 3 grandes catégories d’isolants :

Les isolants minéraux

Il s’agit de matériaux le plus souvent composés à partir de substances telles que le sable, le verre recyclé ou encore le basalte. Les principaux avantages de ces matières sont leur résistance au feu, leur qualité en termes d’isolation thermique comme phonique mais aussi leur prix abordable et la facilité de mise en œuvre. Perméables, il est souvent nécessaire de leur joindre un pare-vapeur afin que ces isolants remplissent parfaitement leurs fonctions. Ils se matérialisent généralement sous la forme de :

Nature de l’isolant

Composition et description 

Avantages 

Inconvénients

laine de verre

Matériaux :

  • sable 
  • verre recyclé

Type de conditionnement :

  • rouleau
  • panneau
  • flocons
  • léger
  • mise en œuvre facile
  • rapport qualité/prix
  • isolation phonique
  • se tasse au fil des années
  • matériau irritant lors de l’installation
  • non recyclable

laine de roche

Matériaux :

  • basalte
  • laitier de haut fourneau 

Type de conditionnement :

  • rouleau
  • panneau
  • flocons
  • résistance au feu
  • léger
  • mise en place simple
  • prix

se tasse au fil des années

vermiculite

Matériaux :

  • carbone 
  • verre broyé

Type de conditionnement :

-vrac

-panneau

  • bonne résistance mécanique
  • isolation phonique
  • durée de vie
  • ignifuge

nécessite un traitement hydrofuge

Les isolants synthétiques 

Fabriqués à l’aide de matières plastiques, ce sont de bons isolants malgré leur mauvais bilan écologique et le fait que ce ne soient pas des matériaux recyclables. Ils sont légers, ce qui facilite leur mise en place. Ils sont également imputrescibles et disposent d’une bonne durabilité au fil des années. Sensibles au feu, des fumées toxiques peuvent émaner de ces isolants en cas de départ de feu.

Nature de l’isolant

Description

Avantages 

Inconvénients

polystyrène

Matériau issu de la pétrochimie :

  • bille de monomère styrène
  • vapeur d’eau

Type de conditionnement :

-panneau

  • très bon pouvoir isolant
  • résistant à la compression
  • léger
  • isolation acoustique
  • prolifération de gaz toxique en cas d’incendie
  • non recyclable

polyuréthane

Matériaux :

  • méthylène diisocyanate
  • mousse de polyols
  • agents gonflants

Type de conditionnement :

-mousse

-panneau

  • très bonne isolation
  • résistance à l’humidité
  • durée de vie
  • prolifération de gaz toxique en cas d’incendie

Les isolants naturels

Aussi appelés isolants biosourcés, il s’agit des matériaux les plus écologiques et les plus sains pour l’environnement car leur fabrication ne demande que peu d’énergie grise et ils n’émettent que peu de CO2. Ils sont en effet issus de matières animales, végétales ou encore du recyclage. Avec un tel matériau, le confort thermique est optimal. De plus, ils permettent de réguler l’humidité au sein du logement en laissant respirer les parois. On les retrouve principalement sous les formes suivantes : 

Nature de l’isolant

Description

Avantages 

Inconvénients

fibre de bois

Matériaux :

  • arbres
  • chutes de bois
  • colle
  • eau

Type de conditionnement :

-panneau

  • durée de vie
  • naturel et écologique
  • nécessite un traitement contre le feu et les rongeurs
  • sensible à l’humidité

laine de mouton

Matériaux :

-laine de mouton

Type de conditionnement :

-rouleau

  • bon isolant thermique
  • matériau écologique
  • durée de vie
  • bonne résistance contre l’humidité
  • port d’équipements spécifiques pour la pose
  • faible inertie
  • nécessite un traitement contre le feu et les rongeurs

laine de chanvre

Matériaux :

-la plante de chanvre

Type de conditionnement :

-rouleau

-panneau

  • isolation phonique
  • durée de vie
  • insensible aux rongeurs
  • insensible à l’humidité
  • ignifuge
  • écologique

pose compliquée

ouate de cellulose

Matériaux :

-papiers recyclés

  • prix
  • matériau écologique
  • régulation de l’humidité
  • bonne isolation thermique et phonique
  • traitement pour la résistance au feu
  • sujet au tassement
  • nécessite un port d’équipement de protection individuelle complet lors de la pose

Comment choisir son matériau isolant ?

Afin de choisir parfaitement le matériau qui permettra d’isoler vos murs intérieurs, il est important de prendre plusieurs paramètres en considération. Ces facteurs sont en étroite corrélation avec la performance de l’isolant.

Il vous faudra donc être particulièrement attentif aux éléments suivant :

  • le coefficient de résistance thermique qu’il est possible de trouver sous l’appellation “R” : plus le coefficient R est élevé, meilleure sera la résistance thermique et donc plus le matériau sera performant. Selon le type de support, le coefficient de résistance thermique diffère. Ainsi, pour les murs, il est préconisé d’opter pour un matériau dont le R est au minimum égal à 3.7 m².K/W. Toutefois, pour un meilleur pouvoir isolant, il est possible de choisir un matériau dont le R sera supérieur à 5 m².K/W.
  • la conductivité thermique lambda ℷ : elle correspond à la quantité de chaleur transmise à l’isolant par conduction et ce, sur un certain temps donné. 

Il faut savoir que plus cette valeur sera faible et meilleure sera l’isolation. Les matériaux les plus isolants ont généralement un lambda inférieur à 0.06 W/(m.K).

Le tableau qui suit expose la conductivité thermique des différents matériaux isolants :

Nature de l’isolant Conductivité thermique en W/(m.K)
isolants minéraux laine de verre 0.032 à 0.046
laine de roche 0.033 à 0.044
vermiculite 0.060 à 0.080
isolants synthétiques polystyrène 0.027 à 0.040
polyuréthane (conditionné en panneaux) 0.022 à 0.028
isolants naturels laine de mouton 0.035 à 0.045 
fibre de bois 0.036 à 0.046
laine de chanvre 0.039 à 0.060
ouate de cellulose 0.038 à 0.042 
  • l’épaisseur de l’isolant selon le matériau : il s’agit d’un paramètre qui est lié à la résistance thermique. De manière générale, plus l’épaisseur de l’isolant sera conséquente et meilleure sera la qualité de l’isolation. Un isolant de faible épaisseur permettra un gain de surface habitable au sein de la pièce accueillant l’isolation mais cela influera donc sur la performance de cette dernière. 

Voici un tableau exposant les différentes épaisseurs nécessaires pour une isolation performante en fonction du matériau et de la résistance thermique :

Nature de l’isolant Epaisseur pour un R = 3.7 m².K/W Epaisseur pour un R = 5 m².K/W
isolants minéraux laine de verre 12 cm  16 cm
laine de roche
isolants synthétiques polystyrène 12 cm 16 cm
polyuréthane (conditionné en panneaux) 8 cm  11 cm
isolants naturels laine de mouton 14 cm  19 cm
fibre de bois 14 cm  18 cm
laine de chanvre 15 cm 19 cm
ouate de cellulose 15 cm  20 cm

Il existe 2 formules qui  permettent de relier ces 3 éléments :

  • R (en m².K/W) = e (en m) / ℷ (en W/(m.K))
  • ℷ (en W/(m.K)) = e (en m) / R (en m².K/W)

Si vous souhaitez obtenir plus de détails sur ce sujet, nous avons rédigé un article dédié, accompagné d’un simulateur qui permet d’évaluer les épaisseurs selon les performance thermiques (R) envisagées.

Quels sont les avantages et inconvénients d’une ITI ?

L’isolation thermique des murs par l’intérieur entraîne un certain nombre d’avantages mais aussi d’inconvénients. 

Il est possible de citer, parmi les points forts de ces travaux :

  • un gain en performances thermiques et phoniques des pièces qui sont ainsi équipées ;
  • les économies d’énergie qui sont de l’ordre de 300 à 500 € sur une année ;
  • le coût de l’installation qui est moins onéreux que celui d’une isolation thermique par l’extérieur ;
  • c’est une technique pouvant être facilement mise en place aussi bien en neuf qu’en rénovation ;
  • aucune démarche administrative n’est nécessaire pour ce type d’isolation contrairement à l’isolation thermique par l’extérieur qui implique l’aval du service urbanisme, voire de l’architecte de Bâtiments de France lorsque le logement se situe dans une zone classée.

L’isolation thermique des murs par l’intérieur dispose également de quelques points négatifs dont les principaux sont les suivants :

  • une réduction de la surface intérieure : cela est plus problématique dans les espaces déjà restreints ;
  • L’isolation par l’extérieur permet d’adresser efficacement la question des « ponts thermiques »
  • si l’ITI a lieu en rénovation, il est nécessaire de vider la pièce afin de pouvoir effectuer les travaux. Cela implique donc de ne pas utiliser cette pièce pendant la durée des travaux ;
  • isoler les murs par l’intérieur induit forcément des travaux complémentaires notamment de mise en peinture du support par exemple ou de tout autre revêtement pour habiller le mur isolé.

Les finitions et leurs coûts

La mise en place d’une isolation thermique intérieure des murs engendre un certain nombre de finitions et donc, un certain nombre de dépenses supplémentaires qu’il faudra prendre en compte lors de l’élaboration du budget alloué à ce poste. Il sera aussi judicieux de s’assurer, dans le devis qui vous sera adressé pour ces travaux, si certaines finitions y figurent. Si tel n’est pas le cas, il vous faudra demander d’y inclure certaines prestations annexes comme la mise en place de bandes entre les plaques de plâtre ou encore l’application d’un revêtement mural afin d’obtenir une surface parfaitement esthétique. 

En termes de prix, voici ce qu’il pourra vous en coûter :

Type de prestation Prix en fourniture et pose
bande à placo 5 à 10 € le ml
peinture 20 à 40 € le m²
crépi, enduit décoratif 30 à 50 € le m²
papier peint 25 à 80 € le m²
toile de verre 30 à 45 € le m²
carrelage  10 à 100 € le m²

Les aides financières disponibles

Afin de pouvoir bénéficier d’aides financières, il est indispensable de remplir certaines conditions. En effet, il est primordial que l’efficacité de l’isolation mise en place atteigne un certain niveau. Pour ce faire, le seuil de la résistance thermique R de l’isolant choisi doit être d’au minimum 3.7 m².K/W. Il est toutefois préconisé d’opter pour un matériau tendant vers un R = 5 m².K/W.

Le deuxième point à respecter afin de pouvoir être éligible à ces subventions est de confier la réalisation du chantier à un artisan certifié RGE, Reconnu Garant de l’Environnement. 

Dès lors que ces prédispositions seront remplies, il vous sera possible d’être éligible aux aides suivantes, en fonction du niveau de ressources.

Il vous sera donc possible de vous voir octroyer :

  • la prime énergie 
  • les aides de l’ANAH
  • l’éco prêt à taux zéro
  • une TVA réduite à 5.5 %
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