Pour un meilleur confort thermique, mais aussi pour faire des économies d’énergie et éviter de gaspiller votre chauffage, il est important de bien isoler son logement. Cela passe notamment par les murs de ce dernier. L’isolation thermique par l’intérieur, ITI, peut s’avérer être une solution intéressante pour ce faire.

Le prix d’une isolation thermique des murs par l’intérieur
Le coût pour isoler les murs intérieurs d’un logement est fonction de plusieurs critères tels que :
- la superficie des murs à isoler ;
- le type de l’isolant ;
- la technique de pose choisie ;
- l’artisan en charge de la réalisation du chantier.
Le prix d’une ITI des murs est généralement compris entre 40 et 60 € le m² en fourniture et pose.
Le prix d’une ITI des murs en fonction du matériau
Voici quelques prix à garder à l’esprit pour réaliser une isolation thermique intérieure des murs en fonction du type de matériau utilisé :
Nature de l’isolant |
Prix au m² |
|
isolants minéraux |
laine de verre |
8 € |
laine de roche |
10 € |
|
verre cellulaire |
10 à 15 € |
|
isolants synthétiques |
polystyrène |
20 € |
polyuréthane |
15 € |
|
isolants naturels |
laine de mouton |
15 € |
fibre de bois |
10 € |
|
laine de chanvre |
20 € |
|
ouate de cellulose |
10 € |
|
Type de panneau isolant |
Prix au m² |
|
plaque de plâtre + laine minérale |
10 à 20 € |
|
plaque de plâtre + polystyrène |
20 à 35 € |
Le prix pour la pose d’une isolation des murs par l’intérieur
Pour ce qui est de la pose, chaque artisan est libre d’appliquer les tarifs qu’il souhaite. Ces derniers seront toutefois fonction :
- du secteur géographique : les tarifs dans les grandes villes, notamment en région parisienne, sont plus élevés qu’en province.
- la difficulté du chantier
- le type de pose pour l’ITI des murs
Le professionnel sera alors en mesure de proposer deux types de facturation selon le chantier à réaliser.
Il pourra proposer une facturation au temps passé ou bien un forfait au mètre carré.
Selon la situation, si le premier type de chiffrage est retenu par l’artisan, il faudra compter un coût compris entre 45 et 60 € de l’heure.
Si un forfait au mètre carré est appliqué, les tarifs oscillent entre 30 et 40 € / m².
Qu’est-ce que l’isolation thermique des murs par l’intérieur ?
Une isolation thermique des murs par l’intérieur consiste en la pose d’un matériau isolant pour améliorer les performances thermiques du logement.
A l’heure actuelle, il s’agit de la technique d’isolation la plus souvent utilisée, notamment du fait de sa simplicité de mise en place et de son faible coût de pose.
Avant de se lancer dans l’isolation des murs par l’intérieur, il est important de vérifier l’état de l’isolation de la toiture. Il est vrai que c’est par cette dernière que les déperditions de chaleur sont les plus importantes. Il faut donc s’assurer que cette partie du logement dispose d’une isolation de qualité afin que l’ITI des murs joue parfaitement son rôle.
Les déperditions thermiques des murs sont de l’ordre de 25 %.
Ce type d’isolation est à préférer dans certains cas :
- lorsque le budget alloué pour ce type de travaux est limité ;
- lorsque les occupants du logement ne sont pas encore installés au sein du logement ;
- lorsque l’aspect extérieur de l’habitation souhaite être conservé ;
- lorsque l’aspect extérieur ne peut pas être modifié à cause des formalités administratives, notamment les instructions du PLU.
ITI : les techniques de pose
La réalisation d’une isolation thermique des murs par l’intérieur peut se faire selon différentes techniques de pose. Il est possible de recenser 2 principales techniques de mise en place d’une ITI :
Type d’ITI des murs |
Définition du concept |
Isolation sous ossature métallique ou bois |
Ce type d’isolation est qualifié de système “sec” car aucun besoin en eau n’est nécessaire pour effectuer la pose de cette isolation. Plus techniquement, cela consiste en la création d’une structure en bois ou bien en métal, sur laquelle viendra reposer l’isolant choisi. Le matériau viendra s’intercaler entre 2 montants. Les matériaux utilisés peuvent prendre différentes formes, à savoir : -rouleaux ; -panneaux semi-rigides ; -vrac. Généralement, une plaque de plâtre vient se visser par-dessus, sur les liteaux. Il s’agit d’un type de pose qui s’adapte à tout type de support, mais qui permet également de rattraper les irrégularités de ce dernier, même lorsqu’elles sont très prononcées. De plus, c’est une technique qui permet de limiter fortement la présence de ponts thermiques. |
Isolation par doublage collé |
Il s’agit de panneaux semi-rigides ou rigides qui sont appliqués directement sur le mur à isoler. Ces panneaux sont fixés à l’aide de colle de type mortier ou bien grâce à des chevilles. Il est possible de ne citer que les isolants les plus couramment employés dans la constitution de ces panneaux. Ce sont généralement : -le polystyrène ; -la ouate de cellulose ; -la fibre de bois ; -la laine de verre. Ces derniers sont associés à une plaque de plâtre. Le principal avantage de cette technique est la facilité et la rapidité de mise en œuvre. De plus, les panneaux étant de manière générale relativement fin, ils permettent de ne pas trop empiéter sur la superficie habitable du logement. Ceci peut s’avérer être un véritable atout, notamment dans les espaces les plus restreints où chaque centimètre carré est important. Il faudra toutefois veiller à ce que le panneau choisi soit parfaitement compatible avec le type de mur à isoler. De plus, il faudra aussi s’assurer qu’un pare vapeur et une finition complète la composition de ce panneau. |
Moins souvent utilisé, il est tout de même possible d’envisager :
- une isolation par lame d’air : il s’agit d’une méthode qui consiste à créer un vide d’air entre l’isolant et le mur. Cette lame d’air est de 2 cm au maximum. Pour ce faire, il suffit de mettre en place un encadrement en tasseaux de bois afin de créer le vide et de venir y fixer l’isolant. C’est une méthode qui convient parfaitement lorsque le support à isoler est poreux. Cela permet en effet de laisser respirer la surface.
- un isolation projetée : cette technique est moins souvent employée pour l’isolation de murs. Sa pose est souvent réalisée dans des combles perdus. Toutefois, c’est une méthode qui peut tout de même être appliquée sur mur. Ce type d’isolation se matérialise sous la forme d’un isolant humide projeté directement sur le support. Pour ce faire, la ouate de cellulose ou encore le polyuréthane sont les matériaux les plus couramment employés.
Les différents types d’isolants
Il faut savoir qu’il existe différents types d’isolants dont la provenance peut varier. On distingue ainsi 3 principales catégories que sont :
Les isolants minéraux
Il s’agit de matériaux le plus souvent composés à partir de substances telles que le sable, le verre recyclé ou encore le basalte. Les principaux avantages de ces matières sont leur résistance au feu, leur qualité en termes d’isolation thermique comme phonique mais aussi leur prix abordable et la facilité de mise en œuvre. Perméables, il est souvent nécessaire de leur joindre un pare-vapeur afin que ces isolants remplissent parfaitement leurs fonctions. Ils se matérialisent généralement sous la forme de :
Nature de l’isolant |
Composition et description |
Avantages |
Inconvénients |
laine de verre |
Matériaux : -sable -verre recyclé Type de conditionnement : -rouleau -panneau -flocons |
léger mise en œuvre facile rapport qualité/prix isolation phonique |
se tasse au fil des années matériau irritant lors de l’installation non recyclable |
laine de roche |
Matériaux : -basalte -laitier de haut fourneau Type de conditionnement : -rouleau -panneau -flocons |
résistance au feu léger mise en place simple prix |
se tasse au fil des années |
vermiculite |
Matériaux : -carbone -verre broyé Type de conditionnement : -vrac -panneau |
bonne résistance mécanique isolation phonique durée de vie ignifuge |
nécessite un traitement hydrofuge |
Les isolants synthétiques
Fabriqués à l’aide de matières plastiques, ce sont de bons isolants malgré leur mauvais bilan écologique et le fait que ce ne soient pas des matériaux recyclables. Ils sont légers, ce qui facilite leur mise en place. Ils sont également imputrescibles et disposent d’une bonne durabilité au fil des années. Sensibles au feu, des fumées toxiques peuvent émaner de ces isolants en cas de départ de feu.
Nature de l’isolant |
Description |
Avantages |
Inconvénients |
polystyrène |
Matériau issu de la pétrochimie : -bille de monomère styrène -vapeur d’eau Type de conditionnement : -panneau |
très bon pouvoir isolant résistant à la compression léger |
isolation acoustique prolifération de gaz toxique en cas d’incendie non recyclable |
polyuréthane |
Matériaux : -méthylène diisocyanate -mousse de polyols -agents gonflants Type de conditionnement : -mousse -panneau |
très bonne isolation résistance à l’humidité |
durée de vie prolifération de gaz toxique en cas d’incendie |
Les isolants naturels
Aussi appelés isolants biosourcés, il s’agit des matériaux les plus écologiques et les plus sains pour l’environnement car leur fabrication ne demande que peu d’énergie grise et ils n’émettent que peu de CO2. Ils sont en effet issus de matières animales, végétales ou encore du recyclage. Avec un tel matériau, le confort thermique est optimal. De plus, ils permettent de réguler l’humidité au sein du logement en laissant respirer les parois. On les retrouve principalement sous les formes suivantes :
Nature de l’isolant |
Description |
Avantages |
Inconvénients |
fibre de bois |
Matériaux : -arbres -chutes de bois -colle -eau Type de conditionnement : -panneau |
durée de vie naturel et écologique |
nécessite un traitement contre le feu et les rongeurs sensible à l’humidité |
laine de mouton |
Matériaux : -laine de mouton Type de conditionnement : -rouleau |
bon isolant thermique matériau écologique durée de vie bonne résistance contre l’humidité |
port d’équipements spécifiques pour la pose faible inertie nécessite un traitement contre le feu et les rongeurs |
laine de chanvre |
Matériaux : -la plante de chanvre Type de conditionnement : -rouleau -panneau |
isolation phonique durée de vie insensible aux rongeurs insensible à l’humidité ignifuge écologique |
pose compliquée |
ouate de cellulose |
Matériaux : -papiers recyclés |
prix matériau écologique régulation de l’humidité bonne isolation thermique et phonique |
traitement pour la résistance au feu sujet au tassement nécessite un port d’équipement de protection individuelle complet lors de la pose |
Comment choisir son matériau isolant ?
Afin de choisir parfaitement le matériau qui permettra d’isoler vos murs intérieurs, il est important de prendre plusieurs paramètres en considération. Ces facteurs sont en étroite corrélation avec la performance de l’isolant.
Il vous faudra donc être particulièrement attentif aux éléments suivant :
- le coefficient de résistance thermique qu’il est possible de trouver sous l’appellation “R” : plus le coefficient R est élevé, meilleure sera la résistance thermique et donc plus le matériau sera performant. Selon le type de support, le coefficient de résistance thermique diffère. Ainsi, pour les murs, il est préconisé d’opter pour un matériau dont le R est au minimum égal à 3.7 m².K/W. Toutefois, pour un meilleur pouvoir isolant, il est possible de choisir un matériau dont le R sera supérieur à 5 m².K/W.
- la conductivité thermique lambda ℷ : elle correspond à la quantité de chaleur transmise à l’isolant par conduction et ce, sur un certain temps donné.
Il faut savoir que plus cette valeur sera faible et meilleure sera l’isolation. Les matériaux les plus isolants ont généralement un lambda inférieur à 0.06 W/(m.K).
Le tableau qui suit expose la conductivité thermique des différents matériaux isolants :
Nature de l’isolant |
Conductivité thermique en W/(m.K) |
|
isolants minéraux |
laine de verre |
0.032 à 0.046 |
laine de roche |
0.033 à 0.044 |
|
vermiculite |
0.060 à 0.080 |
|
isolants synthétiques |
polystyrène |
0.027 à 0.040 |
polyuréthane (conditionné en panneaux) |
0.022 à 0.028 |
|
isolants naturels |
laine de mouton |
0.035 à 0.045 |
fibre de bois |
0.036 à 0.046 |
|
laine de chanvre |
0.039 à 0.060 |
|
ouate de cellulose |
0.038 à 0.042 |
- l’épaisseur de l’isolant selon le matériau : il s’agit d’un paramètre qui est lié à la résistance thermique. De manière générale, plus l’épaisseur de l’isolant sera conséquente et meilleure sera la qualité de l’isolation. Un isolant de faible épaisseur permettra un gain de surface habitable au sein de la pièce accueillant l’isolation mais cela influera donc sur la performance de cette dernière.
Voici un tableau exposant les différentes épaisseurs nécessaires pour une isolation performante en fonction du matériau et de la résistance thermique :
Nature de l’isolant |
Epaisseur pour un R = 3.7 m².K/W |
Epaisseur pour un R = 5 m².K/W |
|
isolants minéraux |
laine de verre |
12 cm |
16 cm |
laine de roche |
|||
isolants synthétiques |
polystyrène |
12 cm |
16 cm |
polyuréthane (conditionné en panneaux) |
8 cm |
11 cm |
|
isolants naturels |
laine de mouton |
14 cm |
19 cm |
fibre de bois |
14 cm |
18 cm |
|
laine de chanvre |
15 cm |
19 cm |
|
ouate de cellulose |
15 cm |
20 cm |
Il existe 2 formules qui permettent de relier ces 3 éléments :
- R (en m².K/W) = e (en m) / ℷ (en W/(m.K))
- ℷ (en W/(m.K)) = e (en m) / R (en m².K/W)
Quels sont les avantages et inconvénients d’une ITI ?
L’isolation thermique des murs par l’intérieur entraîne un certain nombre d’avantages mais aussi d’inconvénients.
Il est possible de citer, parmi les points forts de ces travaux :
- un gain en performances thermiques et phoniques des pièces qui sont ainsi équipées ;
- les économies d’énergie qui sont de l’ordre de 300 à 500 € sur une année ;
- la diminution de la condensation des parois froides ;
- le coût de l’installation qui est moins onéreux que celui d’une isolation thermique par l’extérieur ;
- les types d’isolants pour une telle technique sont nombreux ;
- l’ITI permet de garder les façades extérieures intactes ;
- les professionnels formés pour ce type de technique sont plus nombreux que ceux réalisant les ITE ;
- c’est une technique pouvant être facilement mise en place aussi bien en neuf qu’en rénovation ;
- en rénovation notamment, ce type de travaux permet la mise en place de gaines électriques comme de gaines de plomberie ;
- aucune démarche administrative n’est nécessaire pour ce type d’isolation contrairement à l’isolation thermique par l’extérieur qui implique l’aval du service urbanisme, voire de l’architecte de Bâtiments de France lorsque le logement se situe dans une zone classée.
L’isolation thermique des murs par l’intérieur dispose également de quelques points négatifs dont les principaux sont les suivants :
- une réduction de la surface intérieure : cela est plus problématique dans les espaces déjà restreints ;
- une ITI est une technique qui ne permet pas d’éliminer les ponts thermiques ;
- si l’ITI a lieu en rénovation, il est nécessaire de vider la pièce afin de pouvoir effectuer les travaux. Cela implique donc de ne pas utiliser cette pièce pendant la durée des travaux ;
- isoler les murs par l’intérieur induit forcément des travaux complémentaires notamment de mise en peinture du support par exemple ou de tout autre revêtement pour habiller le mur isolé.
Les finitions et leurs coûts
La mise en place d’une isolation thermique intérieure des murs engendre un certain nombre de finitions et donc, un certain nombre de dépenses supplémentaires qu’il faudra prendre en compte lors de l’élaboration du budget alloué à ce poste. Il sera aussi judicieux de s’assurer, dans le devis qui vous sera adressé pour ces travaux, si certaines finitions y figurent. Si tel n’est pas le cas, il vous faudra demander d’y inclure certaines prestations annexes comme la mise en place de bandes entre les plaques de plâtre ou encore l’application d’un revêtement mural afin d’obtenir une surface parfaitement esthétique.
En termes de prix, voici ce qu’il pourra vous en coûter :
Type de prestation |
Prix en fourniture et pose |
bande à placo |
5 à 10 € le ml |
peinture |
20 à 40 € le m² |
crépi, enduit décoratif |
30 à 50 € le m² |
papier peint |
25 à 80 € le m² |
toile de verre |
30 à 45 € le m² |
carrelage |
10 à 100 € le m² |
Les aides financières disponibles
Afin de pouvoir bénéficier d’aides financières, il est indispensable de remplir certaines conditions. En effet, il est primordial que l’efficacité de l’isolation mise en place atteigne un certain niveau. Pour ce faire, le seuil de la résistance thermique R de l’isolant choisi doit être d’au minimum 3.7 m².K/W. Il est toutefois préconisé d’opter pour un matériau tendant vers un R = 5 m².K/W.
Le deuxième point à respecter afin de pouvoir être éligible à ces subventions est de confier la réalisation du chantier à un artisan certifié RGE, Reconnu Garant de l’Environnement.
Dès lors que ces prédispositions seront remplies, il vous sera possible d’être éligible aux aides suivantes, en fonction du niveau de ressources.
Il vous sera donc possible de vous voir octroyer :
- la prime énergie
- les aides de l’ANAH
- l’éco prêt à taux zéro
- une TVA réduite à 5.5 %