Le prix d’ouverture d’un mur dépend du type de mur dont il s’agit, de son épaisseur et de sa dureté. Si une telle opération doit être réalisée chez vous, vous serez certainement intéressé pour découvrir les différents cas de figure proposés ici et les indications de tarif qui les complètent.
Le prix de l’ouverture d’un mur
Voici tout d’abord une estimation très globale du prix d’ouverture d’un mur, selon des conditions générales :
Ouverture d’un mur |
Prix |
Prix d’ouverture d’un mur non porteur aux dimensions d’une porte |
de 500 € à 1 000 € |
Prix d’une étude par un professionnel |
environ 1 000 € |
Prix d’ouverture d’un mur porteur sur une largeur de moins de 2 m |
de 2 000 à 3 000 € |
Prix d’ouverture d’un mur porteur sur une largeur supérieure |
de 3 000 à 5 000 € |
Démolition d’un mur porteur |
de 100 à 200 € le m3 |
Le prix d’ouverture d’un mur, dans le détail, dépend aussi des matériaux que vous trouverez dans ce mur. Parfois, il sera même nécessaire de jouer avec une combinaison de matériaux puisque, avant de trouver le mur porteur en parpaings, il faudra procéder à la découpe préalable du placo, voire de l’isolation.
Pour une première information, le prix horaire d’un maçon, selon le professionnel et selon sa région d’intervention, peut aller de 40 à 70 € environ, avec un tarif moyen de 55 à 60 € de l’heure.
Pour le reste, en plus du tableau précédent, les tarifs suivants permettent d’apporter quelques précisions :
Travaux d’ouverture de mur porteur ou non porteur |
Tarif |
Démolition d’un mur en placo |
de 15 à 20 € le m3 |
Démolition d’un mur en placo comprenant des câbles |
de 30 à 70 € le m3 |
Démolition d’une cloison maçonnée non porteuse |
de 50 à 80 € le m3 |
Ouverture sur mur non porteur |
de 500 à 1 000 € |
Ouverture fenêtre sur mur porteur |
de 1 500 à 2 000 € |
Ouverture porte sur mur porteur |
de 1 700 à 2 500 € |
Ouverture porte sur mur porteur avec renforts |
de 2 000 à 3 000 € |
Ouverture porte de dimension supérieure sur mur porteur |
de 3 000 à 5 000 € |
Les précautions à prendre pour ouvrir un mur
Vous ne pouvez pas décider d’ouvrir, ou de faire ouvrir, un mur sans prendre de multiples précautions.
En effet, et nous verrons certains de ces points en détail, vous devez tout d’abord vous assurer :
- que l’ouverture du mur ne nécessite pas un permis de construire ou une autorisation de travaux ;
- dans le cas d’un immeuble collectif, que vous n’allez pas provoquer un incident sur la structure du bâtiment et qu’une autorisation des copropriétaires ou du syndic ne doit pas être demandée ;
- si vous êtes locataire, que votre propriétaire a donné son consentement ;
- si vous êtes propriétaire, que ce mur n’est pas porteur, sinon des précautions supplémentaires seront à prendre ;
- qu’aucune gaine électrique ou qu’aucune alimentation en eau ne traverse ce mur.
Sous toutes ces conditions, il est alors possible de le faire et un chantier d’importance vous attend.
Comment reconnaître un mur porteur ?
L’un des problèmes principaux consiste en effet à faire la différence entre un mur porteur et un mur non porteur.
Et ce problème n’est pas toujours facile à résoudre car, entre un mur porteur recouvert de placo et un mur non porteur réalisé en parpaings, les différences peuvent en effet être trompeuses, parfois.
- Il est effectivement coutume de dire qu’un mur porteur se reconnaît en tapotant dessus car il a un son beaucoup plus sourd qu’un mur non porteur.
- Mais il faudra s’assurer de son épaisseur pour confirmer cette impression.
- En outre, si vous avez la chance de posséder des plans de votre logement, il est alors fort probable que les murs porteurs soient répertoriés comme tels.
- Enfin, si vous constatez que la charpente repose sur le mur que vous comptez ouvrir, il vous faudra aussi être prudent et contacter un professionnel pour une étude.
Sinon, vous devrez certainement faire réaliser des sondages pour vous assurer de la teneur de ce mur et réaliser des travaux en toute confiance.
Pourquoi s’inquiéter de la présence d’un mur porteur ?
L’équipement
La première incidence d’un mur porteur se situe au niveau de l’équipement pour travailler.
On ne peut pas ouvrir un mur en parpaings ou en béton banché de la même façon qu’un mur en brique de cloisonnement ou en placo. Les outils diffèrent et devront être plus spécifiques.
La charge
La seconde incidence provient du mur que vous ne devez pas fragiliser.
En effet, la dénomination de porteur provient du fait que ce mur supporte un étage supérieur, une charpente, une couverture et que l’ouvrir peut créer de sérieux désordres.
Toutefois, ce problème peut aussi être solutionné par la présence d’un chaînage sur l’ensemble de la construction. Dès lors, il devient possible de créer une ouverture jusqu’à hauteur de ce chaînage.
Pourquoi ouvrir un mur ?
L’ouverture d’un mur, qu’il soit porteur ou non, fait suite à différents projets :
- la volonté de créer une nouvelle porte ou une nouvelle fenêtre sur un mur extérieur ;
- créer une porte sur un mur intérieur pour modifier le sens de circulation dans un logement ;
- créer un simple passage sans porte pour relier deux pièces ;
- supprimer un mur pour agrandir des espaces, comme ouvrir une cuisine sur une salle à manger, mais il sera alors plutôt question de démolition ;
- pouvoir bénéficier de lumière traversante en ouvrant un mur.
Chacun de ces projets doit alors être sérieusement pensé et même une ouverture, aussi petite soit-elle, est à la merci d’un désordre créé.
Mais, bien entendu, plus l’ouverture sera importante et plus le risque sera conséquent.
Les demandes administratives pour l’ouverture d’un mur
Avant de créer cette ouverture, il faut également réfléchir aux démarches nécessaires pour réaliser cette ouverture.
Pour un logement individuel
Si le projet porte sur un mur intérieur, vous n’aurez pas de démarche à effectuer en mairie puisque l’aspect de votre maison n’est pas modifié. Toutefois, si cette ouverture vous permet de relier votre garage attenant à votre domicile et que le but est de créer un nouvel espace habitable dans ce garage, une déclaration est alors nécessaire puisque la surface habitable de votre maison s’en trouvera modifiée.
Pour un mur extérieur, créer une ouverture nécessite une demande préalable de travaux puisque son aspect est alors modifié et que les services de l’urbanisme doivent s’assurer que cela se fait en adéquation avec le respect du plan local tel que la couleur des ouvertures ou des volets, par exemple.
Enfin, pour un mur porteur, faire appel à un professionnel est plus que fortement conseillé afin qu’une étude détermine la résistance nécessaire du linteau.
Pour un logement dans un immeuble collectif
A moins d’une ouverture simple n’ayant aucune incidence sur l’ensemble de l’ouvrage, il faut généralement en faire la demande auprès du syndic qui présentera le projet auprès des copropriétaires pour validation.
Il est nécessaire de consulter l’architecte qui a réalisé la construction afin qu’il détermine les conditions de cette ouverture et le renforcement à prévoir.
De la même façon que pour un logement individuel, si cette ouverture porte sur un mur extérieur, une demande préalable de travaux devra être déposée auprès des services de l’urbanisme.
La méthode pour ouvrir un mur non porteur
Quelle que soit la matière du mur, il faut tout d’abord tracer cette ouverture sur place afin d’en respecter le plus possible les dimensions et minimiser, ensuite, les travaux de reprise et de finitions.
Il faut ensuite s’assurer que des câbles ou des alimentations en eau ne traversent pas ce mur. En cas de doute, il sera nécessaire de découper avec précaution et, si le doute est vraiment important, il sera sage de couper le compteur électrique et l’arrivée d’eau.
Enfin, il faut procéder à l’isolement de la zone afin d’éviter de salir sur un espace illimité, les travaux entraînant une poussière parfois très conséquente. Des bâches pourront alors délimiter une zone et un recouvrement du mobilier apportant la mise en sécurité des lieux.
Ensuite, il faut s’armer des bons outils qui diffèrent selon la nature du mur :
- mur en placo :
Le placo se découpe facilement et une scie manuelle (une scie à guichet est particulièrement étudiée pour ce travail, mais une scie à plâtre est aussi bien adaptée) ou un cutter peut suffire et sera ce qui fera le moins de poussière. Une scie sabre pourra aussi permettre d’obtenir un bon résultat si la zone est bien protégée. Toutefois, lorsque le placo est monté sur armatures, la scie ne pourra découper l’aluminium et il sera alors nécessaire de prévoir une meuleuse pour les couper. - mur en béton cellulaire :
L’emploi d’une scie à béton et de sa denture spéciale est parfait pour ce travail. - mur en planches :
C’est une scie qui permettra bien sûr de découper le mur en planche, de façon manuelle si possible, pour éviter de propager la poussière partout. Une scie sabre, comme dans le cas précédent, sera également pratique. - mur en briques :
Une meuleuse sera le meilleur outil pour effectuer cette découpe mais fera pas mal de poussière. Selon l’épaisseur de la brique, une petite meuleuse de 115 ou 125 pourra convenir, sinon une meuleuse de 230 mm est nécessaire.
Il est possible d’essayer de traverser totalement la cloison, si la dimension du disque le permet (une meuleuse de 230 mm permet une découpe de l’ordre de 8 à 9 cm de profondeur).
Sinon, il faudra faire un calcul précis pour couper des deux côtés et faire coïncider ces découpes.
Il faut aussi s’assurer, surtout dans les découpes horizontales, que le poids de la cloison ne vienne pas forcer sur le disque. Pour cela, une découpe partielle est nécessaire, le travail se terminant avec un ciseau à brique et un marteau. - mur en parpaings :
Pour un travail précis, il faut alors se munir d’une tronçonneuse électrique double lame, ou découpeuse murale, qui aura la particularité de bien couper le béton, d’une part, et de réaliser une saignée qui permet de réaliser une coupe dans la profondeur en plusieurs étapes. Ainsi, que le mur soit de 10, de 20 ou de 30 cm de profondeur, cette tronçonneuse pourra faire le travail d’un seul côté.
Toutefois, il faut veiller à conserver l’outil bien droit pour que le dimensionnement de la découpe soit bien le même de chaque côté et qu’un biseau ne vienne pas rétrécir cette coupe, ce qui nécessiterait de la reprendre, ou l’élargir, ce qui obligerait à un rebouchage parfois conséquent.
Certaines de ces machines existent en mode thermique, avec branchement sur l’eau, afin d’éviter la poussière et la surchauffe du disque diamant qui pourrait se traduire par une usure prématurée.
Pour un travail moins salissant, il est possible de le réaliser avec un perforateur équipé d’un burin. Il aura pour effet de faire moins de poussière mais sera plus long et certainement moins précis. - mur en béton banché :
De la même manière que précédemment, la découpeuse murale fera idéalement le travail. Par contre, il ne faut pas compter sur le perforateur, à moins d’en passer par un véritable marteau piqueur mais dont les vibrations peuvent aussi créer des désordres.
La méthode pour ouvrir un mur porteur
La méthode sera sensiblement la même que précédemment selon la matière porteuse, briques, parpaings ou béton.
La différence se fera par les précautions à prendre en l’absence de chaînage pour supporter le poids de votre charpente, le temps de réaliser le linteau.
En effet, le travail consistera tout d’abord à effectuer une saignée supérieure afin de positionner un support, avec des étais.
Vous pourrez, dans le cas d’un linteau métallique type IPN, commencer par le placer dans cette saignée avant d’effectuer la démolition en dessous.
Dans le cas d’un linteau béton coulé sur place, vous devrez réaliser un coffrage que vous maintiendrez par les étais, et dans lequel vous pourrez ensuite couler ce béton armé.
Le linteau devra porter de chaque côté d’environ 20 cm, soit un linteau de 2 m 40 pour une ouverture de 2 m.
Le dimensionnement, par ailleurs, du linteau, sera réalisé par un ingénieur béton ou un spécialiste.
A qui faire appel pour ouvrir un mur ?
Ouvrir un mur, comme vu depuis le début de cet article, n’est pas une opération à réaliser à la légère.
Des risques, au minimum, de fissures sont à craindre et, dans les cas les plus graves, un effondrement de tout l’édifice.
Aussi, faire appel à un professionnel permet de s’en remettre à un spécialiste qui s’en remettra lui-même à un ingénieur ou cabinet d’études en cas de doutes et dont les travaux seront couverts par une garantie décennale.
Le travail sera donc confié à un maçon ou à une entreprise générale du bâtiment.
Les autres travaux à prévoir
Ouvrir un mur n’est qu’une partie visible de l’iceberg. En effet, vous devrez aussi compter sur des travaux supplémentaires qui pourront être inclus dans le devis ou que vous devrez prendre en compte.
Si vous souhaitez minimiser les tarifs, il vous sera aussi possible de vous les réserver.
L’enlèvement des gravats
L’enlèvement des gravats a un coût qui est généralement compris dans le prix de l’ouverture ou de la démolition.
Si vous avez la possibilité de les récupérer ou de les évacuer personnellement, il vous sera alors possible de négocier le tarif initialement prévu.
Pour information l’évacuation des gravats coûte généralement entre 30 et 50 € le m3.
Les finitions
Une fois terminée cette démolition, il faut aussi penser à la reconstruction car le mur brut n’est pas parfait après cette ouverture et, notamment, il vous faudra réaliser des tableaux, que ce soit pour recevoir une porte ou même pour laisser libre le passage.
Il faut alors compter un tarif entre 200 et 300 € pour cette réalisation, lorsque l’ouverture a été réalisée le plus proprement possible et qu’il n’est pas nécessaire, en plus, de redresser le mur.
D’autres travaux de finitions sont à prévoir, que ce soit la reprise du sol, si l’ouverture consistait en une porte, avec carrelage, parquet, revêtement plastique ou moquette, ou au niveau des murs, avec des reprises de peinture, crépi ou papier peint. Reprise que vous pourrez vous réserver si vous souhaitez économiser de l’argent ou dont vous trouverez les tarifs dans les articles sur ces différents sujets.
La durée des travaux
Si vous souhaitez faire réaliser rapidement ces travaux, vous devez cependant savoir que :
- un mois sera nécessaire pour obtenir l’autorisation préalable des travaux, si un passage par les services de l’urbanisme était indispensable ;
- il faut compter de 3 à 4 semaines pour obtenir une étude béton dans le cas d’un mur porteur ;
- quant aux travaux à proprement parler, ils pourront se réaliser dans la semaine, une fois mis au planning du professionnel.