Parce qu’il est abîmé ou que vous le trouvez trop froid, vous aimeriez connaître le prix pour remplacer du carrelage par du parquet. Nous vous apportons ici chaque détail renforcé par des remarques des professionnels qui nous accompagnent et vous en faisons profiter.
Le prix de remplacement de carrelage par du parquet
Pour répondre à ce qui risque de diriger votre décision, voici tout d’abord un premier tableau qui vous aide à déterminer le prix estimé pour ce remplacement du carrelage par un parquet.
Travaux |
Tarif |
Dépose initiale du carrelage |
20 € le m² |
Réalisation d’un ragréage |
de 25 à 40 € le m² |
Pose de parquet |
de 30 à 200 € le m² |
Bien sûr, il ne s’agit ici que de fourchettes de prix assez larges qui peuvent se préciser selon la suite de l’article et les choix qui seront effectués.
Une demande de devis peut aussi permettre de personnaliser le tarif.
Le prix des différents parquets
Le prix du paquet dépend, entre autres, du type de parquet et du type de bois utilisé.
Le prix des parquets selon le type
La première déclinaison de ces tarifs dépendra du modèle de parquet retenu, sachant que, dans chacun de ces modèles, existent différentes gammes liées à la qualité :
Modèles de parquet |
Tarif posé |
Parquet massif |
de 60 à 200 € le m² |
Parquet contrecollé flottant |
de 40 à 150 € le m² |
Parquet stratifié |
de 30 à 100 € le m² |
Le prix des parquets selon l’essence de bois
Pour un parquet massif ou contrecollé, l’essence de bois utilisée aura aussi une énorme influence :
Essence de bois parquet contrecollé |
Tarif posé |
Frêne |
de 50 à 120 € le m² |
Hêtre |
de 50 à 110 € le m² |
Erable |
de 50 à 110 € le m² |
Acacia |
de 50 à 120 € le m² |
Noyer |
de 55 à 130 € le m² |
Chêne |
de 50 à 120 € le m² |
Merisier |
de 60 à 130 € le m² |
Iroko |
de 60 à 100 € le m² |
Ipé |
de 70 à 100 € le m² |
Wengé |
de 70 à 150 € le m² |
Teck |
de 70 à 160 € le m² |
Palissandre |
de 70 à 140 € le m² |
Merbau |
de 90 à 110 € le m² |
Essence de bois parquet massif |
Tarif posé |
Frêne |
de 55 à 150 € le m² |
Hêtre |
de 60 à 140 € le m² |
Erable |
de 60 à 150 € le m² |
Acacia |
de 60 à 150 € le m² |
Noyer |
de 60 à 130 € le m² |
Chêne |
de 60 à 140 € le m² |
Merisier |
de 70 à 140 € le m² |
Iroko |
de 70 à 120 € le m² |
Ipé |
de 80 à 120 € le m² |
Wengé |
de 80 à 180 € le m² |
Teck |
de 80 à 190 € le m² |
Palissandre |
de 80 à 150 € le m² |
Merbau |
de 110 à 140 € le m² |
Le bois se choisira selon sa résistance, mais aussi selon sa teinte pour des raisons esthétiques.
Le prix pour enlever le carrelage
On a vu que le prix pour enlever un carrelage au sol se situait autour de 20 € le m². Ce tarif pourra cependant aller jusqu’à un tarif de 30 € le m².
Pénible de par la position de travail, ce tarif comprend la dépose de carrelage, celle des joints, ainsi que celle des plinthes.
Il sera important de supprimer aussi toute la colle qui pourrait rester afin de minimiser le travail à effectuer par la suite, en reprises.
Ce prix peut ainsi varier selon :
- la surface totale à enlever puisque ce sera plus facile de travailler sur une grande pièce que sur un petit cagibi ;
- la nature du carrelage puisque certains carrelages se décollent immédiatement là où d’autres ont tendance plutôt à se casser ;
- la méthode de pose initiale du carrelage : selon que ces carreaux ont été posés sur chape ou intégrés lors de la réalisation de la dalle, ils seront plus ou moins faciles à décoller :
- la présence éventuelle de tuyaux, câbles ou chauffage par le sol qui peut nécessiter de prendre certaines précautions.
Il est également possible de poser un parquet sur le carrelage existant mais, le plus souvent, cela posera problème puisque la surélévation du sol nécessitera une redécoupe de toutes les portes, intérieures comme extérieures surtout. Cette surélévation peut aussi entraîner des problèmes au niveau des éléments de cuisine ou de salle de bains.
La mise en œuvre pour remplacer du carrelage par du parquet
Il sera important, donc, de prendre en compte l’épaisseur finale de ce parquet terminé afin de décider, notamment, si vous allez vous diriger vers un parquet massif, contrecollé ou stratifié.
Il faut en effet savoir que les hauteurs à prévoir sont de :
- 20 à 35 mm pour un parquet flottant ;
- 10 à 30 mm pour un parquet collé ;
- 45 à 75 mm pour un parquet cloué.
Pour du parquet stratifié, le résultat final dépend aussi de l’épaisseur des lames et donc de leur qualité :
- 6 à 7 mm pour une pièce à passage modéré (chambre parentale sans porte extérieure, arrière-cuisine, chambre d’appoint, etc.) ;
- 7 à 8 mm pour une pièce à passage important (salle à manger, cuisine, chambre d’enfant…) ;
- 8 à 10 mm pour une pièce à passage intensif (hall d’entrée, salon donnant sur l’extérieur…) ;
- 10 à 12 mm pour une pièce à passage très intensif plutôt destiné aux commerces.
La pose flottante
La pose flottante est réalisée pour des parquets contrecollés ou en panneaux.
Elle se réalise à partir d’une chape, d’un plancher existant ou peut aussi s’effectuer sur un ancien carrelage, sans suppression de ce dernier, mais pas sur une moquette épaisse.
Il faut un sol plat et prévoir une sous-couche résiliente qui assurera le confort ainsi que l’amortissement des pas et autres bruits qui pourraient survenir sur ce parquet.
Selon le modèle, les lames se posent ensuite par emboîtement, le plus souvent, ou par collage des languettes.
La pose collée
Elle concerne les parquets contrecollés ou massifs, mais aussi les parquets mosaïques, ceux à lamelles sur chants ou les lamparquets.
Elle se réalise sur des chapes en ciment, des planchers ou des panneaux bois.
Un sol plat est également indispensable, mais aussi propre et sec. Un ragréage peut être nécessaire dans le cas contraire.
Selon le support, une colle est adaptée.
Elle est ensuite répartie au sol avec une spatule crantée, puis les lames sont posées.
Un temps de séchage d’une semaine est alors à respecter.
La pose clouée
Elle peut être réalisée pour des parquets massifs.
Le parquet est alors posé sur des lambourdes qui pourront être fixées sur des solives ou une dalle en béton.
Les lambourdes peuvent également être flottantes sur une chape ciment.
Un isolant est fréquemment posé entre les lambourdes.
Les lames sont alors clouées sur les lambourdes, en perpendiculaire de ces dernières.
Les différentes esthétiques de pose
Le prix de la pose dépendra aussi des différentes esthétiques données à cette pose entre :
- la pose à l’anglaise : la plus courante, en joints décalés ;
- la pose à la française : même procédé sauf que les lames ne sont pas toujours de même largeur ;
- la pose en échelle : alternance de lames en vertical et en horizontal pour rappeler le principe d’une échelle ;
- la pose en coupe de pierre ou alternée : pose avec la régularité croisée d’un mur en pierres ou en parpaings ;
- la pose en point de Hongrie : pose en V ;
- la pose à bâtons rompus : idem précédente, mais les lames ne sont pas recoupées pour former une ligne droite.
Ces principes de pose peuvent aussi entraîner plus ou moins de pertes, notamment en point de Hongrie.
Conseils des professionnels
Les professionnels interviennent pour vous apporter quelques conseils supplémentaires concernant ces travaux :
- Un certain nombre de travaux peuvent venir en supplément des tarifs proposés ci-dessus comme le tarif de lambourdes entre 4 et 6 € le mètre linéaire ou celui des plinthes pour le travail de finition, de 8 à 9 € le m².
Lorsqu’une sous-couche est nécessaire, notamment dans le cas d’un parquet flottant, une somme de 2 à 3 € le m² est également à envisager en supplément.
C’est pourquoi, dans la plupart des cas, une somme de l’ordre de 20 à 30 € le m² est présentée en complément, afin de rendre le sol plat, de prévoir une sous-couche, voire un pare-vapeur pour les zones humides. - La réalisation d’une plinthe est également une solution afin recouvrir le joint de dilatation à prévoir entre le parquet et le mur, sur toute la périphérie de la pièce. Ce joint de dilatation est généralement d’une épaisseur de 8 mm.
- Un poste tout aussi important sera aussi à envisager, l’entretien du parquet :
- de 70 à 90 € pour une vitrification de parquet massif ou contrecollé, valable environ 10 ans ;
- de 30 à 40 € pour un rendu huilé ou ciré sur parquet massif ou contrecollé, à renouveler chaque année ;
- de 30 à 50 € pour une peinture de parquet massif ou contrecollé, à renouveler selon usure ;
- de 20 à 40 € pour ponçage parquet massif abîmé.
La vitrification reste en surface et peut se poncer si nécessaire pour revenir au bois brut ; elle permet d’étanchéifier le plancher et, donc, de le protéger des projections d’eau, notamment.
Un parquet huilé restera plus naturel et sera aussi protégé de l’humidité. Toutefois, l’huile pénétrant jusque dans le cœur du parquet, cette solution est quasi irréversible.
Il est également possible de teinter le bois pour lui modifier son aspect initial.
Enfin, il est possible de le peindre, de le céruser, etc.
A noter qu’il sera aussi indispensable de le traiter contre les insectes et les champignons, mais il l’est généralement en usine.
FAQ
Je voudrais savoir quel type de pose privilégier pour le parquet, et dans quel cas.
Effectivement, certains types de pose sont privilégiés dans des cas bien précis. C’est ainsi que l’on prévoit
- un parquet pose clouée pour des pièces à très fort passage, à aménagements importants, que ce soit des magasins ou des salles de spectacles ou autres salles communales ;
- un parquet pose collée pour une rénovation de sol ou pour un plancher chauffant ;
- un parquet pose flottante pour des pièces peu meublées.
J’aimerai connaître les avantages et les inconvénients de chaque solution de pose afin de mieux me décider.
Voici quelques avantages et inconvénients de chacun de ces cas :
- La pose clouée assure une isolation phonique meilleure, permet de passer des câbles et tuyaux entre les lambourdes.
Elle ne convient pas pour un chauffage par le sol, entraîne des travaux plus importants et une surélévation du sol, ce qui est gênant dans le cadre d’une rénovation. - La pose collée convient au chauffage par le sol tout en assurant une bonne tenue dans le temps. Elle est parfaite en rénovation.
Par contre, elle apporte moins d’isolation phonique et représente une quantité de travail plus importante. - La pose flottante est plus rapide à mettre en œuvre et est aussi adaptée pour un parquet stratifié, contrairement aux autres.
C’est une solution moins efficace, qui est souvent moins isolée phoniquement et qui risque de se déformer dans des pièces humides.
En cas de rénovation ultérieure du parquet, quel est le coût de dépose de ce parquet ?
Tout dépend du mode de pose du parquet existant.
- pour un parquet flottant, sa dépose est de 25 à 30 € le m² ;
- pour un parquet collé, il faut prévoir de 35 à 40 € le m² ;
- pour un parquet cloué, ce sera sensiblement le même tarif de 35 à 40 € le m².
Je voulais savoir quels modèles de parquet sont compatibles avec les principes de pose.
Voici les compatibilités demandées :
- pour une pose clouée : parquet massif et parquet contrecollé ;
- pour une pose collée : parquet massif (10 à 20 cm épais) et parquet contrecollé ;
- pour une pose flottante : parquet contrecollé et parquet stratifié.
Je dois faire recouper mes portes du fait de la sur-hauteur qu’implique la pose du parquet sur mon carrelage. Quel en est le prix ?
Cette opération s’appelle un détalonnage des portes. Il est essentiel pour la bonne circulation de l’air, qu’il reste effectivement une hauteur de battement entre le bas des portes intérieures et le sol. Cette valeur, par exemple pour une porte de 63 cm est de :
- 1 cm pour des portes de WC, de salle de bains ou de chambre, dans le cas d’un logement disposant d’une VMC ;
- 2 cm pour des portes de cuisine, de salle de séjour ou de couloir, pour ces mêmes logements avec VMC ;
- 2 cm pour les portes de WC, de salle de bains ou de chambre, pour un logement en ventilation naturelle ;
- 3 cm pour les portes de cuisine, de séjour ou de couloir, pour un logement en ventilation naturelle.
Pour une porte classique, le détalonnage coûtera autour de 20 € par porte. Il s’élèvera à 50 € pour des dimensions beaucoup plus élevées ou des matières plus dures.
Ma question porte sur le sens de pose du parquet dans une pièce.
Il n’y a pas d’obligation puisque cette pose peut s’effectuer selon le ressenti du propriétaire du logement. Toutefois, elle s’effectue généralement dans le sens de l’origine de la lumière, mais aussi de l’accès principal, ce qui peut parfois être contradictoire. Elle s’effectuera plutôt à l’horizontale pour des pièces étroites, et à la verticale pour des pièces manquant de profondeur, afin de donner l’impression de plus de grandeur dans le sens le plus étroit.
On peut aussi le poser en diagonale dans des petites pièces.