La construction ou réfection d’une toiture dans sa globalité, comprend généralement la pose de la charpente ainsi que de la couverture. Ce sont des travaux délicats qui requièrent le savoir-faire d’un couvreur pour une étanchéité et une isolation optimales. Cet article expose tout ce qu’il faut savoir au sujet de la construction d’une charpente en fermette et d’une couverture en tuiles mécaniques pour une toiture de 100 m². Pour ce faire, nous nous sommes appuyé sur le chiffrage d’un professionnel partenaire.
Focus sur la charpente en fermette
La charpente en fermette est un type de charpente. Elle peut également être trouvée sous l’appellation de charpente industrielle.
Elle est, à ce titre, préfabriquée directement en usine. Ainsi, elles sont livrées sur le chantier et sont prêtes à être installées. En termes de composition, le bois et le métal sont les matériaux phares de ce type de charpente.
Pour ce qui est du bois, plusieurs essences peuvent en effet être utilisées, telles que le pin, le sapin ou encore l’épicéa. Les pièces métalliques sont en réalité des connecteurs. Ils ont pour rôle d’assembler les fermettes. Une telle charpente est généralement traitée en usine afin d’apporter une bonne protection, notamment contre les insectes et les champignons.
Parmi les avantages de la charpente en fermette, il est possible de citer sa polyvalence. Il est vrai qu’elle est compatible avec de nombreux types de toiture. C’est également une charpente plus légère que les traditionnelles, ce qui simplifie la mise en œuvre de cette dernière.
De plus, la fermette permet d’optimiser l’espace disponible sous les combles, ce qui offre alors la possibilité d’aménager ces zones, tout en gardant une certaine hauteur sous plafond.
Installation de la charpente
Dans un premier temps, il faudra mettre en place la charpente. Dans notre cas de figure, il s’agit d’une charpente de 100 m². Pour son installation, plusieurs professionnels seront nécessaires.
En effet, 2 ouvriers d’exécution construction, un ouvrier professionnel menuisier bois ainsi qu’un compagnon professionnel menuisier bois permettront la bonne mise en place de l’édifice. En termes de temps de travail, chaque professionnel travaillera 12 heures sur le projet.
Côté prix au mètre carré, en fourniture et pose, il faudra compter 72.87 € /m2. Ainsi, pour une charpente en fermette de 100 m², le tarif total HT est de 7 287 €.
Pose de la couverture
Pour ce qui est de la pose de la couverture, cette dernière est en tuiles en terre cuite. Une pente de 30 % est respectée pour l’inclinaison de la toiture.
Côté fournitures, une membrane d’étanchéité avec un écran hautement perméable à la vapeur d’eau en polypropylène de 500 𝞵m sera installée. 130 m² de membrane seront nécessaires.
300 mètres linéaires de liteaux en pin de section 27*40 cm et 300 mètres linéaires de liteaux de section 27*27 cm sont comptabilisés dans le devis.
Pour ce qui est de la couverture en elle-même, 1030 tuiles romanes en terre cuite permettront de couvrir les 100 m² de toiture. 10 tuiles chatières, également en terre cuite viendront compléter le tout.
Pour ce qui est de la main d’œuvre pour la mise en place de l’intégralité du revêtement, voici les professionnels qui devront intervenir et le nombre d’heures de travail nécessaires pour chacun d’entre eux.
Professionnel | Nombre d’heures de travail |
compagnon professionnel monteur | 33.1 |
ouvrier professionnel monteur | 16.6 |
compagnon professionnel poseur de membranes d’étanchéité | 36.7 |
ouvrier professionnel poseur de membranes d’étanchéité | 36.7 |
Pour ce qui est du prix de la pose d’une couverture au mètre carré, il faut compter 77.09 €. De ce fait, pour la totalité de la toiture, le coût en fourniture et pose est de 7 709 €.
Au total, en fourniture et pose, pour l’intégralité de votre projet de charpente en fermette et de couverture en tuiles romanes pour un toit de 100 m², il faudra compter 14 996 € HT.
FAQ
Quelles sont les alternatives à la charpente en fermette ?
Effectivement, il existe d’autres types de charpente que la version fermette. Même si cette dernière s’adapte à de nombreuses configurations, il se peut qu’un autre type de charpente soit plus adapté au projet. Ainsi, il est possible d’opter pour une charpente traditionnelle, aussi appelée charpente apparente. Les essences de bois utilisées pour sa confection sont nombreuses (chêne, peuplier, pin, sapin…). La principale différence repose sur le fait qu’elle est assemblée directement sur le chantier, par un charpentier. Elle est également plus robuste, plus durable et plus esthétique que la version précédente.
Il est également possible de se diriger vers une charpente métallique. En acier ou aluminium, ce sont des matériaux particulièrement durables et résistants mais également légers. C’est une version plus moderne qui dispose de nombreux atouts comme une adaptabilité à tous les types de constructions et d’architectures, une rapidité de construction, une résistance au feu ou encore une certaine esthétique.
Existe-t-il certains facteurs qui peuvent impacter le prix pour une charpente en fermette et une couverture en tuiles romanes ?
Il est vrai que certains paramètres peuvent impacter de façon plus ou moins significative la note finale des travaux de couverture.
Parmi les plus importants, il est notamment possible de noter :
- la superficie de la toiture : plus elle est grande, plus le coût sera important
- les spécificités du chantier, notamment l’accessibilité, la hauteur du toit, la nécessité de mettre en place un échafaudage
- l’essence de bois utilisé pour la charpente en fermette
- la forme de la toiture : en présence d’une toiture de forme complexe, la mise en place de la charpente et de la couverture aura un coût supérieur.
- le professionnel choisi : les coûts de main d’œuvre sont un poste de dépense à ne pas négliger. Il faut toutefois savoir que chaque artisan est libre d’instaurer les tarifs qu’il souhaite. C’est pour cette raison qu’il est important de réaliser plusieurs devis auprès de professionnels différents afin de comparer les prestations proposées et les coûts pour ainsi faire jouer la concurrence.
- la zone géographique : il s’agit du dernier facteur pouvant avoir un impact sur le coût de vos travaux.