Prix et construction d’une extension de maison

Il faut en passer par un certain nombre d’étapes afin de mettre en œuvre un projet de construction d’une extension de maison. Des professionnels vous aiguillent et vous conseillent sur ce projet bien spécifique.

Extension maison

Les grandes étapes d’une construction d’extension de maison

L’étude du terrain

Avant de débuter des études plus poussées pour la construction d’une extension de maison, il est indispensable de savoir si le terrain est constructible ou non ou bien si le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune impose certaines réglementations. En effet, ce document peut notamment indiquer un Coefficient d’Emprise au Sol (CES) à ne pas dépasser. Cela dans le but de limiter l’étalement urbain.

prix terrain

prix du terrain

Dans le même temps, consulter le PLU permet de s’assurer qu’aucune autre restriction n’existe. Le PLU peut aussi donner des indications quant à la hauteur des bâtiments à ne pas dépasser. De plus, certains PLU peuvent interdire certains matériaux de construction ou obliger à installer telles sortes de menuiseries ou encore tel matériau pour la toiture. Des restrictions encore plus contraignantes peuvent être adoptées dans les zones proches d’un bâtiment classé historique. Dans ce cas, il faudra disposer de l’accord de l’architecte des bâtiments de France pour réaliser les travaux d’extension.

Outre ces diverses vérifications auprès du PLU, une étude de sol à proprement parler peut s’avérer indispensable. Cette dernière a pour but de contrôler que le terrain est en mesure d’accueillir cette extension. L’étude consistera alors à déterminer la nature du sol ainsi que son homogénéité. Elle servira aussi à s’assurer du système constructif, des fondations ou encore de l’accessibilité au terrain. 

Etude structurelle du projet

construction maison identification besoinsUne autre étape à ne pas négliger avant de se lancer dans le vif du sujet est l’étude de la structure du bâtiment existant. Que l’extension soit verticale ou horizontale, la structure en place sera touchée. Il est donc important de vérifier, dans le cas de l’ouverture d’un mur porteur par exemple, de l’ajout d’un étage ou autres, que les charges sont bien réparties sur l’intégralité du bâtiment afin de ne pas fragiliser la structure. Cela permet notamment de déterminer si des renforcements sont nécessaires à certains endroits, notamment dans le cas d’une surélévation. 

La préparation des plans

Tout d’abord, il faudra en passer par la schématisation du projet. Cette démarche pourra se faire sur papier ou dans un format de type informatique.

Pour ce faire, l’objectif est de réfléchir à l’idée de base par le biais d’une première esquisse.

Ensuite, le plan devra être réalisable non seulement sur le papier mais également en 3D. Les contraintes techniques doivent être prises en compte.

Si certains savent travailler des plans et les projeter en 3D, ce n’est pas le cas de tous. Dans ce cas, le recours à un professionnel est indispensable afin d’éviter toute mauvaise surprise.

Les démarches administratives : permis de construire ou déclaration préalable de travaux ?

Une fois les plans réalisés, vient le moment de lancer les autorisations de travaux.

Pour cette étape, un architecte maître d’œuvre gérant le projet sera également en charge de cette demande.

A défaut, il faudra se rendre en mairie afin de déposer le dossier dûment complété et assorti de toutes les pièces justificatives attendues.

De multiples détails doivent être stipulés dans une demande de permis de construire (couleurs des enduits, des tuiles, matériaux utilisés, etc.) et il faudra attendre l’accord de la mairie avant de pouvoir démarrer les travaux. Il est à noter que la demande de permis de construire peut aussi être refusée.

Il est important de noter que, selon la configuration de l’extension, mais surtout selon la superficie de cette dernière, les démarches administratives seront sensiblement différentes. En effet, une simple déclaration préalable de travaux peut suffire ou, au contraire, une demande de permis de construire peut être obligatoire.

Voici un tableau qui récapitule les différents cas de figure existants et les démarches associées : 

  Déclaration préalable de travaux Permis de construire
Avec PLU 5 à 40 m² supérieure à 40 m²
Sans PLU 5 à 20 m² plus de 20 m²

Peu importe la superficie habitable, dès lors qu’il y a un changement de destination de l’usage du bâtiment ou que la façade ou la structure porteuse subit des modifications, un permis de construire s’avère indispensable.

De la même façon, dès lors que l’extension porte la superficie totale habitable à plus de 150 m², le recours à un architecte s’avère incontournable.

Le chiffrage

La réalisation de plans détaillés permettra également de s’adresser aux différents corps de métiers afin d’obtenir, de chacun d’eux, un devis tout aussi détaillé.

Un particulier pourra aussi se tourner vers un marchand de matériaux. Sur base du plan fourni, ce dernier pourra lui effectuer un estimatif des matériaux nécessaires et lui proposer un chiffrage.

Dans tous les cas, il est conseillé de faire jouer la concurrence et de bien comparer les devis présentés.

Attention tout de même. Des prix très bas pourront être synonymes de qualité moindre, notamment en termes de fourniture. Mais, de la même manière, les plus chers ne sont pas nécessairement les meilleurs et les moins chers ne sont pas toujours les plus mauvais…

Une fois l’artisan retenu et le devis validé, les engagements sont pris. Cela signifie que l’artisan s’engage sur la qualité des matériaux (s’il a chiffré du parpaing, il posera donc du parpaing). C’est tout l’intérêt du devis, il permet effectivement de savoir et de chiffrer précisément ce qui va être mis en œuvre.

Le client, quant à lui, s’engage à payer sa facture. Ainsi, en théorie, la facture finale ne devrait pas être supérieure au devis.

Mais cela ne se passe pas toujours ainsi. Souvent, la facture est plus élevée que le devis alors qu’il n’y a pas eu de modification de travaux. Ce n’est pas normal !

Il est capital de s’assurer, alors, que le devis soit suffisamment bien détaillé. S’il est un peu flou, ce sera compliqué dans les possibilités de recours.

Dès lors, un devis parfaitement détaillé est dans l’intérêt du client comme de l’artisan.

Les modifications de devis en cours de chantier

Par contre, il se peut que des modifications soient demandées après l’établissement et la validation du devis. Dans ce cas de figure particulier, il s’agira de travaux différents, demandés par le client. Un nouveau devis devra alors être présenté. C’est notamment le cas si, après réflexion, le client estime qu’un parquet serait finalement plus à son goût que le carrelage.

Mais il peut également arriver que des surprises surviennent, notamment dans le cadre d’une rénovation. Dans un tel cas de figure, l’artisan en informe le client, pose les problématiques et demande l’accord du client.

Ainsi, en présence d’un problème technique important, il n’y aura pas forcément de choix (ex : structure en danger, etc.). En cas de refus du client, l’artisan peut mettre des réserves sur des parties concernées (terrassement : inclut une réserve en cas de besoin d’un dispositif plus soutenu pour faire une fondation ou autre).

Les travaux

Lors du déploiement des travaux, il faudra bien entendu commencer par l’implantation, à savoir le terrassement (terrassement en fouille, mur soubassement, etc.) et le coulage des fondations.

Ensuite, viendra le moment de réaliser le plancher poutrelle hourdis ou son équivalent.

Au fur et à mesure de l’avancement des travaux, l’extension deviendra successivement hors d’eau (maison abritée, gros œuvre terminé) et hors d’air (menuiserie posées, second œuvre terminé).

Enfin, on passe aux ultimes travaux de finition d’aménagement.

La durée de construction d’une extension

Généralement, une extension de maison pourrait être construite assez rapidement.

Toutefois, et c’est ce qui allonge la durée de cette construction, il est important de bien respecter les temps de séchage des différents composants (béton, etc.).

Par ailleurs, si différents corps de métiers interviennent, il suffit que l’un d’eux prenne du retard pour désorganiser, et donc retarder, l’ensemble du chantier et, alors, la livraison finale.

En moyenne, pour une extension, il faudra prévoir autour de 3 à 4 mois.

Les prix d’une extension de maison

Pour ce qui est du prix d’une extension de maison, il faut savoir qu’il est fonction de différents paramètres qui vous sont exposés plus bas.

Prix d’une extension de maison selon le type d’extension

La nature en elle-même de l’extension de maison influe directement sur le prix final. Voici quelques tarifs à garder à l’esprit pour votre projet de construction d’extension de maison : 

Nature de l’extension Prix au m²
horizontale 1 500 à 2 500 €
verticale 2 500 à 4 500 €
non attenante 1 200 à 2 500 €
véranda 1 000 à 2 000 €
aménagement des combles 500 à 1 500 €
excavation 2 000 à 4 000 €

Prix d’une extension de maison selon le matériau utilisé

La matériau qui est utilisé pour la construction est aussi un paramètre qui entre en ligne de compte dans le prix d’une extension de maison. 

Matériau de fabrication Prix au m²
parpaing 1 500 à 2 500 €
bois 1 500 à 2 000 €
métal 1 800 à 2 500 €
verre 1 500 à 2 500 €
béton cellulaire 1 800 à 2 500 €
brique 2 000 à 2 500 €

Pourquoi créer une extension de maison ?

Différentes raisons peuvent vous pousser à vouloir réaliser une extension de maison. Parmi les plus courantes, il est possible de citer : 

  • la nécessité d’obtenir des mètres carrés supplémentaires car l’espace est devenu trop petit ou parce que la famille s’agrandit : le choix de l’extension est intéressant, car il permet d’éviter de déménager tout en disposant d’une surface habitable plus conséquente
  • permet de redistribuer les espaces
  • offre un confort plus important et peut permettre un apport de luminosité naturelle
  • met en valeur le bien initial

De plus, une extension de maison permet de répondre à différentes sortes de projets. En effet, la construction d’une extension permet, le plus souvent : 

  • d’abriter un studio
  • de créer une chambre supplémentaire, voire une suite parentale
  • d’agrandir une pièce de vie
  • de déplacer une cuisine
  • de transformer un garage en surface habitable
  • de créer un bureau ou encore un espace détente

Les types d’extension possibles

Dans un projet de construction d’une extension de maison, il faudra commencer par déterminer le type d’extension voulu. Cela dépendra alors de l’esthétique recherchée, de l’espace disponible sur le terrain notamment ou encore des possibilités en termes d’urbanisme.

De manière générale, il vous sera possible de faire votre choix parmi les solutions suivantes : 

  • l’extension horizontale : comme son nom le laisse entendre, ce type d’extension prend place directement à la suite de l’habitation principale, en prolongement de cette dernière. Il est donc nécessaire de disposer de la surface de terrain suffisante pour mener à bien ce projet. Cette extension peut alors être de plain-pied ou bien avec un étage. Elle nécessite toutefois la présence d’un terrain plat. Sinon, deux solutions existent à savoir remettre le terrain de niveau ou bien de réaliser une extension sur pilotis si le terrain présente trop de travaux de terrassement.
  • l’extension verticale : aussi connue sous l’appellation de surélévation, ce type d’extension est à privilégier lorsque la superficie du terrain n’est pas suffisante pour accueillir une telle construction. Dans ce cas, les mètres carrés supplémentaires sont alors gagnés en hauteur. Il faudra alors envisager d’agrandir les façades en hauteur et surélever tout ou partie du toit existant. Pour ce type de construction, il est préconisé d’utiliser des matériaux relativement légers pour simplifier la mise en œuvre.
  • l’extension non attenante : dans cette configuration, il s’agit alors d’une extension de type dépendance, c’est-à-dire qui n’est pas accolée à la maison existante et qui ne communique donc pas avec cette dernière.
  • la véranda : de manière générale, la véranda est une extension horizontale qui communique avec l’habitation principale. La seule différence repose sur le fait qu’il s’agit d’une pièce intégralement vitrée qui permet un apport lumineux considérable. Néanmoins, il n’est pas possible de réaliser tous types de projets dans une véranda.
  • l’aménagement des combles : une autre solution pour gagner en surface habitable consiste à aménager les combles de la maison. Toutefois, cela n’est pas possible dans tous les cas de figure. Lorsque les combles sont perdus, il faudra envisager une autre solution. Seuls les combles dont la hauteur sous plafond est égale à 1m80 peuvent être aménagés. Pour ce type d’extension, il faudra s’assurer que la structure du bâtiment est en mesure d’accueillir les divers aménagements qui seront réalisés sur cet étage.
  • l’extension par excavation : il est aussi possible de trouver ce type d’extension sous l’appellation d’extension par décaissement. C’est une technique peu courante, mais qui existe tout de même. Elle consiste en réalité à réaliser l’agrandissement par le sous sol. Il faut alors venir décaisser les fondations de la maison pour créer du volume sous la structure. C’est une solution intéressante dans certains cas de figure seulement (création d’un garage, d’une cave, une salle de sport ou autres). Les travaux à réaliser sont assez conséquents et nécessitent d’avoir réalisé une étude au préalable pour s’assurer de la stabilité du bâtiment afin de ne pas le fragiliser.

Quels matériaux pour une extension de maison ?

Le choix du matériau sera un facteur à ne pas négliger dans votre projet de construction d’extension de maison. Plusieurs possibilités existent et vous sont résumées dans le tableau qui suit : 

Nature du matériau de construction

Caractéristiques

parpaing

Pour nombre d’extension de maison, c’est le parpaing qui est choisi. Ceci s’explique notamment par son très bon rapport qualité/prix. En effet, il s’agit là d’un matériau ultra résistant qui fera face à tous types d’intempéries. De plus, il offre une bonne protection en cas d’incendie. La pose de parpaing reste relativement simple et rapide. Toutefois, ses qualités isolantes étant assez faibles, il faudra prévoir de réaliser une isolation intérieure. Enfin, le parpaing est un matériau peu esthétique qui nécessitera également d’être recouvert par un crépi ou encore un bardage par exemple.

bois

Le bois est un matériau écologique et durable. Il offre des capacités d’isolation thermique exceptionnelles. C’est un matériau noble et esthétique qui se marie avec tous les styles architecturaux. L’installation de ce type de construction est relativement simple, car les différentes parties sont déjà pré assemblées dans les ateliers. Néanmoins, il dispose de quelques inconvénients notables à savoir, le coût du matériau, mais également son entretien régulier qui est nécessaire pour lui assurer un aspect impeccable au fil des années.

métal

Une extension en ossature métallique apporte une touche contemporaine et industrielle au bâtiment déjà existant. Il se marie à la perfection avec un style architectural ancien comme neuf. En plus de son esthétique, le métal est léger, ce qui facilite son installation et réduit alors le temps de montage. En outre, aucun entretien spécifique n’est à prévoir. 

verre

Le verre est un matériau particulièrement intéressant. En plus d’offrir une esthétique imparable, il permet un apport de lumière naturelle considérable. De grandes surfaces vitrées ont aussi l’avantage de profiter d’un apport de chaleur gratuit issu des rayonnements solaires. Le principal point noir de ce matériau reste sa fragilité et, selon la nature et la gamme de verre, la présence de ponts thermiques.

béton cellulaire

Il s’agit d’une alternative intéressante pour la construction d’une extension de maison. Il offre à la fois une bonne isolation thermique comme phonique. De plus, c’est un matériau qui est à la fois imputrescible et ignifuge. Le principal défaut du béton cellulaire est sa sensibilité face aux remontées capillaires. La technique de pose doit être parfaitement maîtrisée par un professionnel pour éviter ce genre de dommage. 

brique

Moins répandue, la brique reste un matériau qu’il est possible d’utiliser pour la fabrication d’une extension de maison. Parmi ses principaux points forts, il est possible de citer sa durabilité ainsi que sa légèreté. De plus, c’est un matériau qui permet une bonne adaptabilité à tous types de projets. Néanmoins, la mise en place de la brique reste une tâche fastidieuse et chronophage. Enfin, c’est une matière dont le niveau d’isolation est relativement faible et qui nécessitera impérativement l’ajout d’un isolant plus performant.

Focus sur les notions d’extension et de surface habitable

Lorsqu’il est question d’extension d’une maison, il est important de bien faire la différence entre une extension qui a vocation à devenir une surface habitable ou non.

Il est très important de savoir faire la différence entre ces différentes situations, car cela peut avoir de grosses conséquences en termes de fiscalité. En effet, les extensions considérées comme surface habitable doivent impérativement être déclarées auprès du fisc afin qu’un nouveau calcul de la taxe foncière soit effectué.

Il est possible de distinguer 3 grands cas de figure

  • le changement d’affectation d’un local déjà existant : dans cette situation, l’agrandissement est comptabilisé dans la surface habitable
  • l’extension comptée dans la surface habitable : il est ici question des extensions de type horizontale ou verticale
  • l’extension non comptabilisée dans la surface habitable : il s’agit le plus souvent d’un garage, d’une véranda ou encore d’une dépendance. Ces types d’agrandissements disposent d’un mode de calcul sensiblement différent pour la revalorisation de la taxe foncière.

FAQ

Le recours à un architecte est-il obligatoire dans un projet de construction d’extension de maison ?

En théorie, l’appel aux services d’un architecte dans un projet de construction d’extension de maison n’est pas obligatoire. Toutefois, cela dépend des cas de figure. En effet, dès lors que la surface totale habitable, une fois les travaux d’extension achevés, est portée à plus de 150 m², la présence d’un architecte sera incontournable. Pour les cas de figure où l’extension de maison ne dépasse pas les 150 m² habitables au total, sa présence ne sera pas requise, même si elle reste préconisée. 

Des démarches spécifiques doivent-elle être effectuées lorsque l’extension de maison est achevée ?

En effet, dès lors que la construction de l’extension de votre maison est terminée, il faudra réaliser les dernières démarches administratives. Il s’agira alors de faire une déclaration de changement auprès de l’assurance habitation afin d’ajuster le contrat.

Une demande d’attestation de non contestation devra être obtenue. Pour ce faire, il est alors indispensable de communiquer au service d’urbanisme de votre commune la déclaration d’achèvement des travaux qui vous aura préalablement été fournie par l’artisan en charge de leur réalisation.

Vous disposez également d’un délai de 90 jours à compter de la réception des travaux d’extension pour déclarer auprès du service des impôts la nouvelle superficie habitable. Il ne faut pas oublier que ces mètres carrés supplémentaires viendront impacter le montant de la taxe foncière.

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