Un escalier carrelé demande, lors de sa mise en œuvre, un réel savoir-faire et une bonne dextérité. Pour un travail de qualité, il faudra procéder par étape et planifier les travaux en amont. Nos artisans du bâtiment vous apportent tous les éclaircissements indispensables à ce sujet !
Le prix d’un escalier carrelé
De multiples critères entrent en ligne de compte pour réaliser le chiffrage des travaux pour un escalier carrelé.
En effet, entre le coût de la main d’œuvre à proprement parler et celui des matériaux sélectionnés, entre le type d’escalier (tournant ou droit…) et sa taille, certains éléments viendront directement impacter la facture globale.
Pour vous aider à vous faire une première idée des coûts à prévoir, voici un tableau reprenant les dépenses possibles :
Postes de dépense |
Prix |
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achat des fournitures |
carrelage |
de 10 à 30 € par m² |
mortier joint |
autour de 20 € pour 25 kg |
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achat de l’outillage (si vous réalisez vous-même les travaux) |
taloche crantée |
autour de 3 € |
niveau à bulle |
autour de 4 € |
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règle en aluminium |
autour de 15 € |
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truelle |
autour de 4 € |
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carrelette (pour les découpes de carreaux) |
à partir de 40 € environ |
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pose des carreaux par un professionnel |
entre 30 à 60 € par ml |
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de 60 à 120 € par m² |
Quel carrelage choisir pour son escalier ?
Le choix du carrelage pour un escalier impliquera automatiquement la prise en considération de certaines données, esthétiques bien entendu, mais également au niveau de la durée de vie et de la sécurité.
Si les goûts sont propres à chacun, concernant la durée de vie et la résistance il est possible de s’en remettre au classement UPEC. Ce dernier intègre 4 points, à savoir l’Usure, le Poinçonnement, la résistance à l’Eau et la résistance aux agents Chimiques courants. Chacun de ces critères, représenté par une lettre, est assorti d’un chiffre allant de 1 à 4 désignant le degré de résistance du carreau. Dès lors, sachez que, dans le cas du carrelage pour un escalier, qui est un lieu de passage estimé comme très fréquenté, le classement adapté est U2S P2 E1 C0, le S désignant un carrelage mis en œuvre dans des espaces “soumis à un trafic léger avec une action abrasive moyenne”.
Dans la pratique, le carrelage en grès pourra parfaitement répondre aux attentes, notamment le grès étiré qui offre une excellente résistance. Mais ce carrelage devra également se conformer aux besoins en termes de sécurité avec une glissance la plus réduite possible afin de réduire au maximum les risques de chute. Un carrelage antidérapant sera donc de mise.
Pour ce qui est de la teinte, il est recommandé de se tourner vers un modèle facile à entretenir, avec par exemple une couleur grise qui laissera moins facilement apparaître les petites salissures. Par ailleurs si vous optez pour des carreaux à motifs, il faudra alors prendre grand soin à préparer votre calepinage.
Côté dimension de vos carreaux, il sera plus judicieux d’opter pour des carreaux de petite taille afin de limiter les découpes.
Le calepinage
Le calepinage est indispensable pour un escalier carrelé parfaitement mis en œuvre. Il s’agit, en réalité, de créer un plan, un schéma, de votre future installation de carrelage. Ainsi, chaque emplacement de carreau (et son sens exact si c’est un carreau à motifs) sera déterminé en amont des travaux.
Cette opération a pour objectif de définir avec précision le nombre de carreaux nécessaire ainsi que le sens et l’ordre de pose.
Le nombre de carreaux : chiffrage
Pour connaître la quantité de carreaux nécessaire à votre projet, il est indispensable de commencer par calculer la surface à carreler. Voici comment procéder :
Aire à calculer |
Méthode à suivre |
L’aire de la marche (et donc de l’escalier) |
Elle se chiffre en multipliant la largeur de la marche par la longueur de l’escalier. |
L’aire de la contremarche |
Elle se chiffre en multipliant la largeur de la contremarche par la hauteur de l’escalier. |
L’aire totale |
Elle comprend les deux précédents calculs. |
Une fois cette donnée obtenue, il suffit de diviser le résultat obtenu par l’aire d’un carreau afin de savoir combien de ces carreaux seront utilisés lors des travaux.
Notez qu’afin de compenser les éventuelles pertes en lien avec les carreaux ébréchés, voire cassés, lors des opérations de découpe et de pose, il est recommandé de commander environ 20 % de carrelage en plus que ce qui est réellement nécessaire.
La pose du carrelage : planification
La planification consiste simplement à venir dessiner, à même l’escalier, un plan de la pose à effectuer. Cela signifie que chaque carreau va être positionné sans être collé afin de pouvoir se faire une idée claire et précise du résultat final.
Cette planification va également permettre d’affiner les besoins de découpe. Si les marches sont toutes identiques, il est également envisageable de créer une règle de gabarit. Il s’agit d’une reproduction de la marche, à taille réelle, qui permettra de positionner les carreaux et de tracer les repères de coupe sur chaque carreau.
La mise en œuvre
Premières préconisations
Tout d’abord, il est important de déterminer s’il faut commencer par les marches du haut ou celles du bas. Ainsi, pour un escalier desservant un étage, il est recommandé de débuter les travaux par le haut et, inversement, pour un escalier desservant une cave ou un sous-sol, il est préconisé de démarrer au bas de l’escalier et de remonter progressivement.
Par ailleurs, étant donné qu’un temps de séchage est indispensable à la prise de la colle, généralement autour de 24 heures, il est sage de ne carreler qu’une marche sur deux dans le cas d’un escalier qui devra obligatoirement être emprunté avant l’écoulement de ce laps de temps.
Quant à la pose elle-même, elle se fera impérativement sur un escalier en béton. Le bois ne peut effectivement pas accueillir un carrelage, la colle ne pouvant y adhérer.
Une fois que vous vous serez assuré que votre support est sain et plan, vous pourrez, donc, procéder à la pose.
Pose du carrelage
Des travaux préalables seront parfois nécessaires, particulièrement si les marches présentent des défauts de planéité.
Concernant la pose, elle se déroule en différentes étapes qui sont au nombre de trois, à savoir :
Étape |
Ce qu’il faut faire |
Le nez de marche |
Qu’il soit en alu, en bois ou autre, le nez de marche (soit l’arête de cette marche) est le premier élément posé. |
La marche |
Ensuite, les carreaux vont être collés sur la marche, en commençant sur la grille du nez de marche. Il faudra, en outre, partir d’un angle droit qui sera tracé au milieu de la marche. Les éventuelles coupes seront à faire sur les carreaux atteignant la contremarche. |
La contremarche |
Enfin, les carreaux seront posés sur la contremarche en commençant par le bas et en remontant vers le nez de marche qui accueillera les éventuelles coupes. |
Lors de la pose de carrelage, il ne faut pas omettre de prévoir un espacement suffisant entre chaque carreau. Cet espace d’environ 3 mm sera comblé, ensuite par du joint de carrelage et permettra la dilatation.
Faire appel à un pro
La pose de carrelage pour réaliser un escalier carrelé s’avère, donc, relativement technique et requiert le réel savoir-faire dont les professionnels avertis disposent.
En passer par ces experts est donc le gage d’un travail parfaitement exécuté et, par conséquent, d’une bonne durée de vie de votre revêtement.
Demandez plusieurs devis et comparez les offres avant de vous décider.