Isolation phonique: guide complet et prix au m2

Vous vivez à proximité d’une route passante ou, pire, d’un aéroport ? Vos voisins sont musiciens ? Pensez à améliorer votre isolation phonique ! On vous donne ici toutes les informations nécessaires pour vous protéger du bruit et vous offrir ainsi une meilleure qualité de vie.

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Qu’est-ce que l’isolation phonique ?

L’isolation phonique consiste à mettre en place des isolants sur différentes parties du logement de manière à protéger ce dernier contre les nuisances sonores. En fonction de la zone à isoler et des pollutions sonores à atténuer, les techniques d’isolation employées diffèreront.

Comme il est détaillé dans la suite de cet article, il est alors possible de mettre en place une isolation phonique sur les parties suivantes : 

  • murs / cloisons
  • sols
  • plafonds
  • toiture / combles
  • fenêtre

La provenance des nuisances sonores

Lorsque vous êtes chez vous, les nuisances sonores peuvent provenir de différentes sources. Ainsi, il est possible de distinguer les bruits :

  • de l’intérieur (bruits de pas, meubles que l’on déplace, chutes d’objets, voisin de pallier trompettiste…)
  • ou de l’extérieur (voitures qui passent, choc des gouttes de pluie sur le toit, passants bruyants…).

Pour améliorer le confort de votre cadre de vie, il existe plusieurs techniques d’isolation.

Lutter contre les bruits extérieurs

On regroupe sous cette dénomination votre voisin qui tond sa pelouse chaque dimanche, les avions qui survolent votre habitation ou encore les motos qui passent à toute allure devant vos fenêtres en vrombissant.

Pour vous protéger de ces sons indésirables il vous faut cibler deux zones de votre maison : les fenêtres et la toiture.

Les fenêtres

Des huisseries de qualité constituent un barrage efficace contre les nuisances sonores extérieures.

Pour bien choisir vos fenêtres, il faut prêter attention au vitrage mais aussi au cadre.

Le vitrage

Le double vitrage est un aussi bon isolant thermique que phonique grâce à la fameuse lame d’air glissée entre ses deux parois vitrées.

Si votre cadre de vie est particulièrement bruyant, vous pouvez vous tourner vers le VIR ou Vitrage à Isolation Renforcée qui dispose d’une option « isolation phonique ».

Pour ce qui est du vitrage, il est généralement possible de distinguer plusieurs catégories qui correspondent chacune à un niveau d’isolation. Voici les différentes classes observées sur le marché : 

Catégorie de vitrage Niveau de réduction sonore
classe 2 32 dB
classe 3 38 dB
classe 4 42 dB
classe 5 45 dB

Le cadre

Évitez l’aluminium qui est très peu isolant et préférez lui le bois (efficace en termes d’isolation mais difficile à entretenir) ou le PVC.

Ce dernier est l’option la plus économique mais si vous en avez les moyens, optez pour l’alliage bois/aluminium : le top en matière d’esthétique et d’isolation !

Dans tous les cas, vérifiez l’étanchéité de votre fenêtre en la renforçant à l’aide de joints si nécessaire.

La toiture

On couple en général un isolant avec de bonnes capacités en matière d’isolation phonique (laine minérale, ouate de cellulose etc) et un parement suffisamment épais (plaques en gypse-cellulose, en bois…).

Lutter contre les bruits intérieurs

Cris d’enfants, télévision, portes qui claquent, disputes, musique…ces sons indésirables prennent plus de proportions encore si vous vivez en immeuble. Alors, comment les neutraliser ?

Il faut en fait soigner l’isolation phonique de 3 éléments clefs de votre domicile : le plafond, les cloisons et le sol.

Le plafond

Il s’agit de doubler votre plafond par un « faux plafond« .

Celui-ci est constitué d’une ossature métallique (qui lui permet de s’accrocher au plafond initial) et d’une couche d’isolant, le tout recouvert par des plaques de plâtre.

Bien qu’efficace, ce faux plafond a un inconvénient : il réduit le volume de vos pièces.

Les cloisons

Pour isoler vos murs par l’intérieur, vous pouvez fixer sur eux un isolant puis des plaques de plâtre. Pour plus d’efficacité il est possible de remplacer les plaques de plâtre par une contre-cloison en briques ou en béton.

Dans certains cas, il peut également être intéressant de se tourner vers une isolation thermique par l’extérieur (ITE). Il s’agit alors de mettre en place l’isolant sur l’extérieur des murs du logement. Ce type d’isolation a plusieurs avantages, à savoir : 

  • une isolation phonique et thermique de qualité
  • une perte d’espace habitable nulle
  • permet d’apporter en plus d’une enveloppe d’isolation, un nouveau revêtement extérieur au logement
  • permet de pouvoir continuer à occuper l’habitation durant les travaux

Le sol

Il existe plusieurs techniques d’isolation phonique du sol. Les voici, listés par ordre croissant d’efficacité.

  • Moquette (facile à poser mais n’assourdit que les chocs) ou sous-couche isolante
  • La chape flottante : technique la plus difficile à réaliser et qui consiste à appliquer un support isolant puis à le recouvrir d’une chape de béton ou d’un parquet dit « flottant ». On notera qu’il existe également des solutions « sèches » (ex: Fermacell).

Focus sur le diagnostic acoustique 

Lorsque les travaux d’isolation phonique ont lieu en rénovation, il peut être intéressant de faire appel au savoir-faire d’un acousticien. Ce professionnel réalisera alors un diagnostic acoustique. L’intérêt de ce type d’étude est d’analyser en profondeur le logement, les sources de pollutions sonores, le type d’isolation déjà en place, les parois à isoler afin de choisir les matériaux et les techniques d’isolation en adéquation, et de définir les zones à isoler sur le plan phonique. 

Le professionnel réalisera alors des mesures pour déterminer le niveau d’insonorisation de chacune des pièces du logement. Dans son rapport écrit, le professionnel indique les solutions à mettre en œuvre pour retrouver un confort de vie.

Il faut savoir que, de manière générale, le diagnostic acoustique est facultatif. Toutefois, dans certains cas de figure, mettre en place une isolation acoustique est une obligation, notamment en cas de travaux de rénovation importants. De ce fait, faire appel à un acousticien est alors incontournable.

Il est en effet obligatoire, depuis juillet 2017, d’avoir recours à une isolation phonique pour un logement se situant dans une zone fortement exposée au bruit. 

Réaliser un diagnostic acoustique a un coût. Il faut en effet compter un budget compris entre 200 et 400 €. 

Prix d’une isolation phonique au m²

Une isolation phonique totale peut coûter cher. Tout dépend en fait des parties de votre habitation que vous souhaitez isoler, des matériaux utilisés, de la surface de votre domicile etc.

Pour vous permettre d’évaluer le coût de ce type de travaux voici un petit tableau :

Type de travaux Prix au m²
Isolation murs 40-90 €
Isolation plafonds 40-110 €
Isolation sol 30-60 €
Isolation des combles 25 à 50 €
Changement fenêtre 100-200 €
Double vitrage classique 150 €
Vitrage à isolation renforcée 210 €

Pour un chiffrage plus précis, demandez un devis !

Obtenez des devis pour vos projets de travaux 🙂

Prix d’une isolation phonique selon le type d’isolant

Le prix d’une isolation phonique est également impacté par le type d’isolant qui sera choisi. Le tableau qui suit vous indique les prix couramment appliqués sur le marché : 

Isolant Prix au m² en fourniture et pose
laine minérale 20 à 50 €
ouate de cellulose 30 à 50 €
fibres de bois 30 à 60 €
liège 40 à 70 €
vermiculite, perlite 40 à 65 €
sous couche phonique 15 à 25 €

Qui peut vous assister dans vos travaux ?

Il est normal d’être un peu dépassé devant l’ampleur des travaux à effectuer mais rassurez-vous, il existe des spécialistes pour vous éclairer !

De même, si vous n’avez pas le budget nécessaire pour refaire l’isolation de votre maison, vous pouvez demander des aides financières 🙂

Des coups de pouce financiers

L’ANAH dont on a déjà parlé, accorde des subventions pour vous aider à financer les travaux d’isolation.

Vous avez également l’aide Ma Prime Rénov’ et l’éco-prêt à taux zéro.

Il est aussi possible de trouver une aide pour les logements se situant dans les zones fortement impactées par les nuisances sonores. Il s’agit notamment des habitations à proximité des aéroports. Il faut savoir qu’il existe un Plan de Gêne Sonore. Dans ce dernier, diverses zones sont distinguées et permettent d’ouvrir des droits pour des aides financières selon un montant forfaitaire déterminé.

Renseignez vous sur le site du ministère de l’écologie pour savoir si vous êtes éligible à ces aides.

Des professionnels de qualité

Il est fortement conseillé de faire appel à des professionnels pour bénéficier d’un diagnostic préalable, de conseils personnalisés et surtout d’un travail de qualité !

Nous vous proposons justement de prendre contact gratuitement avec les meilleures entreprises de votre région 🙂

FAQ

Comment est-il possible de savoir que le matériau choisi est un bon isolant sur le plan acoustique ?

Lorsque l’on souhaite isoler un logement de manière phonique, il est intéressant de choisir son matériau en fonction de ce critère. Pour savoir si ce dernier offre de bonnes performances acoustiques, il est alors possible de se référer à un indicateur, à savoir l’indice d’affaiblissement acoustique qu’il est possible de trouver sous l’abréviation Rw. Sa valeur est généralement donnée sur le matériau isolant en question. Plus concrètement, il s’agit de la capacité de l’isolant à réduire les bruits extérieurs au logement. Ainsi, il est préconisé d’opter un matériau avec un coefficient Rw élevé. En effet, plus ce dernier sera grand et meilleures seront les capacités en termes d’isolation phonique. 

Quel matériau choisir pour réaliser une isolation phonique ?

Il faut savoir que si vous voulez isoler phoniquement votre logement, il vous est possible d’opter pour plusieurs types de matériaux. Cela est lié à plusieurs critères, à savoir : 

  • la zone à isoler
  • le niveau d’isolation acoustique recherchée
  • le budget alloué aux travaux d’isolation

Pour une isolation de sol, il est possible d’opter pour une sous couche phonique, la vermiculite, la perlite ou encore la fibre de bois. Pour une isolation des murs ou des plafonds, les matériaux les plus communs sont la laine minérale, la ouate de cellulose, le liège ou encore la fibre de bois. 

Existe-t-il des réglementations sur le plan acoustique ?

En effet, des réglementations phoniques sont disponibles. Pour les logements neufs, certains seuils de pollution sonore ne doivent pas être dépassés. Ils sont imposés par les Nouvelles Réglementations Acoustiques (NRA).

Pour ce qui est des logements individuels, ils sont uniquement soumis à l’isolement des bruits extérieurs aériens. Pour ce qui est des logements collectifs, ils doivent quant à eux respecter un isolement contre les bruits aériens extérieurs mais également un isolement des bruits d’impact ou aériens d’intérieur, notamment entre les logements. 

La NRA impose une pression acoustique maximale qui est fixée à 30 dB au sein des logements. 

La loi n°92-1444 du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit distingue plusieurs zones de bruit avec des niveaux sonores environnant plus ou moins conséquents et donc, une pression acoustique maximale qui varie. Voici un tableau exposant les différentes zone de bruit : 

Zone de bruit Niveau sonore environnant Pression acoustique maximale en façade
BR1 > 81 dB 45 dB
BR2 76 à 81 dB 42 dB
BR3 70 à 76 dB 38 dB
BR4 65 à 70 dB 35 dB
BR5 < 65 dB 30 dB
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