Petit guide pratique sur la natte de désolidarisation

Parce que le sol n’est pas toujours fiable, il est possible de le doter d’une natte de désolidarisation qui jouera un rôle de tampon et évitera à votre revêtement de fissurer mais aussi limitera les problèmes d’humidité. Voici quelques conseils pour savoir quand, où et comment utiliser ce type de produit.

Quand utiliser une natte de désolidarisation ?

C’est principalement dans le cas d’un béton existant qu’est utilisée la natte de désolidarisation, notamment lorsque le sol, par manque d’épaisseur disponible, ne permet pas la réalisation d’une chape. 

C’est le cas lorsque l’ouverture d’une porte pourrait être gênée par une surépaisseur, par exemple, et qu’il n’est pas possible de recouper cette porte. C’est notamment le cas d’une porte coupe-feu, d’une porte blindée, etc.

La natte est utilisée pour que les fissures n’aient pas d’incidence sur le carrelage qui servira ensuite de revêtement de sol final. Elle est plutôt mise en œuvre dans les travaux de rénovation.

Mais ce produit, en plus de ces besoins spécifiques, peut aussi assurer des conditions d’étanchéité spéciales.

En quoi consiste la natte de désolidarisation ?

On trouve la natte de désolidarisation en forme de rouleau, dans le commerce, en polyéthylène. Elle se présente avec une épaisseur de 3 mm.

Celle-ci se structure alors en trois parties différentes qui sont :

• un voile de polypropylène non tissé ;
• des alvéoles assurant une meilleure adhérence sans besoin de coupler une couche de colle importante ;
• un géotextile coextrudé afin d’offrir une meilleure résistance face au risque de traction devant les fissures.

Le prix de la natte de désolidarisation

Il existe des rouleaux de différentes surfaces et donc des prix qui leurs sont associés.

Selon le fournisseur, il est possible de faire découper un rouleau pour l’acheter au mètre. Dans ce cas, on trouve des prix avoisinant les 20 € TTC le mètre (1 m x 1 m).

Ces prix sont des tarifs en fourniture, qui n’intègrent pas la pose du carrelage ni les frais en lien avec les autres fournitures nécessaires au chantier.

Les avantages de la natte de désolidarisation

Selon l’utilisation désirée comme vu plus avant, la natte de désolidarisation possède plusieurs avantages qui pourront alors vous apporter la particularité recherchée.

Le plus souvent, ce qui est recherché avec la natte de désolidarisation est d’éviter la naissance de fissures, dans le cas de celles se maintenant dans une limite de 2 mm, soit le cas le plus fréquent. En plus du risque lié à cette fissure, il ne faut, bien sûr, pas négliger le côté esthétique qui en sera fortement réduit. 

Elle élimine notamment des tensions provenant des problèmes de dilatation.

En tant qu’amortisseur entre votre sol final et votre dalle béton, cette natte évitera des fissurations particulièrement dommageables dans le cas d’un carrelage. Cette solution compense alors ce que devrait vous apporter une chape lorsque vous n’avez donc pas l’épaisseur nécessaire pour la réaliser. 

Mais cette natte protège également des remontées d’humidité, ce qui, dans le cadre de travaux de rénovation, vous apporte certaines garanties supplémentaires puisque vous n’avez pas l’assurance de la présence d’un polyane sous la dalle béton existante.

Si cette protection est intéressante pour le confort, elle l’est tout autant pour éviter des dégradations qui pourraient alors en découler, à l’inverse, par une pénétration de cette humidité.

Elle permet aussi d’égaliser, dans des limites raisonnables, votre sol initial.

Enfin, cette natte assure une excellente répartition de la charge, que vient renforcer sa résistance due aux nervures. Ainsi, cette charge pourra, dès lors, être relativement conséquente sans que cela ne pose problème. 

La pose d’une natte de désolidarisation

Il est, tout d’abord, nécessaire de bien comprendre que, si cette natte de désolidarisation se pose sur une dalle béton, sa structure lui permet une adhérence et des solutions pour d’autres sols tels que l’asphalte ou encore le bois, que ce soit un ancien parquet abîmé que vous souhaitez recouvrir ou des panneaux de bois. Mais vous pourrez aussi l’associer avec une chape ciment ou anhydrite récente. 

Elle est tout aussi bien utilisable en intérieur comme en extérieur, y compris dans des milieux particulièrement humides tels que les dépendances d’une piscine (les cabines, l’environnement de la piscine), dans une salle de bains, dans une douche à l’italienne, etc. Cette même absorption de l’humidité la rend tout à fait compatible avec les terrasses et les balcons. 

Mieux, si elle est souvent utilisée au sol, elle peut également assurer l’absence de fissuration d’un mur, dans les mêmes proportions que pour un sol. 

Pour poser cette natte, le travail est relativement simple, demandant de la patience et de la minutie pour réaliser un travail parfaitement équilibré.

Il faut d’abord éliminer les plus gros défauts qui pourraient exister et réaliser un nettoyage du sol existant.

Un premier encollage avec du ciment colle est nécessaire sur le sol avec une spatule crantée. Ensuite, il faudra poser les longueurs de natte, en bord à bord, puisque une largeur de 1 mètre est rarement suffisante.

Il faut alors, comme pour un papier peint, réaliser un marouflage de cette natte, afin qu’elle s’applique idéalement sur l’encollage précédemment réalisé. Ce marouflage peut être effectué avec une taloche en plastique ou avec un rouleau.

Ensuite, il ne vous restera plus qu’à réaliser votre encollage avec votre mortier colle et à poser votre carrelage comme sur une chape normale.

Dans le cas de grandes pièces, au-delà d’une surface de 40 m², la réalisation de joints sera nécessaire pour éviter des fissures.

De la même façon, dans le cas de liaison avec un sol différent sur une autre pièce, un profilé de liaison spécial existe.