PAC pour un appartement en copro : prix et guide complet

Le contexte écologique pousse de nombreux propriétaires à changer de moyen de chauffage. Pour remplacer les énergies fossiles, la pompe à chaleur (PAC) séduit de nombreux foyers. Toutefois, son installation pour un appartement en copropriété suscite un bon nombre de questions. Avez-vous le droit de l’installer ? Quelle PAC choisir ? Comment procéder ? Nous vous disons tout !

Prix d’une PAC en appartement

La pompe à chaleur est un dispositif permettant de se chauffer de manière écologique. Si elle permet de faire des économies sur le long terme, elle n’en reste pas moins coûteuse pour ce qui est de l’investissement initial. 

Voici des tarifs indicatifs concernant les PAC pour un appartement en copropriété : 

Type de PAC Prix en fournitures et pose
PAC air-air 3 000 à 9 000 €
PAC air-eau 5 000 à 15 000 €
PAC sol-eau 6 000 à 17 000 €
PAC collective (10 logements) air-eau 17 000 à 35 000 €
PAC collective (10 logements) sol-eau 22 000 à 38 000 €

La pompe à chaleur : présentation

La pompe à chaleur (PAC) est une technologie innovante qui fonctionne sur le principe de transfert de chaleur. La PAC capte les calories présentes dans l’environnement extérieur, qu’il s’agisse de l’air (aérothermie) ou du sol (géothermie), pour les transférer à l’intérieur du logement. Ce processus permet à la PAC de générer de la chaleur en hiver et parfois de fournir une climatisation optimale en été tout en employant une énergie renouvelable permettant ainsi de rompre avec l’usage des énergies fossiles.

Les différents types de PAC

Il existe plusieurs types de PAC, chacun basé sur des fonctionnements différents. 

Les deux grandes familles de pompes à chaleur sont : 

  • L’aérothermie, qui exploite l’énergie contenue dans l’air, offre ainsi une solution flexible et facile à mettre en œuvre en milieu urbain. 
  • La géothermie qui, quant à elle, puise la chaleur stockée dans le sol, offrant une performance constante, indépendamment des fluctuations climatiques extérieures. 

Les PAC sont ensuite classées selon leur type de fonctionnement en termes de captation de l’énergie à l’extérieur et de diffusion à l’intérieur. En voici une présentation : 

Type de PAC

Explications

PAC air-air

Extrait les calories de l’air extérieur afin de les exploiter et diffuser un flux d’air chaud ou frais à l’intérieur par le biais de splits.

PAC air-eau

Extrait les calories de l’air extérieur afin de créer de la chaleur diffusée dans un réseau hydraulique. Le chauffage est diffusé grâce à des radiateurs à eau ou un plancher chauffant. 

PAC sol-eau

La pompe à chaleur puise l’énergie présente dans le sol grâce à des capteurs verticaux (forage) ou horizontaux. La diffusion hydraulique est identique à la PAC air-eau. 

PAC eau-eau

Le principe de diffusion est semblable aux deux précédents modèles. L’énergie est cette fois-ci puisée dans l’eau d’une nappe phréatique impliquant un forage.

PAC hybride

La version hybride de la PAC permet de venir en relai d’une chaudière traditionnelle. Intelligent, ce système détermine la source de production la plus adaptée au climat en temps réel pour un confort thermique optimal.

Les avantages et inconvénients de la PAC en copropriété

L’installation d’une PAC en copropriété présente divers avantages et inconvénients.

Du côté des avantages, la PAC en appartement offre un système de chauffage simple, écologique et économique. En exploitant les calories naturellement présentes dans l’air, le sol ou les nappes phréatiques, elle fournit une source énergétique inépuisable et renouvelable. Cette approche permet de couvrir jusqu’à 100 % des besoins en chauffage, avec environ 70 % d’énergie puisée dans l’environnement. Les modèles performants affichent un coefficient de performance (COP) pouvant atteindre 4, générant ainsi des économies substantielles sur les factures de chauffage et d’eau chaude sanitaire. De plus, la PAC assure un confort thermique appréciable en générant une chaleur agréable et homogène, tout en offrant la possibilité de produire de l’air frais pendant l’été.

En termes d’économies, l’installation de PAC en copropriété permet une régulation précise de la température contribuant ainsi à la maîtrise des frais de chauffage. De plus, elle représente un investissement intéressant pour la valeur du bien en cas de revente. La rapidité d’installation, une fois les autorisations nécessaires obtenues, ainsi que la possibilité d’obtenir des aides financières viennent compléter la liste des avantages.

Cependant, certains inconvénients peuvent être soulignés, notamment le coût initial d’achat et d’installation, bien que des aides financières puissent atténuer ces dépenses. De plus, la dépendance à l’électricité pour environ 30 % de la consommation peut être perçue comme un inconvénient, bien que largement compensée par les gains énergétiques globaux. 

Caractéristiques techniques à prendre en compte pour une utilisation en appartement

Lors de l’installation d’une PAC en copropriété, diverses caractéristiques techniques doivent être minutieusement évaluées : 

  • la dimension de l’unité extérieure, 
  • la compatibilité avec le système de chauffage préexistant, 
  • la puissance nécessaire pour couvrir les besoins de l’ensemble des logements en cas de PAC commune, 
  • la facilité d’intégration aux infrastructures existantes, 
  • les normes acoustiques et esthétiques.

De plus, l’un des principaux critères repose sur l’isolation du ou des logements concernés. Pour tirer profit au maximum d’une pompe à chaleur, il est impératif de disposer d’une isolation performante. En effet, installer une PAC dans une passoire thermique n’aura pas d’intérêt puisque la chaleur douce produite par le dispositif sera aussitôt échappée à l’extérieur nécessitant un système de chauffage d’appoint. La PAC peut donc être l’occasion d’une rénovation globale du ou des logements afin de renforcer ses performances énergétiques. 

La pompe à chaleur en appartement : possible ou non ? 

La question de l’installation d’une pompe à chaleur en appartement en copropriété trouve des réponses rassurantes.

Selon les différents modèles disponibles, le choix de la PAC s’ajuste en fonction du système de chauffage préexistant dans l’appartement. 

Pour remplacer une chaudière au gaz ou au fioul collective, la pompe à chaleur air-eau ou sol-eau se présente comme une option appropriée, capable de chauffer le réseau de chauffage central composé de radiateurs à eau et/ou d’un plancher chauffant, tout en assurant la production d’eau chaude sanitaire. Dans un cadre individuel, en remplacement d’une chaudière gaz, la PAC air-eau est la solution à privilégier pour sa simplicité d’installation et d’adaptation.

En revanche, pour les appartements équipés de convecteurs électriques, la PAC air-air, également connue sous le nom de climatisation réversible, se positionne en alternative, offrant un confort toute l’année avec chauffage en hiver et climatisation en été. Il est cependant important de noter que la PAC air-air ne peut assurer la production d’eau chaude sanitaire, nécessitant ainsi un dispositif supplémentaire à cet effet. De plus, selon le climat de la région, la PAC air-air peut être insuffisante pour couvrir 100% des besoins de chauffage.

Une PAC individuelle ou collective ? 

Le choix entre une pompe à chaleur individuelle et une installation collective en copropriété dépend de divers facteurs, allant des préférences individuelles à la faisabilité technique et financière des projets communs.

Lorsqu’un copropriétaire envisage l’installation d’une PAC individuelle dans son logement, cela peut offrir une solution personnalisée, adaptée à ses besoins spécifiques en termes de chauffage. Cette approche individuelle donne la possibilité à chaque résident de prendre des décisions autonomes en matière d’équipement thermique, tout en bénéficiant des avantages écologiques et économiques propres à la technologie des pompes à chaleur.

Cependant, dans une optique de transition énergétique collective, des projets communs peuvent également émerger au sein de la copropriété. L’installation d’une chaufferie collective alimentée par une PAC pour un chauffage collectif constitue une option qui peut optimiser l’efficacité énergétique globale du bâtiment. Cette approche mutualisée peut permettre de réaliser des économies d’échelle, de réduire les coûts d’exploitation, et d’améliorer l’empreinte environnementale de l’ensemble de la copropriété.

Le choix entre une PAC individuelle et une installation collective nécessite une concertation approfondie au sein de la copropriété. Les résidents doivent discuter des avantages et des inconvénients de chaque option, en prenant en compte des éléments tels que la structure du bâtiment, les coûts initiaux, les préférences individuelles et les objectifs environnementaux communs. Une gestion transparente des coûts, une répartition équitable des charges et la mise en place de dispositifs permettant la régulation individuelle de la consommation peuvent contribuer à une mise en œuvre réussie de projets collectifs.

L’installation de la PAC

Lorsqu’un copropriétaire envisage l’installation d’une pompe à chaleur individuelle, les choix entre une PAC air-air et un modèle air-eau s’offrent comme des solutions adaptées aux besoins spécifiques d’un appartement en copropriété. Toutefois, le succès de ce projet repose sur des décisions éclairées concernant l’emplacement, le dimensionnement ou encore la puissance de la PAC.

Pour une PAC air-air, l’unité extérieure, chargée de prélever les calories dans l’air ambiant, peut être installée sur un balcon, une terrasse ou même sur le toit, selon les spécificités du bâtiment. Ce type de PAC offre une solution de chauffage et de climatisation flexible, assurant un confort optimal tout au long de l’année. 

La PAC air-eau, destinée à chauffer un réseau de radiateurs à eau ou un plancher chauffant, nécessite également une unité extérieure ainsi qu’ une distribution d’eau à l’intérieur du logement. Dans ce cas, une installation intérieure est nécessaire et demande un emplacement particulier.

Pour un projet commun, les unités extérieures prennent place dans une cour ou bien sur le toit de l’immeuble. La chaufferie est ensuite réemployée pour installer les dispositifs intérieurs. 

Le dimensionnement de la PAC, crucial pour son efficacité, doit être adapté aux caractéristiques thermiques de l’appartement. Un diagnostic thermique peut orienter le choix en évaluant la qualité de l’isolation et les besoins de chauffage. Il est essentiel de s’assurer que la puissance de la PAC correspond aux besoins réels du ou des logements pour garantir un chauffage efficace sans gaspillage énergétique.

En ce qui concerne le Coefficient de Performance (COP), il est recommandé de choisir une PAC avec un COP élevé, indiquant une efficacité supérieure. Le COP reflète la capacité de la PAC à produire de la chaleur par rapport à l’énergie électrique qu’elle consomme. Un COP plus élevé signifie une utilisation plus efficace de l’énergie, contribuant ainsi à des économies sur les coûts de chauffage.

Une consultation avec des professionnels qualifiés est essentielle pour assurer la réussite de ce projet tout en répondant aux besoins individuels et collectifs en matière de chauffage et de climatisation.

Quelles démarches pour une pompe à chaleur ? 

La mise en place d’une PAC en copropriété implique plusieurs démarches administratives et concertations nécessaires pour assurer une installation efficace et harmonieuse. 

En premier lieu, les démarches en mairie sont indispensables, notamment pour obtenir les autorisations nécessaires à l’installation des unités extérieures. La réglementation locale peut varier et il est essentiel de se conformer aux règles en vigueur pour éviter tout désagrément. Généralement, une demande préalable de travaux est requise car l’unité peut modifier l’aspect extérieur du bâtiment. Le service urbanisme de la commune saura vous renseigner.

Une considération importante lors de l’installation de PAC en copropriété est la question du bruit généré par les unités extérieures. Certains règlements municipaux définissent des limites sonores à respecter, et il est essentiel de choisir des équipements conformes à ces normes pour éviter tout impact sur le voisinage. La collaboration avec des professionnels qualifiés peut aider à sélectionner des modèles de PAC spécifiquement conçus pour minimiser les émissions sonores, contribuant ainsi à une cohabitation paisible.

Le vote de la copropriété

Lorsque la démarche concerne une installation individuelle, il est impératif d’informer les voisins et la copropriété des intentions d’installation d’une PAC. Cela peut impliquer une présentation des avantages environnementaux et économiques, ainsi que des plans spécifiques pour atténuer les éventuelles nuisances sonores. La convocation d’une assemblée générale permet aux copropriétaires de discuter et de voter sur la proposition, assurant ainsi une décision collective. L’installation est financée intégralement par le copropriétaire en question. 

Dans le cas d’une installation collective, la démarche est encore plus complexe, nécessitant une concertation plus poussée en assemblée générale. Il est crucial de présenter le projet de manière claire, en détaillant les avantages tant économiques qu’environnementaux pour l’ensemble de la copropriété. Le vote en assemblée générale permet aux copropriétaires de décider collectivement de l’installation de la PAC, en tenant compte des coûts initiaux, des économies à long terme et de l’impact global sur la copropriété. Le coût de l’installation sera inhérent à l’ensemble des copropriétaires selon leurs parts détenues dans la copropriété.

FAQ

Des aides sont-elles disponibles pour financer une PAC en copropriété ? 

Oui ! Des aides peuvent permettre d’amoindrir les coûts initiaux de la PAC. Pour un projet individuel, le propriétaire disposera de MaPrimeRénov’ mais aussi des CEE, de la TVA à taux réduit ainsi que l’éco-prêt à taux zéro. Si la copropriété se lance dans un tel projet pour un système collectif, MaPrimeRénov’ copropriété sera alors d’une grande aide permettant de financer une partie des travaux. Des aides locales peuvent également être disponibles.

Quels sont les avantages d’une PAC individuelle par rapport à une installation collective en copropriété ?

Une PAC individuelle offre une personnalisation des besoins thermiques de chaque logement, tandis qu’une installation collective peut bénéficier d’économies d’échelle. Le choix dépend des préférences des copropriétaires et des caractéristiques du bâtiment.

Comment convaincre la copropriété d’adopter une solution de chauffage telle que la PAC ?

Présentez les avantages économiques, environnementaux et de confort. Organisez des réunions d’information, fournissez des analyses financières, et assurez-vous d’obtenir le soutien de la majorité en votant en assemblée générale.

Comment assurer l’entretien et la maintenance de la PAC en copropriété ?

L’entretien d’une pompe à chaleur est obligatoire. La copropriété peut envisager un contrat d’entretien avec un professionnel qualifié pour assurer le bon fonctionnement et la durabilité de la PAC. Les coûts peuvent être répartis entre les copropriétaires conformément aux décisions prises en assemblée générale.

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