Extension de maison: prix et solutions

Un agrandissement peut consister en la réalisation d’une extension de maison. Avant de pouvoir mettre en œuvre des travaux de ce type, il faut tout d’abord se poser les bonnes questions et étudier les possibilités en la matière et les réglementations associées. Nos experts vous accompagnent !

Extension horizontale

Le prix d’une extension de maison

Voici quelques données tarifaires afin de vous aider à vous faire une première idée de la dépense :

Postes de dépenses

Prix au m² (hors finitions)

Extension verticale

par surélévation

1 000 à 2 500 €

  • en parpaings : 1500 à 2000€
  • en bois : 1000 à 1500 € 
  • en verre et acier : 2000 à 2500€

par modification de pente

850 à 1 200 €

par excavation

20 000 à 40 000 € (pour le chantier complet)

Extension horizontale

en parpaings

900 à 1 200 €

en bois

1 000 à 1 500 €

véranda (ouverture de mur comprise)

2 750 à 5 300 €

Extension indépendante

en parpaings

1 200 à 2 500 €

en bois

650 à 2 500 €

petit chalet (max 60 m²)

400 à 1 650 €

Les différentes options d’extension de maison

Réaliser une extension de maison peut se penser de différentes manières. En effet, selon la configuration des lieux, les attentes et bien évidemment les budgets, les travaux pourront être planifiés pour ajouter des parties verticales ou horizontales qui seront directement reliées à l’existant. Mais il est également possible d’imaginer une extension indépendante si le terrain est suffisamment spacieux pour accueillir le projet.

Dans tous les cas, l’objectif final sera de gagner de nouveaux m² habitables afin de répondre à des besoins d’espace supérieurs. Une telle opération pourra être nécessaire lors de l’achat du bien ou lorsque la famille s’agrandit par exemple. 

L’extension verticale

Lorsqu’il est question d’une extension verticale, il s’agit en réalité de travaux à mettre en œuvre par le dessous ou par le dessus de l’existant.

Dès lors, il faut savoir que cela concerne implicitement des travaux relativement complexes à réaliser. Des travaux qui demanderont d’ailleurs une étude de la structure, en amont, afin de s’assurer que le poids ajouté sur les murs porteurs ou l’excavation effectuée sous la bâtisse ne risque pas de fragiliser la structure. Le cas échéant, il faudra, en sus, prévoir des travaux pour renforcer cette structure.

Une fois cette mise en garde posée, il est à noter que ce type d’extension permet de répondre à des problématiques bien précises, dont notamment le fait de ne pas disposer de suffisamment de place au sol pour une solution d’extension horizontale. Mais ce peut aussi être un choix délibéré afin, par exemple, de n’avoir que des espaces de vie au rez-de-chaussée et des espaces nuit en étage.

Options possibles

Présentations

La modification de pente de toit

Dans certaines configurations, le logement peut, déjà, disposer de combles. Toutefois, cet espace n’est pas toujours aménageable, notamment en raison d’un manque de hauteur.

Dès lors, il est possible de prévoir une modification de la pente de toit afin de gagner en hauteur sous plafond. Il faudra tout de même que la toiture en place présente une pente d’au moins 30° pour permettre ce type d’intervention.

La surélévation de toiture

Cette technique vise clairement à permettre de créer un nouvel étage dans la maison lorsque les combles ne peuvent être aménagés.

Il s’agit, là, de procéder à la dépose complète de la toiture, à savoir la charpente et la couverture (ce qui occasionne des frais relativement importants).

Ensuite les équipes professionnelles se chargent de surélever les murs porteurs jusqu’à atteindre la hauteur finale attendue. Cette dernière sera fonction du nombre de niveaux à créer. 

Enfin, il faudra remettre la toiture en place.

Cette opération représente, comme évoqué, un surplus de poids conséquent. Pour cette raison, il faudra vérifier que les fondations pourront accueillir le projet.

L’excavation

Enfin, le souhait peut aussi être de créer un nouvel espace en sous-sol ou demi sous-sol. Attention, si plus de la moitié de la hauteur du sous-sol est sous le niveau du sol extérieur, il n’est pas rare que les municipalités n’autorisent alors que la création de cave.

C’est alors le principe de l’excavation qui peut être mis en œuvre. Il est le plus souvent utilisé lorsqu’il existe déjà un espace en sous-sol, mais dont il faut augmenter la hauteur afin de permettre un bon aménagement.

Par ailleurs, aménager ce type d’espace nécessite, d’abord, de pouvoir répondre à différentes contraintes, notamment en termes d’éclairage naturel si la surface vise à créer des espaces habitables et non des espaces de stockage. Il faut alors observer un taux de 5 % de la superficie de la pièce dans le cas d’une chambre et 10 % pour une salle à manger ou un séjour.

Pour les travaux, deux techniques sont possibles, à savoir le remplacement complet des murs de fondations (hors murs mitoyens) par des murs de béton assortis d’une semelle ou un ajout de béton sous les fondations existantes de manière à les allonger vers le bas. 

L’extension horizontale

Dans cette autre version, l’extension horizontale devient alors un prolongement de l’existant. La construction finale permet ainsi de disposer d’un plus vaste plain-pied ou d’une aile complémentaire (intégrant alors aussi un étage).

Dès lors, la particularité résidera généralement dans le fait qu’il faudra créer une construction similaire à une construction neuve, mais avec un pan de mur en moins (puisque les nouveaux espaces viendront s’appuyer sur une des façades existantes du logement).

Selon les cas, il faudra toutefois prévoir d’ouvrir ce mur de façade de manière plus ou moins importante, à moins qu’il y ait déjà une porte pouvant être muée en porte intérieure ensuite. En outre, une attention toute particulière devra être portée à la liaison entre la nouvelle toiture et l’ancienne afin de disposer d’une parfaite étanchéité.

Parmi les solutions possibles, il y a principalement les extensions traditionnelles en parpaings ou en bois, mais aussi l’option de la véranda.

Options possibles

Présentations

L’extension en bois

Parmi les formules les plus récentes et plébiscitées, l’extension en ossature bois est une solution intéressante est très rapide à mettre en place. 

Il faudra, en amont, prévoir les fondations et la dalle adaptées. Ce sont elles qui recevront ensuite la nouvelle surface habitable.

Par ailleurs, selon les choix opérés, et notamment afin de conserver une certaine harmonie avec le reste de la construction, il sera possible d’opter pour un toit plat ou traditionnel. Dans le second cas, il faudra alors faire appel à des travaux de charpente et à la pose de la couverture (tuiles, ardoises, bac acier…). Pour un toit plat, il faudra encore déterminer si ce dernier aura vocation à être accessible ou non, s’il sera standard ou végétalisé, etc.

L’extension en parpaings

A l’instar d’une construction classique de maison, l’extension en parpaings sera installée sur une fondation adaptée. 

Comme dans le cas de l’ossature bois, il faudra, en sus du montage des murs, prévoir la mise en place de la toiture complète (charpente et couverture).

La véranda

Mais il est également intéressant d’étudier la possibilité de la véranda. Les évolutions en la matière permettent en effet, aujourd’hui, de se tourner vers cette option puisque les vérandas offrent d’excellentes prestations en termes d’isolation (parois vitrées isolantes et structures en alu) et de sécurité (volets roulants).

Du simple salon à la cuisine, la véranda peut clairement intégrer des pièces de vie. L’avantage sera alors d’installer une chambre, par exemple, en lieu et place du salon d’origine.

Côté sol, il faudra là encore créer les fondations en amont, à moins qu’une terrasse existante suffisamment résistante puisse accueillir la véranda.

L’extension indépendante

Enfin, certains souhaitent créer des extensions indépendantes du logement afin de répondre, le plus souvent, à des projets bien spécifiques. Il est alors question de créer un studio pour accueillir la famille ou pour faire de la location.

Dans ce cas, que ce soit une ossature bois, du parpaing ou même des rondins pour un esprit chalet, le travail sera celui d’une construction neuve de A à Z.

Les avantages et inconvénients de l’extension de maison

Comme tout sujet, celui de l’extension d’une maison présente à la fois des avantages et des inconvénients dont voici une liste non exhaustive :

 

Les plus

Les moins

Extension verticale

  • laisse intacte la surface disponible en extérieure
  • idéal en ville où il reste peu de possibilité d’extension horizontale
  • peut permettre de répondre à certaines contraintes réglementaires
  • dans le cas d’une excavation, les travaux sont l’occasion d’assainir les fondations et la structure
  • une solution qui ne répond pas toujours à la configuration du foyer : enfants en bas âge, personnes âgées, PMR
  • l’intervention sur la toiture revient rapidement assez cher de par un besoin d’intervention lourd

Extension horizontale

  • permet un grand nombre de possibilités : véranda, extension bois, parpaings…
  • permet un vaste choix de surfaces
  • la véranda permet un apport de lumière considérable
  • la véranda offre en outre une superbe vue sur les extérieurs
  • vient directement empiéter sur les espaces extérieurs
  • il faut impérativement respecter la contrainte du coefficient d’occupation des sols
  • dans le cas d’une véranda, il faudra porter une attention particulière à l’isolation

Extension indépendante

  • permet un grand nombre de possibilités : véranda, extension bois, parpaings…
  • permet un vaste choix de surfaces
  • permet la création d’un espace totalement indépendant du reste du logement
  • peut requérir la mise en œuvre de travaux complémentaires, notamment pour alimenter le nouvel espace de vie en électricité et en eau
  • il faut impérativement respecter la contrainte du coefficient d’occupation des sols

La préparation du projet

Avant toute chose, une fois que vous avez commencé à définir les grandes lignes de votre projet, c’est-à-dire le choix du type d’extension, il vous faudra en passer par la préparation des plans de vos futurs espaces.

Dès lors, selon les cas, vous pourrez les réaliser vous-même ou vous en remettre à un architecte

Les réglementations et démarches administratives

Il existe nombre de données à connaître avant de mettre un projet à exécution. En voici une présentation sommaire.

Le secteur sauvegardé : un cas particulier 

Il est des zones dites “protégées” sur lesquelles il n’est pas possible de mettre en œuvre n’importe quel projet sans obtenir un accord préalable des Bâtiments de France et de leurs architectes.

Ces zones englobent généralement des monuments classés, mais peuvent aussi être liées à des centres historiques ou des rues typiques. Pour ces zones, le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur apporte des règles spécifiques.

Le respect du voisinage

Quand il est question de respect du voisinage, il est généralement fait référence à différents aspects que sont :

  • les limites séparatives qui peuvent se matérialiser par : 
    • un mur mitoyen aux deux propriétés : la construction verra alors une de ses façades déclarées mitoyenne
    • le cas échéant, il faudra observer une distance d’au moins 3 mètres avec la limite séparative du terrain
  • la notion d’ensoleillement de la propriété voisine :
    • dans le cas d’une construction très haute (à partir de 8 mètres de haut) : il faudra alors prévoir un éloignement équivalent à la moitié de la hauteur construite, soit au moins de 4 mètres
  • la notion de vue :
    • en vue droite : il est demandé un recul d’au moins 1.90 mètre (depuis l’extérieur de votre terrasse, le rebord extérieur d’un balcon ou le bord d’une fenêtre et la limite séparative)
    • en vue oblique : il est demandé un recul d’au moins 0.60 mètre (depuis le rebord extérieur d’un balcon ou le bord d’une fenêtre et la limite séparative)
  • les eaux de pluie
    • elles doivent être récupérées chez vous
    • elles ne devront pas être déversées sur la voie publique ou chez le voisin

Les autorisations de travaux

Avant même de lancer les travaux, il est impératif, pour des projets d’extension de maison, d’effectuer les demandes adaptées. 

En premier lieu, il est recommandé de se rapprocher du service urbanisme de la commune afin de connaître les règles applicables en termes de PLU et de coefficient d’occupation des sols notamment.

Voici quelques précisions en matière de déclaration de travaux ou de permis de construire :

Autorisations

Explications

Délais d’instruction

déclaration préalable de travaux

La déclaration préalable de travaux devra être déposée en mairie dès lors que l’apport de surface se situe entre 5 et 20 m², voire jusqu’à 40 m² , selon que la commune dispose ou non d’un PLU. 

En parallèle, la surface habitable totale ne devra pas être portée, à l’issue des travaux, à plus de 150 m².

Elle est réalisée via un document :

– Cerfa n° 13703*06 : ce cerfa vaut pour les travaux sans besoin de démolition préalable

– Cerfa n° 13404*06 : valable dans les autres cas de figure

Lors de la demande, un certain nombre de documents devront être annexés au dossier, à savoir :

– un plan de masse

– un plan de coupe

– un plan des toitures et des façades

– un plan du projet intégré dans son futur environnement

– des photos

Il faudra compter un délai d’attente d’un mois maximum avant de recevoir un retour de l’administration. Notez d’ailleurs que, en l’absence de réponse, le projet sera automatiquement accepté.

Si des pièces complémentaires sont demandées pour instruire le dossier, il faudra alors les transmettre dans les trois mois.

Si vous essuyez un refus de la part de l’administration pour votre projet, un recours par lettre recommandée sera possible dans les deux mois. Si le refus est confirmé, il y aura à nouveau un délai de deux mois pour saisir le tribunal administratif par lettre recommandée avec accusé de réception.

Concernant un dossier validé, l’autorisation de travaux est valable durant trois ans, renouvelable sur deux années.

permis de construire

La demande de permis de construire devra être déposée en mairie dès lors que l’apport de surface se situe au-delà de 20 m², voire 40 m² selon que la commune dispose ou non d’un PLU. 

Il sera également indispensable si la surface habitable totale est portée, à l’issue des travaux, à plus de 150 m².

Elle est réalisée via un document :

– Cerfa n° 13406*06 : ce cerfa vaut pour les travaux pour une maison individuelle ou ses annexes

– Cerfa n° 13409*06 : valable pour des travaux sur des constructions existantes

Lors de la demande, un certain nombre de documents devront être annexés au dossier, à savoir :

– un plan de situation du terrain

– un plan de masse

– un plan de coupe

– un plan des toitures et des façades

– une modélisation en 3D

– une notice d’explication

– un plan du projet intégré dans son futur environnement

– des photos

Il faudra compter un délai d’attente de deux mois maximum avant de recevoir un retour de l’administration. 

Les autres délais sont les mêmes que précédemment.

Ces autorisations, déposées en mairie, permettent la vérification du projet afin qu’il soit bien en adéquation avec les règles d’urbanisme applicables.

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