Acquérir une ancienne longère ou l’occuper depuis de nombreuses années déjà peut être une bonne raison pour envisager de la rénover. Que ce soit un simple relooking ou des travaux en profondeur, nos experts vous informent sur les différentes possibilités pour une rénovation de longère.
Le prix d’une rénovation de longère
Le prix d’une rénovation de longère s’appuie sur un certain nombre de critères. Il est donc assez difficile de donner des tarifs très précis. Toutefois, il reste possible de présenter des estimations selon le niveau de rénovation ou le type de travaux mis en œuvre.
Avant toute chose, sachez qu’un devis de professionnel tiendra notamment compte des éléments suivants :
- l’état de la longère : plus cette dernière sera abîmée et plus elle nécessitera de travaux.
- la surface de la longère : bien entendu, plus il y a de surface à rénover et plus le budget est élevé.
- les travaux à réaliser : du simple rafraîchissement à une rénovation lourde, les travaux engagés ne sont clairement pas les mêmes, et les budgets non plus.
- la qualité des matériaux et équipements : plus les matériaux et équipements retenus seront haut de gamme et plus les coûts seront élevés.
- la main d’œuvre et autres frais de services : entre les taux horaires pratiqués par les artisans et les éventuels honoraires de professionnels (architecte par exemple), les frais liés à l’intervention des spécialistes peuvent varier.
Le prix de rénovation de longère selon le niveau de rénovation
Selon le niveau de rénovation, le coût d’une rénovation de longère peut aller de seulement 250 € par m² à 2 000 € pour ce même m². Voici, donc, les différents niveaux possibles :
Niveau de rénovation | Prix au m² | Architecte |
légère | 250 à 500 € | non nécessaire |
partielle | 500 à 800 € | recommandé |
totale | 800 à 1 200 € | fortement recommandé |
lourde | 1 100 à 2 000 € | obligatoire |
Le prix de rénovation de longère selon sa surface en m²
Bien sûr, la surface à rénover aura une influence sur le budget global. Voici alors quelques indications, pour des matériaux de milieu de gamme, selon le niveau de rénovation, en rapport avec la surface à prendre en compte :
Rénovation | Légère | Partielle | Totale | Lourde |
sur 80 m² | 16 000 à 40 000 € | 40 000 à 72 000 € | 72 000 à 96 000 € | 96 000 à 160 000 € |
sur 100 m² | 20 000 à 50 000 € | 50 000 à 90 000 € | 90 000 à 100 000 € | 100 000 à 170 000 € |
sur 120 m² | 24 000 à 60 000 € | 60 000 à 108 000 € | 108 000 à 144 000 € | 144 000 à 240 000 € |
sur 150 m² | 30 000 à 75 000 € | 75 000 à 135 000 € | 135 000 à 180 000 € | 180 000 à 300 000 € |
Le prix de rénovation de longère selon le type de travaux engagés
Ensuite, il est possible de se faire une idée des frais à engager selon le type de travaux à mettre en œuvre. Voici quelques exemples de travaux possibles :
Exemples de rénovation | Prix moyens |
Etude d’ouverture de mur porteur par un BET | 2 000 à 5 000 € |
Ouverture de murs porteurs avec pose d’IPN | 5 000 à 10 000 € |
Réalisation de menuiseries sur-mesure | 2 000 à 10 000 € |
Démolition de cloisons de plâtre | 800 à 1 500 € |
Création de cloisons | 1 600 à 3 000 € |
Rénovation du système de chauffage | 5 000 à 25 000 € |
Création d’une verrière extérieure | 2 500 à 7 000 € |
Rénovation complète d’une salle de bains | 5 000 à 12 000 € |
Rénovation complète d’une cuisine | 3 000 à 15 000 € |
Les différents niveaux de rénovation de longère
Les niveaux de rénovation vu précédemment impliquent des travaux plus ou moins importants au sein de la longère. Voici, afin de vous permettre de mieux estimer celui qui vous conviendrait, un panel des travaux engagés selon le niveau de rénovation de longère :
Niveau de rénovation |
Détails des travaux à engager |
légère |
– poncer et vitrifier les sols – remplacer les papier-peints – refaire les peintures – ravaler les façades – remplacer un équipement sanitaire (douche, bain, évier, WC…) – faire une petite reprise électrique |
partielle |
En sus de la rénovation légère : – réaliser une réfection de la salle de bains ou de la cuisine – détruire une simple cloison |
totale |
En sus de la rénovation partielle : – réaliser une réfection totale de la cuisine et de la salle de bains – remplacer des huisseries – modifier ou créer des cloisons en plâtre – modifier l’électricité, la plomberie, les réseaux d’eau |
lourde |
En sus de la rénovation totale : – ouvrir, détruire, modifier ou créer un mur porteur – condamner ou créer une trémie – réaliser des reprises sur une charpente – refaire la couverture – modifier le plancher dans sa structure – refaire complètement les bâtis de fenêtres – refaire les fondations – reprendre la structure du bâtiment – reprendre les sous œuvre – déplacer un compteur (électricité, gaz) – revoir les évacuations (tout à l’égout, assainissement individuel) – réfection complète de la plomberie, de l’électricité et de l’isolation |
Les étapes à suivre pour une rénovation de longère
Lors d’une rénovation, il est indispensable de respecter un ordre de réalisation des travaux afin d’éviter que certains viennent créer des désordres sur ceux tout juste achevés. Par exemple, s’il est prévu de poser un parquet neuf ainsi que les peintures des murs et du plafond, il conviendra de commencer par les peintures afin de ne pas abîmer le parquet. Ainsi, si une rénovation de grande envergure est à réaliser, voici les différentes étapes à suivre :
Etapes de la rénovation |
Présentations rapides |
Démolition |
Après avoir vidé la longère, les opérations de démolition sont les premiers travaux à mettre en œuvre. Ce sera donc le moment d’ouvrir un mur porteur ou de supprimer des cloisons. La dépose de certains revêtements pourra aussi être effectuée à ce moment-là, de même que la suppression d’une cheminée et l’évacuation de la baignoire en fonte. Dans une longère possédant plusieurs niveaux (un rez-de-chaussée et un étage par exemple), il conviendra de commencer par le niveau supérieur. Cela évite en effet de salir à nouveau le rez-de-chaussée lors de l’évacuation des gravats. Si un mur porteur est ouvert ou supprimé, il faudra, dans le même temps, prévoir la mise en place d’un IPN afin de soutenir la structure. |
Gros œuvre |
Dans le gros œuvre, il est possible de penser à différents travaux tels que des reprises de fondation ou des rénovations/réparations de murs. Lors de ces travaux, il sera intéressant de contrôler l’état du bâti afin de s’assurer qu’il n’y a pas de désordres du type : – problème d’humidité – infiltration – présence de parasites… Le cas échéant, il sera indispensable de les résoudre moyennant des traitements adaptés. |
Réagencement |
Ensuite, vient le moment de repenser les différents espaces du logement. Pour ce faire, de nouvelles cloisons peuvent être installées afin de créer les espaces futurs. Selon le type de pièce ou de séparation souhaitée, il sera possible d’opter pour de la cloison BA13, des briques de verre, des carreaux de plâtre, du vitrage, etc. Cette étape sera propice à la mise en place des gaines et à la création des différentes évacuations nécessaires. Au besoin, il sera aussi possible de procéder à la création de saignées dans les parois laissées en l’état. |
Rénovation de la plomberie |
La plomberie est souvent un poste à étudier, notamment lorsqu’il est question de revoir la disposition des espaces de vie, notamment pour les pièces d’eau. Un simple déplacement de vasque requiert automatiquement de modifier les arrivées d’eau et les évacuations. |
Rénovation de l’assainissement |
S’il est ancien, il se peut que l’assainissement ne soit plus du tout aux normes ou, du moins, qu’il lui faille une petite rénovation. |
Rénovation de l’électricité |
Selon son état, l’électricité peut nécessiter quelques petits travaux de réadaptation aux nouveaux aménagements et/ou aux nouvelles fonctions prévues dans la longère. Mais une mise aux normes complète peut aussi se révéler indispensable. |
Rénovation du chauffage |
Les installations de chauffage peuvent aussi faire l’objet de cette rénovation. Que ce soit pour les remanier en fonction des nouvelles distributions de pièces ou pour passer à un équipement moins énergivore, des travaux seront nécessaires. |
Rénovation de l’isolation thermique |
Pour un confort optimal et un gain d’énergie en termes de chauffe, la longère devra être parfaitement isolée lors de sa rénovation. Cette isolation concerne aussi bien les murs que le toit, voire les planchers. Lors de ces travaux, il sera possible d’en profiter pour effectuer la rénovation de la charpente et de la couverture, voire l’aménagement des combles (et donc l’ajout d’ouvertures sur le toit), le ravalement de la façade, le remplacement des huisseries. |
Rénovation des murs |
Concernant les revêtements, il convient de commencer par les peintures (murs et plafonds), à moins que le sol ne requiert un ragréage préalable, auquel cas ce dernier sera fait avant de manière à éviter les dégradations liées à d’éventuelles projections de matière. |
Rénovation des sols |
Les revêtements de sol seront choisis selon la destination de la pièce et les goûts des occupants. |
Modernisation : – de la cuisine – des sanitaires |
Les espaces de type cuisine et sanitaires vieillissent généralement assez mal. Lors de la rénovation de la longère, il sera alors possible de revoir ces deux espaces avec des équipements plus modernes et fonctionnels, des couleurs plus tendance : – cuisine équipée avec îlot central donnant sur la pièce de vie – salle d’eau avec douche à l’italienne – WC indépendant Les meubles encastrés et autres dressings seront généralement installés dans le même temps. |
Les aides pour rénover une longère
Selon les travaux engagés lors de votre rénovation, certaines aides peuvent vous être accordées :
Type d’aide |
Présentation |
Bénéficiaires |
CEE (Prime Énergie) |
Le Certificat d’Économie d’Énergie est une aide pour permettre aux ménages de financer certains travaux en lien avec la rénovation énergétique. Sans condition de revenus, cette prime vise le financement de travaux par le biais de primes « Coup de pouce » (chauffage, isolation, thermostat avec régulation performante, rénovation globale…) |
– propriétaires – locataires – résidents à titre gratuit |
Aides de l’ANAH |
L’Anah œuvre pour l’amélioration de l’habitat privé avec des aides pour accompagner les travaux de rénovation énergétique. Dans ce cadre, l’Anah propose MaPrimeRénov’. Sur conditions de revenus, cette aide est calculée selon différents seuils, notamment pour des travaux d’isolation et de chauffage. |
– propriétaires – copropriétés |
TVA à 10 et à 5,5 % |
Deux taux réduits de TVA sont applicables en fonction des travaux mis en œuvre, à savoir : – le taux réduit de 10 % : il est appliqué sur les fournitures et la pose dès lors qu’elles sont réalisées par un professionnel. – le taux réduit de 5,5 % : il est associé aux travaux d’amélioration des performances énergétiques, ainsi qu’aux dépenses associées à ces travaux. Pour en bénéficier, les travaux en question doivent être réalisés au sein d’un logement principal ou secondaire construit depuis au moins deux ans. |
– propriétaires – locataires – résidents à titre gratuit |
Chèque énergie |
Chaque année, le chèque énergie est attribué pour payer une facture de rénovation énergétique |
– foyers jugés les plus modestes |
Aides de la caisse de retraite |
La caisse de retraite peut aider au financement de travaux de rénovation ou d’adaptation PMR du logement tels que les travaux d’accessibilité du logement, l’isolation thermique, l’aménagement des sanitaires et toilettes, le changement de revêtement de sols ou encore la motorisation des volets roulants. |
– retraités de l’État ou du régime général éligible à “Pour bien vieillir chez soi” |
L’éco-prêt à taux zéro peut permettre de financer des travaux. Sans conditions de ressources, il faut toutefois que le logement visé ait été construit depuis plus de 2 ans et qu’il s’agisse de la résidence principale. |
– propriétaires occupants – copropriétaires occupants – bailleurs |
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Aides des collectivités locales |
D’autres aides locales peuvent être accordées par les collectivités territoriales : – subventions – chèques énergie – éco-chèques |
Les démarches administratives
Pour rénover une longère, certains travaux requièrent d’effectuer quelques démarches administratives. Dans un premier temps, il faut se pencher sur les notions suivantes :
- Cas d’une longère ancienne classée monument historique :
- Une demande d’autorisation de travaux doit être soumise à la Conservation régionale des monuments historiques de la Direction régionale des affaires culturelles associée.
- Il faudra alors avancer main dans la main avec un architecte du patrimoine présentant au moins 10 années d’expérience.
- Cas d’une longère ancienne située en secteur protégé :
- Un architecte des bâtiments de France doit être obligatoirement consulté si une modification de l’aspect extérieur est prévue.
- Cas d’une longère ancienne non située en zone protégée :
- Pas de démarche particulière, sauf en cas de modification de l’aspect extérieur (voir le PLU et faire une déclaration de travaux) ou d’agrandissement (faire une déclaration de travaux ou une demande de permis de construire selon la surface ajoutée).
Pourquoi rénover sa longère ?
Il existe différentes raisons de rénover une longère. Voici les plus courantes :
- Pallier un non-achat :
- Rénover sa longère est plus économique qu’acheter un autre bien.
- Répondre à un achat :
- Au contraire, lors de l’achat d’une ancienne longère, la rénover permettra de s’y sentir bien, adaptée à votre usage, et de la rendre confortable et bien pensée.
- Ceci peut aussi être pensé plus tard, après plusieurs années d’occupation des lieux, afin de trouver plus de confort et d’améliorer les performances énergétiques.
- Augmenter la valeur du bien :
- Que ce soit pour une vente à court ou moyen terme, des travaux de réfection apportent une valeur ajoutée.
- Pour garantir votre sécurité :
- Entre la pose d’huisseries plus sécurisées et la mise aux normes électriques, il vous faut un logement limitant les risques.
Dans tous les cas de figure, il vous faudra vous demander si vous souhaitez conserver l’aspect authentique de votre longère ou lui offrir un look plus contemporain.
Quelle est la durée d’une rénovation ?
Pour rénover votre longère, la durée de rénovation sera à la fois fonction de la surface à prendre en charge, mais aussi du niveau de rénovation recherché. Voici une idée de base, en nombre de semaines, à ce sujet :
Surfaces | Rénovation légère | Rénovation totale | Rénovation lourde |
100 à 130 m² | 8 | 9 | 10 |
140 à 180 m² | 9 | 10 | 11 |
180 à 220 m² | 10 | 11 | 12 |
FAQ
Bonjour, j’envisage de rénover une longère, mais je me demande comment bien préparer ce projet. Avez-vous des conseils ?
Dans un premier temps, pour préparer un projet de rénovation, il est bien de réaliser un “état des lieux”. Cela permet de pointer ce qui va et ce qui ne va pas, que ce soit en termes de look, de besoin et de sécurité. Pour ce faire, il est possible de se poser différentes questions. Parmi elles se trouvent notamment les suivantes :
Dans quel état sont la plomberie et l’électricité ?
Quel est le moyen de chauffage ? Est-il assez performant ?
L’isolation est-elle suffisante, que ce soit au niveau des murs, de la toiture, des huisseries et des planchers bas ?
Dans quel état sont la charpente et la couverture ?
Les fondations et la structure sont-ils en bon état ?
La distribution des pièces correspond-elle aux attentes ?
Comment bien gérer des travaux de rénovation ?
Pour bien gérer votre chantier, il faudra en passer par un certain nombre d’étapes. La première sera de définir les travaux à mener et obtenir les devis. Une fois cela fait, il reste encore à établir un planning précis des travaux en programmant les interventions de chaque corps de métier. Ce planning devra également être validé par l’ensemble des professionnels sollicités. En cas de retard ou d’aléas sur le chantier, ce planning devra être mis à jour et à nouveau validé par tous. Durant les travaux, il convient aussi de réserver une zone dédiée aux livraisons de matériels et à leur stockage. Tout au long des travaux, il faudra s’assurer que tout se déroule correctement et qu’aucun défaut et aucune erreur ne sont présents. Le cas échéant, il faudra en discuter au plus vite avec le professionnel concerné. Enfin, à l’issue des travaux de chaque corps de métier, il faudra faire un “état des lieux” et dresser un bilan de fin de chantier. Ce sera l’occasion d’apporter des réserves, s’il y en a, afin de vous couvrir en cas de problème ultérieur.
Comment est-ce que je peux réussir à relooker un peu une maison de type rustique sans perdre de son âme ?
Si votre objectif est de lui redonner un peu de pep’s, vous pouvez miser sur quelques touches de couleur, que ce soit un tapis, des luminaires ou encore des objets décoratifs. En effet, les couleurs donnent de la vie et du charme. En outre, cela fera ressortir les éléments naturels de votre maison.