Votre logement dispose d’une étiquette énergétique peu valorisante ? Votre statut de propriétaire bailleur vous oblige à modifier les performances de vos biens destinés à la location ? Et si vous faisiez quelques travaux pour passer d’une classe énergétique à une autre ? Découvrez nos recommandations d’experts et lancez-vous dans les économies d’énergie !
Les principaux travaux pour passer d’une classe énergétique à une autre
Pour améliorer le DPE d’un logement, il est recommandé de commencer par certains types de travaux. Nous vous proposons donc de découvrir immédiatement quels sont les travaux pour passer d’une classe énergétique à une autre.
Dans la pratique, trois grands postes de travaux de rénovation énergétique peuvent être mis en œuvre pour augmenter drastiquement les performances énergétiques d’un habitat et, par conséquent, réduire la consommation d’énergie.
L’isolation : murs, toit et ouvertures
Lorsqu’il ne bénéficie pas d’une isolation correcte, un logement peut subir jusqu’à 30 % de déperdition de chaleur.
Dès lors, commencer par faire des travaux d’isolation est impératif avant d’envisager d’autres travaux d’amélioration. Pour ce faire, il faut se pencher sur les divers points stratégiques pouvant être isolés, à savoir les murs périphériques, les combles ou la toiture, les sols, les ouvertures (baies vitrées, fenêtres, portes, etc.).
Point à isoler | Technique d’isolation | Prix au m² | |
murs périphériques | isolation par l’intérieur | autour de 55 € | |
isolation par l’extérieur | 100 à 230 € | ||
combles perdus | obtenez plus de détail sur le Prix pour l’isolation de combles perdus de 100 m² | 15 à 70 € | |
toiture | isolation par l’intérieur (sous les rampants pour les combles perdus ou aménageables) | 40 à 80 € | |
isolation par l’extérieur (dans le cas de combles aménagés ou aménageables) | 100 à 300 € | ||
sols | sans vide sanitaire | 40 à 50 € | |
avec vide sanitaire | 20 à 30 € | ||
ouvertures | double vitrage | classique | autour de 160 € (hors pose) |
argon | autour de 280 € (hors pose) | ||
isolation renforcée | autour de 220 € (hors pose) | ||
triple vitrage (pour les zones particulièrement exposées au froid) | lame d’air | 130 à 150 € (hors pose) | |
argon | 200 à 250 € (hors pose) | ||
krypton | plus de 400 € (hors pose) |
Le chauffage
Le second poste de travaux à voir rapidement pour améliorer les performances énergétiques d’un logement porte sur les équipements de chauffage. En effet, le chauffage est une source conséquente de gaz à effet de serre et peut aussi être très énergivore.
Pour disposer d’un système plus respectueux et donc plus écologique, mais aussi moins énergivore et donc plus économique, il est possible de se tourner vers différentes technologies.
Solutions de chauffage | Déclinaisons possibles | Prix |
pompe à chaleur | air/air | 8 200 à 10 500 € |
air/eau | 7 500 à 14 500 € | |
sol/eau | 10 000 à 40 000 € | |
eau/eau | ||
chaudière biomasse | à bûches | 10 000 à 20 000 € |
à plaquettes | 10 000 à 20 000 € | |
à granulés | 8 000 à 25 000 €, voire plus |
Notez que, pour ces équipements, hormis la pompe à chaleur air/air, il vous sera possible de vous raccorder à votre système de chauffage central existant, en remplacement de votre ancienne chaudière.
La ventilation
Enfin, le troisième grand poste de rénovation énergétique pouvant clairement impacter votre classement DPE porte sur la ventilation. Un logement nécessite d’être correctement ventilé afin de bénéficier d’un air sain et propre en tout temps.
Au-delà de l’aspect sanitaire (un air moins pollué et moins humide), la ventilation permet, en faisant baisser le taux d’humidité, de faciliter le travail du système de chauffage qui sera ainsi moins énergivore.
Solutions de ventilation | Déclinaisons possibles | Prix | |
ventilation mécanique contrôlée | simple flux | classique | 540 à 1 200 € |
autoréglable | 600 à 1 200 € | ||
hygroréglable | 1 000 à 1 750 € | ||
double flux | simple | 3 500 à 9 000 € | |
statique | à partir de 3 500 € | ||
thermodynamique | à partir de 7 000 € | ||
puits provençal (ou canadien) | 4 000 à 12 000 € |
Pourquoi faire des travaux de rénovation énergétique ?
L’intérêt de faire des travaux de rénovation énergétique sont multiples :
- amélioration du confort des occupants ;
- réduction des dépenses énergétiques ;
- plus grand respect de l’environnement…
De plus, la loi climat et résilience du 22 août 2021 va peu à peu obliger les propriétaires occupants, mais aussi les propriétaires bailleurs (ceux qui louent les logements) à effectuer des travaux lorsque les biens immobiliers présentent une classe F ou G sur le DPE (Diagnostic de Performance Energétique).
Plus concrètement, les articles 41 et 42 de cette loi obligent les propriétaires et bailleurs à sortir de la passoire énergétique par le biais de travaux de rénovation énergétique. Ces travaux devront être mis en œuvre, au plus tard, d’ici fin 2028.
En outre, depuis le 1er janvier 2023, les logements classés G ne peuvent plus être proposés à la location. Puis, lors d’un renouvellement de bail, le loyer ne pourra être revu à la hausse et le locataire aura la possibilité d’exiger la réalisation de travaux de rénovation énergétique.
La réalisation du DPE
Le DPE est un diagnostic devant obligatoirement être effectué, s’il n’a jamais été fait auparavant, afin de pouvoir vendre ou louer un bien immobilier. Ce diagnostic doit en effet être fourni aux futurs propriétaires afin de les informer des performances énergétiques et des éventuels travaux à mettre en œuvre pour améliorer cette performance, mais aussi aux locataires pour qu’ils aient une idée de la facture énergétique possible du logement visé.
Les critères énergétiques
Pour réaliser un DPE, les professionnels s’appuient sur différents critères, à savoir l’isolation actuelle du logement, son bâti, le type d’ouverture (notamment les fenêtres), les équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire, les surfaces vitrées, etc.
A savoir
Un logement préalablement classé en D, E, F ou G qui affiche une consommation énergétique de 331 kWh ou plus par m² et par an doit faire l’objet d’un nouvel audit avant sa vente.
Par ailleurs, passer d’une classe F à une classe D permet de réaliser environ 50 % d’économie d’énergie et de réduire d’autant les émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, la classe A met en valeur les logements particulièrement peu énergivores.
Le classement DPE
Afin de clore ce sujet, nous vous proposons de découvrir à quoi correspond chaque classe du DPE.
Classes du DPE |
Présentations |
Détails en chiffres |
|
A |
– logements “propres” – recours à des énergies renouvelables – très bonne isolation – bâtiment exceptionnellement économe en énergie |
émissions annuelles par m² |
moins de 5 kg eq CO2 |
consommation annuelle par m² |
moins de 50 kWh |
||
consommation annuelle pour 100 m² |
moins de 250 € |
||
B |
émissions annuelles par m² |
6 à 10 kg eq CO2 |
|
consommation annuelle par m² |
entre 51 et 90 kWh |
||
consommation annuelle pour 100 m² |
entre 250 et 500 € |
||
C |
– logements de performances énergétiques standard – impact écologique moyen – rénovations envisageables mais pas indispensables |
émissions annuelles par m² |
11 à 20 kg eq CO2 |
consommation annuelle par m² |
entre 91 et 150 kWh |
||
consommation annuelle pour 100 m² |
entre 500 et 750 € |
||
D |
– logements plutôt énergivores – performance énergétique médiocre – souvent des logements anciens : construits avant 1975 – rénovations énergétiques nécessaires |
émissions annuelles par m² |
21 à 35 kg eq CO2 |
consommation annuelle par m² |
entre 151 et 230 kWh |
||
consommation annuelle pour 100 m² |
entre 750 et 1 150 € |
||
E |
émissions annuelles par m² |
36 à 55 kg eq CO2 |
|
consommation annuelle par m² |
entre 231 et 330 kWh |
||
consommation annuelle pour 100 m² |
entre 1 150 et 1 650 € |
||
F |
– très mauvaise performance énergétique – grosse consommation annuelle – logements “passoires thermiques” – très polluants – rénovations énergétiques importantes et indispensables |
émissions annuelles par m² |
56 à 80 kg eq CO2 |
consommation annuelle par m² |
entre 331 et 450 kWh |
||
consommation annuelle pour 100 m² |
entre 1650 et 2 250 € |
||
G |
émissions annuelles par m² |
plus de 80 kg eq CO2 |
|
consommation annuelle par m² |
plus de 450 kWh |
||
consommation annuelle pour 100 m² |
supérieure à 2 250 € |
Les aides possibles pour la rénovation énergétique
Pour aider les propriétaires à atteindre de meilleurs classements en termes de performances énergétiques, mais aussi pour leur permettre d’atteindre un meilleur confort tout en réduisant la facture énergétique, différents dispositifs d’aide ont été mis en place.
Il est ainsi possible de prétendre à :
- La Prime Énergie est destinée à tous les ménages sous conditions de ressources et selon les travaux engagés.
- Ma Prime Rénov’ répond aux mêmes critères que la précédente et peut être cumulée avec elle.
- Ma Prime Rénov’ Sérénité est dédiée aux ménages “modestes”.
- L’éco PTZ est un prêt non assorti d’intérêts bancaires.
- Le chèque énergie est calculé selon les revenus fiscaux et vise les ménages aux ressources modestes.
- La TVA réduite à 5,5 %.
- Les aides des collectivités locales.
FAQ
Comment dois-je interpréter la classe énergétique de mon logement ?
Pour comprendre la classe énergétique d’un logement, il faut se pencher sur la lettre attribuée par les experts via le DPE (Diagnostic de Performance Energétique). Sachez d’ores et déjà que plus votre logement se rapproche du A et plus il est économe et respectueux. A contrario, plus il se rapproche du G, le classement allant de A à G, et plus il est énergivore et polluant.
Je pense à acheter un logement et je me demande quelle classe énergétique privilégier. Avez-vous des recommandations à ce sujet ?
Tout va, en réalité, dépendre de votre projet. En effet, il y a deux grandes options, à savoir :
- choisir de se tourner vers un logement neuf avec une étiquette énergétique la plus favorable possible : cela évite d’avoir à faire des travaux à plus ou moins court terme tout en permettant d’avoir un logement économe sur le long terme
- choisir d’acheter un logement ancien avec une mauvaise étiquette énergétique : il sera bien moins cher à l’achat, mais des travaux seront à prévoir assez rapidement pour le rendre moins énergivore
Est-ce que le DPE est obligatoire pour une vente ?
Tout à fait. Un DPE est un diagnostic qui doit pouvoir être fourni lors de la vente d’un bien immobilier. Ce diagnostic, s’il existe, devra dater de moins de 10 ans, à défaut, il faudra en refaire un.