La chape est une couche qui prépare un sol à recevoir un revêtement. Elle se décline en divers formats tels que la chape de béton fluide, isolante, sèche… Découvrez comment faire une chape et le prix de la chape au m².

Prix de la chape
Le prix de pose d’une chape s’étend de 20 à 50 € du m². Plus précisément, voici les éléments tarifaires à connaître :
Modèle de chape | Prix au m² en fourniture et pose | Prix de pose |
chape de carreleur ou traditionnelle | 40 à 60 € | 25 à 30 € |
chape fluide ou liquide | 20 à 60 € | 20 à 30 € |
chape sèche | 50 à 100 € | 25 à 35 € |
chape allégée | 40 à 80 € | 25 à 30 € |
chape de ragréage | 30 à 55 € | 25 à 30 € |
chape de ravoirage | 25 à 60 € | 25 à 30 € |
chape flottante | 20 à 60 € | 25 à 30 € |
chape armée | 50 à 80 € | 25 à 30 € |
chape de béton ciré | 115 à 250 € | 25 à 50 € |
Les tarifs de chape données ci-dessus sont estimatifs puisque le prix final dépend de plusieurs facteurs :
- L’état du support : une dalle structurellement instable devra être remplacée (il est inutile de couler un mortier sur une plateforme qui serait mal conçue).
- Les défauts à rattraper : alors qu’un simple ragréage suffit à corriger de petits défauts, une chape épaisse devra être mise en œuvre pour compenser les défauts plus importants.
- L’épaisseur du mortier : 3 cm minimum.
- La réalisation : auto construction, entreprise.
- Le tarif des matières premières : variables selon le secteur géographique, mais aussi selon le comportement du marché.
La chape : une couche qui régularise un sol
La chape régularise un sol
La chape est une couche technique servant à aplanir un sol (dalle béton ou plancher). Elle est indispensable lorsque le support présente des irrégularités (trou, fissure, différence de niveau) et est mise en œuvre avant l’installation d’un revêtement de sol. Elle est également utilisée pour enrober les gaines ou les tuyaux d’un plancher chauffant.
Le plus souvent conçues à partir de mortier, les chapes peuvent toutefois présenter des variantes afin de répondre à des besoins particuliers. L’apport d’un expert est alors indispensable pour retenir la chape qui saura le mieux répondre aux attentes et offrir les meilleures performances possibles.
Modèle de chape | Présentations | Epaisseur | |
chape de carreleur | La chape traditionnelle est constituée d’un mélange de ciment, d’eau et de sable. On l’appelle également chape de carreleur ou chape maigre.
La chape de carreleur est assez compliquée à mettre en œuvre comparativement à la chape sèche ou fluide. En effet, elle consiste à :
On pourra également ajouter une couche isolante pour améliorer l’isolation thermique du sol. La chape ainsi créée portera le nom de « chape flottante » par opposition à la chape adhérente (chape directement coulée sur le support). Avantages : connue de tous les professionnels de la maçonnerie, la chape traditionnelle permet la création d’une pente, ne requiert pas nécessairement l’intervention d’un camion-toupie et peut rester nue. |
– chape adhérente : au moins 30 mm (hors ravoirage)
– chape désolidarisée : 50 mm, voire, localement, 40 mm – chape sur isolant SC1 : 50 mm, voire, localement, 40 mm ou 60 mm, voire, localement, 45 mm – chape sur isolant SC2 : 60 mm, voire, localement, 45 mm |
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chape fluide ou liquide | La chape fluide est un mortier autonivelant fluide qui est mis en œuvre par pompage.
Elle est plus rapide à mettre en œuvre qu’un mortier traditionnel et garantit une excellente planéité. De plus, elle assure un bon enrobage des gaines et des tuyaux d’un plancher chauffant, ce qui améliore leur performance. Ce type de chape est élaboré en centrale à partir de liant, de sable, d’adjuvants spécifiques et d’eau. La livraison se fait par camion-toupie avec système de pompage intégré. Les avantages de ce type de chape sont multiples. Ce mélange est autolissant, ce qui permet une grande facilité en termes de mise en œuvre, mais aussi de nivelage (pas d’intervention humaine). Par ailleurs, en raison de sa forme fluide, la chape vient parfaitement enrober les éléments du sol et s’étale jusque dans le moindre recoin, même inaccessible. Enfin, une telle chape est compatible avec les principes de chauffage par le sol et propose des performances optimales en termes de baisse et de montée en température. – La chape anhydrite (sans ciment) Avantages : presque pas de retrait, requiert moins de joints de dilatation, très grande conductivité thermique, pas besoin de produit de cure. Inconvénients : très long temps de séchage, incompatible avec le plancher rayonnant électrique, requiert un revêtement de finition. – La chape fluide en ciment Avantages : séchage relativement rapide. Inconvénients : requiert un produit de cure et plus de joints de dilatation et de fractionnement |
– plancher chauffant hydraulique : au moins 30 mm par dessus le tube
– plancher chauffant électrique : 50 (isolant SC1) à 60 mm (isolant SC2) |
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chape sèche | La chape sèche se présente sous la forme de plaques et se compose de granulats secs recouverts de panneaux (particules, plâtre, gypse). Elle peut être installée sur un sol en bois ou en béton, mais aussi sur un isolant en nid d’abeille ou un lit de granulés. Ses intérêts sont multiples.
– Elle est légère (densité de 300 – 400 kg/m3) et donc adaptée à une rénovation de comble. – Elle est rapide à mettre en œuvre : elle ne nécessite pas de temps de séchage, contrairement à un mortier. – Elle est isolante : acoustique et thermique. – Elle est compatible avec certains principes de planchers chauffants (électriques et hydrauliques). Seulement, elle est relativement onéreuse : son prix est plus élevé que celui d’une chape allégée. Avantages : réduction du risque de ragréage sur un sol en bois, mise en œuvre très rapide, pas de besoin de pompage, système polyvalent, très écologique. |
20 à 150 mm | |
chape allégée | La chape allégée n’est autre qu’une chape traditionnelle dans laquelle on intègre des granulats légers (argile ou roche expansée, billes de polystyrène ou copeaux de bois). En plus d’être légère (110 kg/m²), la chape allégée présente des atouts en matière d’isolation.
Cette chape est idéale pour l’aménagement des combles, puisqu’elle ajoute un faible surpoids. |
40 à 50 mm | |
chape de ragréage | L’objectif de la chape de ragréage est de rattraper les petites irrégularités d’un sol. Elle devra donc être la plus fine possible.
Généralement autonivelant et autolissant, le ragréage offre une surface parfaitement lisse et plane. Il est donc la solution idéale avant la pose d’un revêtement de sol ne tolérant pas les imperfections. |
jusqu’à 30 mm | |
chape de ravoirage | Le rôle d’un ravoirage est de venir enrober les canalisations et autres gaines techniques. Ce type de chape peut être, selon les besoins, standard ou allégé (via l’ajout de billes de polystyrène).
Un ravoirage ne peut accueillir un revêtement et devra donc être associé à un ragréage ou une chape. |
au moins 40 mm | |
chape flottante | Une chape flottante est systématiquement armée et n’est pas coulée à même la dalle. En effet, avant sa mise en œuvre, il faudra installer un lit de sable, un film plastique ou un isolant. De plus, il faudra aussi prévoir des bandes de désolidarisation avec les parois verticales.
Idéal pour obtenir de meilleures performances d’isolation acoustique, ce type de chape est également posé de manière quasi systématique en présence d’un plancher chauffant (notamment en raison du besoin associé d’isolation SC1 ou SC2). |
au moins 50 mm | |
chape armée | Une chape est armée, à savoir associée à des renforts (treillis métallique, treillis souple ou fibres), de manière à être plus résistante face aux problèmes de fissuration. Le plus souvent, ce sont les chapes minces ou flottantes qui sont concernées. | au moins 30 mm | |
chape de béton ciré | La chape de béton ciré est, en réalité, un béton millimétrique mixé avec des polymères. Autolissant, ce type de chape permet un rendu parfait avec une épaisseur minime.
Pour une bonne durée de vie, il faudra que la pose soit réalisée sur une chape traditionnelle de très bonne qualité |
5 mm | |
chape isolante | On nomme chape isolante une chape qui améliore les performances thermiques d’un sol.
Ce peut-être :
Notons que les déperditions thermiques sont souvent prises en compte dans la conception des murs et de la toiture d’une maison, mais on oublie souvent l’isolation du sol qui est également une importante source de perte énergétique. |
selon le type de chape retenu |
Comment faire une chape ?
A présent, nous allons détailler comment faire une chape sachant que la technique diffère selon le type de chape attendu.
La pose d’une chape maçonnée (traditionnelle ou légère)
La chape traditionnelle est appliquée en intérieur comme en extérieur. Dans tous les cas, on procède comme suit :
On contrôle que la dalle soit saine : il est inutile d’appliquer un mortier sur une dalle estropiée.
- On nettoie le support : en particulier ce qui pourrait nuire à l’adhérence (huiles, etc.).
- On positionne des règles de guidage de façon à tirer le mortier tout en s’assurant que les guides soient de niveau.
- On fabrique le mortier à la bétonnière : cela requiert un certain tour de main pour ne pas créer de grumeaux.
- On étale le mortier.
- On égalise avec une règle du maçon. Pour cela découper le mortier à la règle par petits mouvements droite / gauche.
- On lisse à la taloche pour serrer les grains et éviter la friabilité du sol.
En complément, vous pouvez renforcer la chape avec un treillis ou des fibres.
La pose d’une chape sèche
La pose d’une chape sèche est très différente. Elle consiste à assembler un ensemble constitué de granulats légers et de plaques rigides. L’installation s’effectue comme suit :
On pose un film anti-fluage pour éviter que les petites granules ne traversent le plancher.
- On déverse les granules : compter ~10 litres /m²/ cm d’épaisseur.
- On met des tasseaux de repère.
- On égalise les granules à la règle du maçon.
- On pose une première rangée de panneaux en joints décalés.
- On pose une deuxième rangée de panneaux, collés.
La pose d’une chape fluide
Contrairement aux autres chapes qui peuvent s’appliquer en autoconstruction, la chape fluide est nécessairement appliquée par un professionnel agréé appelé chapiste. L’installation d’une chape fluide consiste à :
Poser une couche d’accroche (chape adhérente) ou un film polyane.
- Poser des joints de quelques millimètres tout autour de la surface à couler afin qu’ils reçoivent les contraintes de dilatation de la chape.
- Placer les armatures.
- Poser des piges (repères pour contrôler le niveau).
- Bien fixer les gaines et les canalisations qui vont être recouvertes par la chape.
- Couler le mortier à l’aide d’une pompe à mortier.
Notez qu’il existe également des chapes fibrées qui permettent d’obtenir une résistance mécanique plus importante.
La pose d’une chape selon la technique de réalisation
Par ailleurs, la technique de réalisation joue également sur la mise en oeuvre à appliquer :
Technique de réalisation | Chapes | Mise en oeuvre |
adhérente | traditionnelle
liquide armée |
– technique la plus courante, il est question d’une pose directement sur la dalle
– il est conseillé d’appliquer un primaire d’accroche – des joints de dilatation sont mis en place selon les besoins et la configuration des lieux – le mortier peut être étalé à la main ou être simplement pompé s’il est fluide et autonivelant |
désolidarisée | traditionnelle
liquide |
– pose sur un film de désolidarisation : c’est une chape flottante
– installer un film plastique (souvent du polyane) – procéder ensuite comme pour la chape adhérente |
flottante | traditionnelle
liquide |
– installer une épaisseur d’isolant (sous la forme de panneaux) sur la dalle ou le plancher
– procéder ensuite comme pour la chape adhérente : le plus souvent, ce type de chape fait appel à un mortier fluide |
Demander un devis pour estimer le prix d’une chape
La chape est un élément clé qui conditionne la réussite d’un revêtement de sol. En particulier, si elle est négligée, le revêtement peut fissurer, puisqu’elle joue un rôle d’amortisseur. Alors, autant soigner cette sous-couche.
Et puisqu’elle est technique, vous pouvez confier sa réalisation à un maçon ou un chapiste. Notez que certains chapistes proposent une formule intermédiaire entre l’auto-construction et la pose complète. Celle-ci consiste à former le client et à lui donner tous les accessoires nécessaires pour qu’il puisse poser une chape. De son côté, le client pose lui-même sa chape et assure la commande des matières premières.
Quoi qu’il en soit, vous pouvez demander un devis pour :
- Poser une chape, en vue de réajuster un sol, l’aplanir ou enrober les tuyaux d’un plancher chauffant.
- Obtenir un prix pour un chantier partiellement géré par vos propres moyens.
Après tout, demander un devis est un bon moyen pour obtenir une proposition de prix et sélectionner l’entreprise la plus compétente.
FAQ
Quelle est l’épaisseur idéale pour une chape ?
L’épaisseur d’une chape est fonction de son type et de la technique de mise en œuvre. Toutefois, il est possible de dire que, en moyenne, une chape fait une épaisseur comprise entre 30 et 60 mm.
Quelle est l’épaisseur la plus haute possible pour une chape ?
En règle générale, les chapes peuvent faire jusqu’à 60, voire 80 mm d’épaisseur, notamment dans le cas d’une chape associée à un chauffage par le sol. Dans le cas de la chape sèche, il est même possible d’aller jusqu’à 150 mm.
Je prévois la pose d’un système de chauffage par le sol. Quelle est la chape la plus adaptée ?
En présence d’un système de chauffage par le sol, il est effectivement important de sélectionner un principe de chape compatible. Une des meilleures options actuelles de par ses grandes qualités est, sans conteste, la chape fluide, dans sa version anhydrite (à savoir sans ciment).
Quelle est la différence entre une dalle et une chape ?
La différence est très simple. La dalle béton est clairement un élément structurel de la construction. La chape, quant à elle, permet d’apporter une base adaptée à la pose de divers revêtements de sol, mais aussi à enrober les systèmes de chauffage par le sol. Par ailleurs, sans dalle, il est impossible de poser une chape.