Afin de vous accompagner dans vos projets, nous vous proposons un guide sur le coût de rénovation d’une maison de 150 m². Du sol au plafond, nous vous donnons des indications quant à ce que vous pourrez prévoir en termes de travaux et les fourchettes tarifaires associées.
Le coût global de rénovation d’une maison de 150 m²
Selon le niveau de rénovation du logement, la dépense sera plus ou moins importante. Il est ainsi possible de catégoriser le coût de rénovation d’une maison de 150 m² selon trois niveaux.
En termes de prix, voici ce à quoi vous pouvez déjà vous attendre :
Coût selon le degré de rénovation |
unitaire |
pour 150 m² |
rénovation de base |
200 à 600 € le m² |
30 000 à 90 000 € |
rénovation partielle |
600 à 1 100 € le m² |
90 000 à 165 000 € |
rénovation totale |
1 000 à plus de 1 500 € le m² |
150 000 à plus de 225 000 € |
La rénovation de base
Les travaux de rénovation les plus simples et les moins onéreux portent le plus souvent sur un relooking. Dès lors, il est question de revoir les revêtements, depuis le sol au plafond en passant par les murs, afin de redonner une nouvelle vie à vos espaces et de leur choisir des styles plus en adéquation avec la tendance du moment ou vos goûts personnels.
Et ce rafraîchissement peut également bénéficier à certains mobiliers, notamment ceux de la cuisine, pour lesquels il existe des peintures dédiées ou encore des kits spécialement pensés pour les rénover facilement.
Les différentes poignées du logement peuvent également être remplacées par des modèles plus modernes (portes, fenêtres, placards…), de même que la robinetterie de la salle de bains et de la cuisine.
Dans les cas les plus poussés de ce type de rénovation légère, il sera également possible de prévoir de menus travaux d’électricité et de plomberie, voire de couverture si quelques ardoises ou tuiles sont en défaut.
La rénovation partielle
S’il faut aller un peu plus loin dans la rénovation, il sera alors possible d’ajouter aux précédents travaux des interventions au niveau de la plomberie et de l’électricité afin de réaliser une reprise partielle de la première et une mise aux normes de la seconde.
Ce sera le moment de revoir l’isolation du logement de manière à disposer d’un habitat plus performant, plus économique et plus confortable.
Au besoin, c’est dans le cadre d’une rénovation partielle que certains équipements sanitaires (bain, douche…) ou gros électroménagers (four, réfrigérateur…) sont remplacés par des modèles plus adaptés aux habitudes du foyer, plus économes, plus designs…
La rénovation totale
Enfin, les travaux les plus lourds feront partie de la rénovation totale de la maison. Dans ce cas, l’intégralité de la plomberie et de l’électricité sera remise aux normes actuelles.
Ce sera l’occasion de revoir la distribution des espaces au sein du logement, de remplacer les ouvertures par des versions plus modernes et plus isolantes et de réaliser tous les travaux de gros œuvre nécessaires, dont ceux portant sur la toiture.
Parfois, une nouvelle pièce d’eau pourra être créée ou un remaniement complet de la cuisine pourra être réalisé.
Le coût d’une rénovation : le détail
Lors de la phase de travaux, il faudra procéder dans un ordre établi afin qu’une rénovation sur un poste ne vienne pas détériorer la phase précédente.
Dès lors, il est judicieux de commencer par le gros œuvre, puis de poursuivre avec le second œuvre et enfin les finitions.
Le gros œuvre
Le gros œuvre, en rénovation, porte sur des postes qui interviennent sur la structure même de la maison. Pour ces opérations, il sera très fortement recommandé de s’en remettre à un expert en la matière afin de ne pas fragiliser l’ensemble et, voire, dans le pire des scénarii, son logement s’écrouler.
Voici quelques idées de prix pour les travaux les plus courants :
Prix |
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unitaire |
pour 150 m² |
|
ouvrir un mur |
1 000 à 5 000 € |
selon projet |
remettre la charpente en état |
50 à 250 € le m² |
7 500 à 12 500 € |
rénover la couverture (tuiles, ardoises) |
50 à 200 € le m² |
7 500 à 10 000 € |
raccorder le logement au tout-à-l’égout |
200 à 350 € le ml |
selon distance maison / réseau urbain |
Ouvrir un mur
Que ce soit pour créer une nouvelle baie vitrée ou pour réunir deux espaces du logement, les travaux d’ouverture d’un mur ne seront pas les mêmes selon la nature de ce mur. En effet, de la simple cloison en placo au mur porteur en moellon, la difficulté et les mesures de sécurité à mettre en œuvre seront totalement différentes.
Dans le cas d’un mur porteur, le travail devra faire l’objet, au préalable d’une parfaite sécurisation du chantier par le biais de la pose d’étais notamment. Par ailleurs, il sera indispensable de prévoir une poutre afin de porter la structure à l’issue des travaux. C’est cette poutre qui devra effectivement garantir le bâti au-dessus de la partie qui aura été ouverte. Des informations plus détaillées vous sont proposées sur Ouverture d’un mur porteur: comment faire? A quel prix?.
Lorsqu’il est question d’une cloison de séparation, le travail sera nettement plus simple puisqu’il suffira, le plus souvent, de la découper proprement et de l’évacuer.
Dans les deux cas, les travaux vont générer de nombreux gravats dont il faudra prévoir l’évacuation.
Remettre la charpente en état
Sur une habitation ancienne, il se peut que quelques reprises, voire une réfection complète, soit nécessaire au niveau de la charpente.
Ces travaux seront fonction de différents facteurs tels que :
- le besoin de modifier l’existant afin d’aménager les combles de la maison
- l’état d’usure de certaines poutres
- la présence de nuisible non traitée et ayant entraîné une forte dégradation
Ainsi, selon les cas, de la modification de la structure au remplacement de certains éléments, les opérations peuvent se révéler assez ardues. Dans certains cas, il faudra d’ailleurs prévoir, aussi, la dépose de la couverture afin de permettre d’accéder aux différents points à rénover.
Rénover la couverture (tuiles, ardoises)
D’ailleurs, il n’est pas rare que, au fil des années, la couverture souffre de quelques aléas.
Vieillissement des éléments de couverture (porosité, fêlure), dégâts occasionnés par des intempéries (envol, bris)… Chaque atteinte de cette couverture menace l’étanchéité de l’ensemble ce qui peut, à terme, générer des dégradations plus ou moins conséquentes au niveau de la charpente, pour commencer, puis au sein même du logement ensuite.
De quelques pièces à remplacer à la remise en état totale, la charge financière ne sera clairement pas la même.
Raccorder le logement au tout-à-l’égout
Un autre poste à prendre en compte est celui de l’assainissement. En effet, certains logements sont construits avec un système d’assainissement individuel et doivent, en raison des évolutions de la commune et de ses prestations, être raccordés au tout-à-l’égout.
Les travaux peuvent être plus ou moins conséquents et onéreux. Il faudra notamment prendre en compte :
- l’éventuel besoin de rechercher les évacuations existantes
- la distance entre ces évacuations et le réseau de tout-à-l’égout
Sur Prix d’un raccordement au tout à l’égout | Coût moyen & infos, nous vous apportons une foule d’informations sur ce sujet précis.
Le second œuvre
Ensuite, il est possible de s’attaquer aux travaux de second œuvre. Il est cette fois question des interventions qui permettront de faire de ce logement un espace habitable et sécurisé.
La majeure partie de ces travaux se déroulent au sein même de la maison.
Prix |
||
unitaire |
pour 150 m² |
|
reprendre la plomberie |
100 à 200 € le m² |
selon projet |
reprendre l’électricité |
environ 100 € le m² |
autour de 15 000 € |
poser des ouvertures en double vitrage |
environ 80 € le m² |
selon projet |
installer des plaques de plâtre (cloison de séparation) |
20 à 35 € le m² |
selon projet |
poser de l’isolant et des cloisons de doublage (thermique et phonique) |
25 à 35 € le m² |
3 750 à 5 250 € |
réaliser une isolation par l’extérieur |
100 à 400 € le m² |
15 000 à 60 000 € |
réaliser un ravalement de façade |
30 à 150 € le m² |
4 500 à 22 500 € |
Reprendre la plomberie
Lors de la rénovation de votre logement, vous pourrez envisager quelques travaux de plomberie plus ou moins importants.
Du simple raccordement de nouveaux équipements sanitaires à la mise aux normes de l’ensemble des installations (chauffage et eau chaude sanitaire) en passant par certaines modifications de réseau de distribution et d’évacuation, les options sont multiples et variées.
Dans tous les cas, le travail devra être bien réalisé afin d’éviter tout risque de fuite qu’il soit effectué avec des tuyaux de cuivre ou du PER.
Reprendre l’électricité
A l’instar de la plomberie, il est important de disposer d’un réseau électrique adapté et de qualité. Lors de gros travaux de rénovation, la mise aux normes électriques permet de se remettre en phase avec la norme NF C 15-100 présentée dans Electricité maison | Prix, infos, rénovation, devis.
Du simple ajout de prises ou de points de lumière à la révision globale de la distribution et des équipements, l’électricité est un poste qu’il ne faut clairement pas négliger. Tout défaut d’installation peut créer des dommages parfois irréversibles, dont l’incendie ou l’électrocution dans les cas les plus dramatiques.
Il est d’ailleurs à noter que ce poste de travaux devra faire l’objet d’une attention particulière dans les pièces d’eau. En aucun cas, l’électricité ne devra se retrouver en contact de l’eau.
Poser des ouvertures en double vitrage
Si le logement visé est doté d’ouvertures en simple vitrage, il sera alors intéressant de les remplacer par du double vitrage, voire du triple vitrage dans les zones les plus exposées, de manière à bénéficier des qualités isolantes des menuiseries actuelles.
Toutefois, la pose d’ouverture peut aussi viser le remplacement d’une fenêtre cassée ou être prévue pour disposer d’un apport en lumière plus important.
Installer des plaques de plâtre
Si, lors de la rénovation de votre maison, vous ambitionnez de redistribuer vos espaces, vous aurez certainement besoin, alors, de créer de nouvelles cloisons de séparation. Pour ce faire, le recours à la cloison de plâtre est pratique car elle reste légère et facile à mettre en œuvre.
Au-delà de cet aspect, ce type de cloison peut aussi être intéressant pour habiller les murs, parfois trop “accidentés”, et dissimuler les différentes gaines d’alimentation (eau, électricité). Une simple finition permettra alors d’obtenir un joli résultat final.
Poser de l’isolant et des cloisons de doublage
Ces mêmes plaques de plâtre peuvent, aussi, permettre de créer un doublage des murs périphériques. Associées à un isolant, elles assurent à la fois le confort et l’esthétique. Notre article sur l’Isolation des murs par l’intérieur | Prix & Guide complet vous dit tout !
Réaliser une isolation par l’extérieur
Toutefois, si vous souhaitez conserver votre surface habitable intacte, il vous est également possible d’opter pour une isolation thermique par l’extérieur (ITE).
En plus de protéger votre maison des variations thermiques, elle permet de changer totalement l’aspect de votre façade puisque l’ITE peut être réalisée sous enduit, sous bardage, etc. En outre, si ces travaux ont lieu alors que vous êtes déjà installés dans la maison, vous n’aurez pas d’autre gêne que celle de bruit généré par cette installation puisque vous n’aurez pas à déserter les lieux.
Réaliser un ravalement de façade
Par contre, si vous isolez par l’intérieur, vous aurez peut-être un ravalement de façade à prévoir.
Du simple nettoyage avec une remise à l’identique au changement total de l’aspect de vos extérieurs, Prix d’un ravalement de façade | Coût moyen & infos répond à nombre de vos questions sur ce sujet.
Les finitions
Bien entendu, pour vous sentir parfaitement chez vous, comme dans un cocon, il vous faudra réaliser les différentes finitions qui embarquent la mise en œuvre des revêtements, que ce soit au niveau des sols, des murs et des plafonds pour l’intérieur, mais aussi des façades.
Voici quelques indications tarifaires :
Prix |
||
unitaire |
pour 150 m² |
|
appliquer une peinture intérieure |
20 à 60 € le m² |
3 000 à 9 000 € |
appliquer une peinture extérieure |
20 à 40 € le m² |
3 000 à 6 000 € |
installer du lambris |
15 à 50 € le m² |
2 250 à 7 500 € |
poncer et vitrifier du parquet |
10 à 25 € le m² |
1 500 à 3 750 € |
poser un sol pvc |
20 à 70 € le m² |
3 000 à 10 500 € |
poser un sol carrelé |
20 à 150 € le m² |
3 000 à 22 500 € |
poser du carrelage de salle de bains |
environ 50 € le m² |
autour de 7 500 € |
poser un sol parquet |
30 à 250 € le m² |
4 500 à 37 500 € |
Appliquer une peinture intérieure ou extérieure
Parmi les revêtements les plus simples à appliquer, la peinture est un produit intéressant qui se décline en un vaste panel de choix, que ce soit en termes de teintes que de possibilités de finition.
Selon les envies, elle pourra être utilisée, en intérieur, aussi bien pour les murs que pour les plafonds et pourra s’adapter à tous les types de pièces, même humides. Par ailleurs, il existe des peintures également dédiées à un usage en extérieur qui peuvent alors être appliquées sur la façade.
Installer du lambris
Décliné le plus souvent en bois ou en PVC, le lambris est un revêtement qui offre des aspects allant du plus rustique ou plus moderne selon le matériau et la couleur.
Le PVC restera plus facile en ce qui concerne son entretien et pourra parfaitement s’adapter à des pièces humides.
A l’instar de la peinture, le lambris peut être utilisé aussi bien pour les murs que pour les plafonds.
Poncer et vitrifier du parquet
En présence d’un parquet ancien, si vous souhaitez le conserver, quelques opérations de rénovation sont possibles. Par exemple, ce dernier peut être poncé, puis vitrifié, afin de lui redonner son charme et sa chaleur.
Poser un sol pvc
Facile à poser et offrant un panel quasi infini de styles, le sol en PVC est de plus en plus couru. Il se décline dans des gammes plus ou moins hautes, ce qui permet d’adapter le budget au rendu souhaité.
Poser un sol carrelé et/ou du carrelage de salle de bains
Totalement indémodable et intemporel, le carrelage est la star de nombre de pièces de la maison. Ce dernier existe en différents matériaux, diverses dimensions et offre des esthétiques très variées. Selon les gammes, il est possible de les trouver au sol, mais également sur les murs grâce à la mosaïque et la faïence.
Poser un sol parquet
La mise en place d’un parquet neuf, qu’il soit massif, stratifié ou flottant, est l’occasion d’offrir un sol plein de charme à vos pièces. Selon les envies, il est possible d’aller vers l’aspect le plus naturel et le plus brut du bois ou vers des versions plus modernes, dans des tonalités tirant sur le gris clair, très tendance. Des informations complémentaires sont disponibles sur Le prix de pose d’un parquet : votre guide complet.
Les travaux annexes
Bien d’autres travaux peuvent être prévus dans le cadre de la rénovation d’une maison.
Plus ou moins onéreux et selon les besoins, voici quelques possibilités :
unitaire |
pour 150 m² |
||
en toiture |
traitement du bois de charpente |
25 à 60 € le m² |
3 750 à 9 000 € |
nettoyage d’un toit |
environ 15 € le m² |
autour de 2 250 € |
|
nettoyage de gouttières |
environ 15 € le ml |
selon projet |
|
changement des descentes de toit et des gouttières |
30 à 100 € le ml |
selon projet |
|
pièce d’eau et cuisine |
remplacement de lavabo par une vasque |
à partir de 250 € |
|
remplacement d’une baignoire par une douche à l’Italienne |
dès 1 000 € |
||
création de salle de bains |
dès 2 500 € |
||
changement de WC |
environ 300 € |
||
changement de la cuisine |
2 000 à plus de 15 000 € |
||
équipements de chauffe |
remplacement d’un chauffe-eau |
150 à 1 000 € |
|
installation de chaudière à gaz 25 kW |
3 000 à 10 000 € |
||
remplacement de radiateurs électriques |
à partir de 50 à 100 € |
selon nombre de radiateurs |
|
autres travaux |
nettoyage de façade |
à partir de 5 € du m² |
à partir de 750 € |
retrait d’amiante |
200 à 600 € la tonne |
selon projet |
|
pose d’un bloc-porte |
50 à 200 € l’unité |
Les démarches administratives
Selon le type de travaux que vous allez mettre en œuvre, il se peut que vous deviez en passer, en amont, par certaines démarches administratives.
En effet, si vous touchez à l’aspect extérieur de la maison, que ce soit à l’occasion d’un ravalement de façade ou pour ajouter ou changer des ouvertures, il faudra déposer une déclaration de travaux en mairie. Par ailleurs, si votre logement est implanté dans une zone protégée, il faudra en outre obtenir la validation des Bâtiments de France. La consultation du PLU de la commune pourra vous donner des indications, notamment si certains matériaux ou certaines couleurs sont à proscrire de votre projet.
De plus, si lors de cette rénovation vous optez pour un aménagement de vos combles, selon la surface de ces combles et/ou la surface totale habitable après travaux, il vous faudra parfois en passer aussi par un permis de construire, voire par un architecte. En effet, un agrandissement de plus de 20 ou 40 m² (selon présence ou non d’un PLU), ou portant la surface habitable finale à plus de 150 m², ce permis sera indispensable. L’architecte, quant à lui, devra intervenir dans le second cas.
Les aides
Enfin, si la rénovation d’un logement peut générer des dépenses assez conséquentes, il est, en contrepartie, possible de prétendre à certaines aides lorsque ces travaux touchent à l’amélioration énergétique. Ainsi, travailler sur l’isolation et le moyen de chauffage, par exemple, permet de demander ces aides.
Dès lors, parmi les différents dispositifs qui existent, il faut savoir que certains sont automatiques, comme la facturation des postes visés avec un taux de TVA réduit (soit à 5.5 %) et d’autres peuvent être conditionnés à des niveaux de ressources comme MaPrimeRénov’ et les CEE.
L’Eco Prêt à taux 0 peut également permettre de faire des travaux sans avoir de surcoût en termes d’emprunt bancaire.
Dans tous les cas, il sera indispensable de se tourner vers un professionnel, voire même vers une entreprise certifiée RGE (reconnue garante de l’environnement).